Jan 7 2021

Le sens du bonheur par Krishnamurti – la différence entre la réforme et la vraie révolte

Extrait de Le sens du bonheur par Krishnamurti – la différence entre la réforme et la vraie révolte
Dès votre naissance, dès les premières impressions que vous recevez, votre père et votre mère ne cessent de vous dire ce qu’il faut faire et ne pas faire, ce qu’il faut croire et ne pas croire, on vous dit que Dieu existe, ou qu’il n’y a pas de Dieu, mais que l’Etat existe et qu’un certain dictateur en est le prophète. Dès l’enfance, on vous abreuve de ces notions, ce qui signifie que votre esprit, qui est très jeune, impressionnable, curieux, avide de connaissances et de découvertes, est petit à petit enfermé, conditionné, façonné de telle sorte que vous allez vous conformer aux schémas d’une société particulière, au lieu d’être un révolutionnaire. Et comme cette habitude d’une pensée formatée s’est déjà ancrée en vous, même si vous vous « révoltez » effectivement, c’est sans sortir du cadre des schémas établis. A l’image de ces prisonniers qui se révoltent pour être mieux nourris, avoir plus de confort mais en étant toujours dans l’enceinte de la prison. Lorsque vous cherchez Dieu, ou que vous voulez découvrir ce qu’est un gouvernement équitable, vous restez toujours dans le cadre des schémas de la société qui dit : « Telle chose est vraie, telle autre est fausse, ceci est bien et cela est mal, voici le leader à suivre, et voilà les saints à prier ». Ainsi votre révolte, comme la prétendue révolution suscitée par des gens ambitieux ou très habiles, reste toujours limitée par le passé. Ce n’est pas cela, la révolte ; ce n’est pas cela, la révolution : il s’agit là simplement d’une forme exacerbée d’action, d’un combat plus courageux que d’ordinaire mais toujours dans le cadre des schémas établis.

La vraie révolte, la vraie révolution consiste à rompre avec ces schémas et à explorer en dehors d’eux. Tous les réformateurs, peu importe qui ils sont, ne s’intéressent qu’à l’amélioration des conditions dans l’enceinte de la prison. Jamais ils ne vous incitent au refus du conformisme, jamais ils ne vous disent : « Abattez les murs de la tradition et de l’autorité, franchissez-les, dépouillez-vous du conditionnement qui emprisonne l’esprit. » Or la véritable éducation consiste à ne pas simplement exiger de vous la réussite aux examens en vue desquels on vous a bourré le crâne, ou la retranscription de choses apprises par cœur, mais vous aider à voir les murs de cette prison dans laquelle votre esprit est enfermé. La société nous influence tous, elle façonne notre pensée, et cette pression extérieure de la société se traduit peu à peu sur la plan intérieur ; mais aussi profond qu’elle pénètre, elle agit toujours de l’extérieur, et l’intérieur n’existe pas pour vous tant que vous n’avez pas brisé l’emprise de ce conditionnement. Vous devez savoir ce que vous pensez, et savoir si c’est en tant qu’hindou, musulman ou chrétien que vous pensez, c’est-à-dire en fonction de la religion à laquelle vous vous trouvez appartenir. Vous devez être conscients de ce que vous croyez ou ne croyez pas. C’est de tout cela que sont faits les schémas de la société, et si vous n’en prenez pas conscience, vous en êtes prisonniers, même si vous croyez être libres. Mais dans la plupart des cas, nous ne nous préoccupons que d’une révolte circonscrite à l’enceinte de la prison ; nous voulons de meilleurs repas, un peu plus de lumière, une plus grande fenêtre pour voir un plus grand pan de ciel. »

http://cequiest.blogg.org


Déc 28 2020

Placide Gaboury répond aux questions sur le bonheur

Placide Gaboury

1- Qu’est-ce que signifie le bonheur pour vous ?

Le bonheur n’est pas un sujet que je traite beaucoup dans mes livres, cependant c’est peut-être le seul sujet qui intéresse vraiment les gens : comment être heureux, comment fuir le malheur. Le bonheur, est-ce que c’est quelque chose, est-ce que c’est comme le plaisir ou la satisfaction ?. Si on interroge les gens heureux, ils ne savent pas habituellement pas quoi dire, ils ne savent pas pourquoi ils sont heureux. C’est peut-être ça un indice du bonheur. Les gens sont portés à voir le bonheur comme un plaisir tout d’abord, et que dès qu’ils ont eus du plaisir, ils diront qu’ils ont été heureux alors que ce n’était qu’un bien-être émotif. Quand on a eu du plaisir, du «fun», comme on dit au Québec, on associe cela au bonheur. Il y a le petit bonheur de Félix Leclerc, puis il y a les grands bonheurs avec un grand B, cela veut dire une vie heureuse, ce qui est bien différent du plaisir, d’une série de plaisirs ou d’un moment de plaisir. Alors, on peut se poser des questions et se demander si le bonheur vient d’ailleurs ou de quelqu’un d’autre, est-ce qu’il vient de la possession d’une chose ou d’un événement qui pourrait arriver dans l’avenir ?. Les objets qu’on a obtenu nous ont rendu heureux aussi longtemps qu’on les regarde, car ils représentent des valeurs sentimentales. Mais ce n’est pas ces objets qui nous rendent heureux, c’est qu’ils représentent pour nous des moments de bonheur. Le bonheur, ce n’est pas ces objets, c’est nous qui le donnons à ces objets, c’est nous qui les rendons heureux. Ce n’est qu’un symbole de bonheur. Le bonheur n’est pas dans les objets apparemment, car autrement, il faudrait être entouré d’objets agréables que l’on aime pour être toujours heureux. Mais on a tous eu ces objets agréables qui, pour un moment, nous ont rendu heureux, et après, on s’est ennuyé. Ce n’est peut-être pas ça le bonheur.

 

2- Est-ce que quelqu’un peut me rendre heureux ?

Souvent, on pense qu’une personne peut nous donner le bonheur. Le bonheur, ce n’est pas quelque chose qui court les rues, mais il y a beaucoup de gens qui courent les rues pour le trouver. C’est souvent vu comme quelque chose qui vient d’ailleurs : quand j’aurai fait telle chose, quand je serai divorcé, quand mes enfants seront partis, je serai heureux. Évidemment, ce n’est jamais le cas. Le bonheur n’est pas un objet, c’est peut-être ça qui est une grave erreur, de le voir comme une chose, un bien de consommation, alors que ce n’est pas du tout cela. Est-ce que l’on peut forcer quelqu’un à nous aimer ou a-t’on essayé de demander au ciel ou à des saints un coup de foudre, une personne qui nous rendrait heureux. Beaucoup de gens s’ennuient à mort, ils voudraient avoir quelqu’un qui partage leur vie ou qui les accompagne. On ne peut pas obtenir cela.

Un astrologue qui vous prédit une rencontre heureuse pour ce mois ou cette année, ne fera que vous faire vivre une période d’attente qui justement, bloquera le processus. C’est peut-être là un indice du bonheur. L’attente d’une chose, d’une situation, d’une personne ou d’une faveur quelconque de la vie. Mais quand on est dans l’attente, on souffre. On ne peut pas obtenir tout cela comme on ne peut obtenir l’amour de quelqu’un, ni obtenir la vie, car elle est donnée. Ce n’est même pas la mère qui donne la vie, c’est son corps qui donne la vie à un autre corps mais elle-même ne sait pas comment faire ça. La vie n’est pas obtenue, on ne la possède pas car ce n’est pas un bien qu’on a acquis, on ne peut pas l’acheter. On ne peut pas acheter l’amour comme on ne peut pas obtenir la guérison. On ne peut même pas obtenir le sommeil car il ne se commande pas.

On ne peut pas obtenir l’inspiration par la force, ni un coup de foudre. Lire la suite


Déc 25 2020

Changer notre vision du monde

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Changer notre vision du monde n’implique pas un optimisme naïf, pas plus qu’une euphorie artificielle destinée à compenser l’adversité. Tant que l’insatisfaction et la frustration issues de la confusion qui règne en notre esprit seront notre lot quotidien, se répéter à longueur de temps : « je suis heureux ! » est un exercice aussi futile que repeindre un mur en ruine. La recherche du bonheur ne consiste pas à voir la « vie en rose », ni à s’aveugler sur les souffrances et les imperfections du monde.

Le bonheur n’est pas non plus un état d ‘éxaltation que l’on doit perpétuer à tout prix, mais l’élimination de toxines mentales comme la haine et l’obsession, qui empoisonnent littéralement l’esprit. Pour cela, il faut acquérir une meilleure connaissance de la façon dont fonctionne ce dernier et une perception plus juste de la réalité.

 

Extrait de Plaidoyer pour le bonheur, de Matthieu Ricard, éditions NIL

 

http://yog.lavie.over-blog.com


Nov 12 2020

Citation du jour : Le bonheur

« Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. »

Arnaud Desjardins

Source: http://www.evene.fr
Photo : Photos Libres

Nov 9 2020

Le bonheur avec Spinoza de Bruno Giuliani

Le bonheur avec SpinozaSpinoza est peut-être le plus grand philosophe de l’Occident, mais il est si difficile à lire que très peu arrivent à le comprendre. Voici son Éthique rendue enfin accessible à tous dans une version simplifiée et modernisée enrichie de précieuses explications et de nombreux exemples. Reformulant l’Éthique dans le sens des sagesses non-duelles, Bruno Giuliani met en lumière l’intuition la plus évolutionnaire de l’oeuvre, souvent incomprise de ses lecteurs, à savoir que le véritable sens de Dieu – c’est-à-dire la nature – est en réalité la Vie.

Accompagnant le lecteur tout au long de l’ascension spirituelle qui va de la souffrance de l’ignorant à la liberté du sage, il montre comment se libérer des illusions de la morale et s’éveiller à la grâce de l’amour par la seule compréhension de la vérité. L’Éthique apparaît alors clairement pour ce qu’elle est : une extraordinaire pédagogie du bonheur dont la méthode est la thérapie de l’affectivité par l’éveil de notre intuition. Plus nous comprenons nos affects comme des expressions nécessaires de la Vie, plus nos passions se transforment en vertus et plus nous devenons libres, aimants et heureux, jusqu’à la plus haute béatitude.

Une invitation magistrale à éveiller notre coeur à l’unique source du bonheur – et au sens même de l’existence : la culture de la joie.


 

Le bonheur avec Spinoza  – L’Éthique reformulée pour notre temps de Bruno Giuliani
ISBN : 9782351180693
 
Site de l’auteur : www.brunogiuliani.com
Blog de l’auteur : brunogiuliani.blogspot.ca

Nov 6 2020

« Soyez heureux sans raison. » -Deepak Chopra

Ariane


Oct 28 2020

Le Bonheur de Créer tout ça


Sep 17 2020

André Moreau : sur le bonheur

André Moreau sera mon prochain invité : L’effort est le signe de l’erreur le jeudi 23 février 2012 @ 19h30. C’est un rendez-vous!

André MoreauEn conférence, ses thématiques et son langage coloré se rapprochent de U.G. Krishnamurti et de Nisargadatta Maharaj. André Moreau est un hédoniste avec de la profondeur. Étant un moniste dans la tradition de la non-dualité, il ne se sent pas séparé.

L’effort est le signe de l’erreur

La confiance va rarement du côté de l’effort mais vers la facilité organisée. Le naturel ou le vrai s’accomplit sans effort. Contrairement à une certaine mentalité populaire, les grandes choses se font toujours facilement. La créativité est une énergie sauvage qu’il faut apprendre à reconnaitre. Il faudrait pouvoir la mobiliser en temps voulu. L’infini ne se laisse saisir que par les audacieux.

Docteur en philosophie de la Sorbonne (1966), auteur de plusieurs traités, André Moreau a été progressivement écarté des milieux universitaires à cause de l’originalité troublante de sa pensée. Son érudition, son sens de l’humour et sa capacité à surprendre ne laissent pas indifférent, d’autant plus que son oeuvre écrite de 47 ouvrages intrigue et séduit à la fois.

En conférence, ses thématiques et son langage coloré se rapprochent de U.G. Krishnamurti et de Nisargadatta Maharaj. André Moreau est un hédoniste avec de la profondeur. étant un moniste dans la tradition de la non-dualité, il ne se sent pas séparé.

Article paru dans l’Originel Magazine du 10 octobre 2007 par Claire Mercier

André Moreau sera mon prochain invité : L’effort est le signe de l’erreur le jeudi 23 février 2012 @ 19h30. C’est un rendez-vous!


Sep 15 2020

« Vous projetez votre effort vers la réalisation d’un personnage que vous n’êtes pas. » -U. G. Krishnamurti

U. G. Krishnamurti

« Qu’est-ce qui vous empêche d’être dans votre état naturel ? Vous vous éloignez constamment de vous-même. Vous voulez être heureux soit en Permanence soit au moins pour tel instant précis. Vous n’êtes pas satisfait de vos expériences quotidiennes : il vous en faut de nouvelles. Vous voulez vous « perfectionner », vous changer. Vous projetez votre effort vers la réalisation d’un personnage que vous n’êtes pas. Voilà ce qui vous éloigne de vous-même… » -U. G. Krishnamurti


Août 30 2020

La minute du bonheur

Transmis par Joeliah

La méditation est une source de paix et permet de trouver le silence intérieur et donc ce point de neutralité qui permet de vivre au moment présent, sans penser au passé, au futur ou même à ce qui entoure ce moment de grâce.

S’il existe des méditations longues très bénéfiques, il est possible de méditer un cours instant pour que le cerveau apprenne a émettre l’onde magique de paix et de bonheur, mais à condition de le faire souvent. La répétition créé une connexion de neurones qui devient solide et instantanée au bout de centaines de fois de répétition comme un musicien qui fait ses gammes tous les jours, ou une chanteuse qui fait ses vocalises. L’habitude s’installe et devient naturelle.

Plus on émet la vibration de bonheur et plus elle  se répand dans notre entourage et dans l’univers.

Avez-vous remarqué combien il est difficile de focaliser longtemps sur un même sujet ? La télévision ou les jeux vidéos sont de véritables pièges car ils proposent des séquences d’images de moins de 5 secondes et ça change tout le temps.

Une publicité qui touche est celle d’un silence ou d’une image qui reste fixe plus de 7 secondes… et il n’y en a pas beaucoup car le spectateur zappe automatiquement dès qu’une image est fixe trop longtemps. Son cerveau étant habitué à changer d’information toutes les 5 secondes.

La zapette a détruit la volonté et le courage et augmenté l’abêtissement du mental… bien souvent, l’humain reste vautré devant la télé et change rapidement ce qui augmente aussi l’intolérance.
Et entre les choix d’émissions proposées, j’entends parfois les gens dirent, « ‘il n’y avait rien de bon, j’ai écouté le moins mauvais » ou « c’est de pire en pire », mais si je leur dit qu’ils peuvent éteindre et faire autre-chose, alors ils ne sont pas d’accord:  « C’est mon moment de repos »… !

Comment évoluer alors ? Comment révéler ce bonheur de vivre au quotidien ? Il n’y a pas mille solutions… pour évoluer, il est nécessaire de monter sa vibration.

Certains programmes sont élevants, mais ils sont très rares parce qu’une majorité d’humains a décidé d’abêtir l’autre pour pouvoir la diriger facilement. Lire la suite