Jan 4 2021

Accepter ce qui est – Svâmi Prajnânpad

Maître de vie : Svâmi Prajnânpad
 

« Celui qui est libre du jeu de la dualité, de la dualité de l’action, devient le témoin de ce qui se passe. Il est pure conscience lucide (awarreness) devant laquelle défile le changement. A tout ce qui arrive, tout ce qui se produit, il dit « oui ». Et cette conscience du changement est absolue. Ce « oui » éternel est constant : c’est la Perfection »

Comment ai-je découvert Svâmi Prajnânpad ? Par des lettres de lecteurs qui s’étonnaient que je ne parle pas de lui, dont j’étais, disaient-ils, si proche… Cela piqua ma curiosité : je lus sa correspondance, ses entretiens… Ce fut comme si je rencontrais – mais incarnée, mais vivante – la vérité que j’avais tenté de penser.

Celui-là dit la vie comme elle est, difficile, douloureuse, inconsolable. Et c’est la seule consolation qui vaille. Un philosophe ? Bien mieux : un sage – aussi grand que ceux de l’Antiquité, tout en étant pleinement de son temps.

Né en Inde, dans une famille de brahmanes, il est l’un des premiers lecteurs orientaux de Freud, dont il adapte l’enseignement. Il invente, entre « vedânta » (qui affirme l’identité de la conscience individuelle et de la conscience universelle) et psychanalyse, un style de psychothérapie qui devient une aventure spirituelle. Rien de religieux pourtant chez lui : il ne célèbre aucun Dieu, n’impose aucun rite, ne promet aucun paradis.

La spiritualité, dit-il, n’est qu’un autre nom pour l’indépendance. Pas d’autre prière que l’attention. Pas d’autre salut que l’amour et l’action. Il m’apprend à voir la vie telle qu’elle est, et à l’accepter toute. C’est mon maître de sagesse et de lucidité.

1 – Vivre au présent

Ce qui fut n’est plus, ce qui sera n’est pas encore. « Qui crée alors le passé ou le futur ? Seulement le mental. » Nous sommes prisonniers du passé, par l’inconscient, et de l’avenir, par l’attente. « Le passé insatisfait enserre le présent dans ses griffes », et nous voue à l’espérance, donc à une nouvelle insatisfaction. L’espoir et la peur sont les plus grands ennemis de l’homme : parce qu’ils nous séparent du présent, du réel, de tout, parce qu’ils nous enferment dans l’avenir et l’ego. On ne peut y échapper qu’en se libérant du passé. Ainsi la liberté et l’éternité vont ensemble.

2 – Différence et changement

Tout est différent toujours : il n’y a pas deux grains de sable identiques, ni deux mentals semblables. C’est ce qui nous voue à la solitude : « Personne ne peut agir suivant le désir de quelqu’un d’autre ; chacun est différent et séparé. » C’est aussi ce qui nous voue au changement, qui n’est que la différence dans le temps. Deux instants successifs ne sont jamais identiques : « Tout change à chaque instant. Ce n’est qu’un courant qui s’écoule. » Il n’y a pas d’êtres ; il n’y a que du devenir. C’est ce que l’ego refuse : il voudrait « rester intact » et ne le peut ; il s’interdit de vivre, pour ne pas mourir.

3 – Le refus et l’émotion

Qu’est-ce que le mental ? Toute pensée en nous qui souhaite autre chose que le réel. C’est le contraire de la vérité. C’est « mâyâ » (« l’illusion »). Comment savoir alors si l’on est dans la vérité ou dans le mental ? Par la présence ou l’absence d’émotion. L’émotion est le critère : si je suis ému, c’est que je superpose au réel autre chose que ce qu’il est (mon désir, mon refus, mon attente), qui m’en sépare et m’enferme dans le mental. Il faut donc accepter l’émotion, pour s’en libérer.

4 – Voir, accepter, agir

Le contraire de l’illusion, c’est la vérité. Le contraire du mental, c’est voir. Ne pas penser, ne pas interpréter, ne pas juger, ne pas comparer, mais voir ce qui est comme cela est. Aucun jugement de valeur. Aucun refus. Aucune émotion (il n’y a plus que des sentiments). Accepter ce qui est. C’est la seule façon de le transformer. « Restez dans le présent : agissez, agissez, agissez ! » Et lorsque l’on n’arrive pas à accepter ce qui est ? Alors l’émotion est là, qu’il faut donc accepter. Ni refus ni dénégation. Ni espérance ni regret. Cela passe par la connaissance de soi, et par l’acceptation de soi : « Accept yourself and be happy » (« Accepte-toi et sois heureux »).

5 – Être un avec tout

L’expérience spirituelle la plus haute est celle de l’unité. Nous ne sommes séparés de tout que par le mental – que par nous-même. La vérité, au contraire, nous unit : parce qu’elle est une, parce qu’elle est universelle, et parce qu’elle est infinie. Il ne s’agit pas de brimer l’ego, mais de l’ouvrir : devenir comme « un cercle devenu si large qu’il ne peut plus rien entourer, un cercle d’un rayon infini : une ligne droite ! ». Alors seulement le bonheur peut advenir. Il n’y a pas d’ego heureux, ni de bonheur égoïste. Il faut donc se libérer du moi, pour s’ouvrir à tout. C’est le chemin de la sagesse. C’est le chemin du bonheur. « Pour aller où ? Là où vous êtes. Tout est ici et maintenant. »

BIBLIOGRAPHIESVÂMI PRAJÑÂNPAD
de Daniel Roumanoff – Éditions La Table ronde – Tome 1 & 2SVÂMI PRAJÑÂNPAD – L’ART DE VOIR
Lettres de ses disciples – Editions L’OriginelPORTRAIT D’UN HOMME REMARQUABLE
de Frédérick Leboyer – Editions Criterion

SVÂMI PRAJÑÂNPAD – BIOGRAPHIE
de Daniel Roumanoff – Editions La Table ronde

ENTRETIENS AVEC SVÂMI PRAJÑÂNPAD
de Srinivasan – Editions L’Originel

SVÂMI PRAJÑÂNPAD ET LES LYINGS
de Eric Edelmann et Olivier Humbert – Editions La Table ronde

http://eveilimpersonnel.blogspot.com


Déc 30 2020

AIMER CE QUI EST

 Quelques principes de base

Byron Katie

« Le Travail vous permet de vous tourner vers l’intérieur pour y découvrir votre propre bonheur et goûter ce qui existe déjà en vous, immuable, constant, présent à jamais, qui vous attend éternellement. Il n’y a nul besoin d’un maître ; vous êtes ce maître tant attendu. Vous êtes celui qui peut mettre un terme à votre souffrance.

Je répète souvent: « N’accordez foi à aucune de mes paroles. » Je tiens à ce que vous découvriez ce qui est vrai pour vous, pas pour moi. Plusieurs personnes estiment tout de même que les principes ci-dessous peuvent être utiles pour se lancer dans le Travail .

Observer quand les pensées se querellent avec la réalité

Nous ne souffrons que lorsque nous adhérons à une pensée qui est en conflit avec la situation telle qu’elle est. Lorsque l’esprit est parfaitement clair, ce qui est correspond à ce que vous désirez.

Si vous souhaitez que la réalité soit différente de ce qu’elle est, autant essayer d’enseigner à un chat comment aboyer. Malgré tous vos efforts, vous vous retrouverez à la fin devant un chat qui vous dévisagera en faisant « Miaou ». Vous pouvez passer le reste de votre vie à tenter de le faire, mais vouloir apprendre à un chat à japper est tout simplement futile. Lire la suite


Déc 30 2020

« Tout est parfait dans la vie! » -Gougou

 

Denis Gougeon

« Tout est parfait dans la vie. Ce n’est pas clair et limpide de prime abord, mais lorsque tu observes la vie dans un silence pénétrant et sans effort, tout prend son sens. » -Gougou

Ce texte est un extrait de la dernière correspondance que j’ai eu avec Denis.
 
Merci de ta présence et ta sagesse. -ML

 

 


Déc 29 2020

VOIR CE QUI EST… (Swami Prajnanpad)

Se dés-éduquer: abandonner les idées, opinions, préjugés, attirances et répulsions, oui-dires, superstitions, traditions, croyances… puis ensuite:

Se rééduquer : il faut calmement examiner ce qui est. Mettre de côté ce que vous n’avez pas examiné vous-même. Vous pouvez alors reconstruire une structure solide, juste et ouverte à la connaissance directe. Gardez-le vrai, éloigner le faux. Vous verrez alors que peu d’informations sont vraies. De première main. Les autres demandent complément d’information. Mettez-les de côté jusqu’à ce que vous ayez assez de documentation pour conclure, mais pas avant.

La différence : La première grande vérité. Parmi les milliards d’êtres et de choses, aucune n’est tout à fait semblable à une autre. Alors, évitons de faire des associations par analogie, et sachons voir ces différences. On voit des ressemblances qui n’existent pas. C’est dû au manque de raffinement de notre vue. Avoir une vision fixe et rigide du monde extérieur est l’expression de l’ignorance et la cause de tous nos malheurs. Tout change, tout est différent, mais nous ne réussissons pas à le percevoir. Nous voyons toujours ce que nous voulons voir. C’est l’illusion (Maya), un voile devant nos yeux, qui nous empêche de voir ce qui est. Fondamentalement, ce qu’il faut voir, c’est que tout est différent. Je suis ici, tu es là. Les deux sont différents. Lire la suite


Déc 18 2020

Oui ! Qui es-tu ?

Es-tu prêt à faire pour un moment simplement l’expérience d’être? Sans effort aucun, sans retenir, sans laisser aller, sans rien? Juste être ce que tu es sans savoir ce que c’est? En conscience complète de toi-même ?

Le moment juste que tu pourrais attendre n’existe pas, parce que le moment juste est maintenant. Le mental pensant rejette ce moment. Il rejette toutes sortes de choses. Il rejette la douleur, la colère, la peur, ou toute autre chose qu’il ne veut pas. Que serait-il si tu rencontrais tout ça, maintenant? Si simplement tu renonçais à l’effort requis à repousser quelque chose? Alors tu reconnais : La douleur vient- la douleur s’en va. Toi, tu es toujours là ! Des sensations viennent – des sensations s’en vont. Elles passent. Mais toi, tu restes.

Es-tu une pensée ? Tu ne peux pas être une pensée parce que les pensées ne sont pas toujours là. Qu’est-ce qui est toujours là ? Tourne ton attention vers ce qui est toujours là.

Tu es Un avec la douleur, mais tu ne touches pas la douleur. Ainsi comme le ciel est Un avec les nuages, mais les nuages ne touchent pas le ciel ! Tu ne le comprends pas, parce que le mental pensant n’est pas capable de le comprendre. Les émotions passent, les pensées, les sensations – comme les nuages passent, comme le temps qu’il fait passe. Le moment où tu as un intérêt pour le temps, tu es saisi par la souffrance! La tristesse apparaît, brusquement vient le mental pensant et dit : « Oh mon Dieu … je ne veux pas … je ne peux pas … ceci ne devrait pas être … ». Ou bien il te raconte une autre histoire – les archives du mental pensant sont inépuisables.

Tant que tu t’intéresses au temps qu’il fait, tu t’intéresses à la souffrance. Quelle que soit l’histoire : Ne touche pas au temps! Les phénomènes viennent et s’en vont, et le moment suivant le temps a déjà changé. Quand tu le laisses passer, quand tu ne le saisis pas, quand tu ne t’impliques pas – alors ce n’est plus toi qui racontes les histoires, mais bien la vie qui raconte des histoires. Non plus de toi, personnelles, mais bien impersonnelles, racontées par la vie même. Et alors c’est merveilleux d’écouter des histoires, de lire des histoires, de suivre des histoires.

Intéresse-toi au ciel ! Le ciel est ce que tu es. Le ciel est ici maintenant. Les nuages sont dans le ciel. Détends-toi simplement, permets-le. Et sois en silence. Dans ton propre silence, dans l’état d’attention détendue tu reconnais qui tu es. Es-tu prêt ? Es-tu prêt à abandonner le corps ? Es-tu prêt à abandonner le mental pensant ?

Alors le moment est venu de mourir ! Que veux-tu encore chercher dans le futur, ou trouver ? Quand maintenant tu peux être prêt à mourir, et tout laisser mourir ? Laisse la tempête se calmer. Laisse le corps se calmer …

L’ouverture est ici, la Conscience est ici, elle attend seulement que tu acceptes le cadeau. Tu es ici, et tu t’impliques dans ce moment unique. Et alors tout perd le sens qu’il avait. Le temps perd sa réalité, penser perd sa substance. La pensée-« Je » s’enfonce. Et tu reconnais : Le monde est vide, le corps est vide et tout s’enfonce dans ce vide. Ce vide est la libération du fardeau de millions d’années de développement, de devenir, d’histoire. Tu es sans histoire, tu es sans passé, tu es sans futur, tu es sans pensée.

En complète reddition tu coules de plus en plus profondément. Et dans ce vide – depuis ce vide – s’ouvre silencieusement l’amour – l’amour de la conscience elle-même.

Tu es ce d’où les phénomènes émanent ! Les phénomènes naissent en toi. Tu es ce qui ne change pas. Tu es ce qui reste. Tu es ce qui en est conscient. Tu es ce qui pénètre les phénomènes. La Conscience pénètre tous les phénomènes. Il n’y a rien qui ne soit pas pénétré par la Conscience. Et la Conscience est maintenant et parfaite.

Dans la Conscience il n’y a pas de séparation. Les corps sont séparés. Les corps seront toujours séparés. Tu n’as à chercher aucune fusion physique. La fusion a déjà eu lieu dans la Conscience depuis longtemps. La Conscience est ici – et tu es la Conscience. OM est la Conscience. La Conscience parle à la Conscience.

Je suis le même que toi ! Rien ne t’empêche de le voir ! Tu reconnais ton propre Moi, et tu es avec le Moi. Tu cherches cette rencontre avec le Moi. La réalisation de l’homme est humanisme – un humanisme qui est conscient de l’éternité de l’Être.

Tu es ce que tu es. C’est tout. Et ceci est au-delà de toute chose.

OM.C.Parkin

Page originale

http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com


Nov 10 2020

Dan Millman à propos de ce qui est réel

 

Dan Millman est un sportif et écrivain américain, né le 22 février 1946. Son autobiographie romancée : Le Guerrier Pacifique a connu un vif succès.


Nov 7 2020

Rien est ce qu’il y a, tout est ce qui est (apaisement béni)


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« le seul moyen de faire cesser l’égocentrisme est de voir la non-identité du moi, qu’il est juste une image, vide de subjectivité »

Pourtant, là ça se complique. Car si le moi est introuvable, je veux dire ce centre, il n’en demeure pas moins qu’il y a l’impression que tout tourne autour.
Des fois c’est plus lâche, et oui, dans ces moments, l’ego devient un jeu.
Mais parfois ça se contracte, comme ce soir, ou je me sens particulièrement mal à l’aise en présence de gens. Et là il y a souffrance, inconfort.

Donc, nous voyons bien que le moi est introuvable en tant que substance ou essence, en tant que sujet ou objet. Alors de même, « l’autre » n’existe ni en tant que sujet ni en tant qu’objet. Et il en va de même pour la montagne et toute chose. Donc, si rien n’existe en soi-même, rien ne peut exister « par » soi-même, et donc, finalement, rien n’existe. Dans une chose se trouve toutes les choses, dans le moi l’univers entier, (et au fond il n’y a toujours qu’une seule chose, sans cesse renouvelée). Et peux-tu trouver ou localiser l’univers entier? Lui donner une forme, un nom qui le définierait vraiment?

De la même manière, si rien ne peut exister par soi-même, rien ne peut exister non plus à travers l’activité d’une autre existence (car il faudrait qu’une autre existence existe en soi et par soi!…) Bref, « rien » est tout ce qu’il y a, et la nature ultime de tout (tout ce qui est) est la Paix véritable.

Néanmoins, dans le fonctionnement, il y a résurgence de vieux fantômes, et lorsqu’il est vu que tout tourne, il en est conçu l’idée que c’est autour d’un axe: le moi, forcément! Mais en fait, cet axe, c’est la Paix (comme dans la danse des derviches), qui est l’essence des choses. Le moi inconfortable et malheureux est juste une surimposition « subjective » à cette Paix, qui en fait est à la fois l’axe de la roue, la circonférence, l’essence inaltérée. Elle est touchée, quand, à la faveur de certaines circonstances, la roue semble s’arrêter. Ou même, quand elle tourne tellement vite, que la Paix devient finalement la seule solution, par exemple dans la foule dense. La toucher est plus délicat lorsque la Roue tourne de manière à ce que certaines apparences d’existences fassent appel à nous en tant que moi, existence séparée. Alors, il faut vraiment considérer ces moments comme notre véritable pratique, invitation, méditation.

Et j’entrevois ce qu’est la paix absolue, un ego débarrassé du centre si on peut dire ça. Une personnalité sans personne derrière. Parce que, tant qu’il reste quelqu’un, le bonheur ne peut être que transitoire.
C’est quand même fou cette histoire.
Et comment se fait-il qu’à un moment donné cette idée « c’est à moi que ça arrive » s’éteint?

Comme on l’a dit, c’est juste alors l’effet des circonstances. L’idée « c’est à moi que ça arrive » ne peut pas s’éteindre: soit elle est là, soit elle n’y est pas. Dans la vision claire, il n’y ni l’idée que ça arrive à moi ni celle que ça n’arrive pas à moi, car au fond, rien n’arrive. Et rien ne repart. Tout est, apaisement béni.

Maintenant, si tu cherches le bonheur en terme de permanence, tu es foutu. Dans ma vision, il échappe aux concepts de permanence ou de transitoire: il s’actualise, en tant que cette réalité: « rien est ce qu’il y a, tout est ce qui est ». (et la véritable nature de l’être n’échappe pas à l’impermanence en terme spatial et temporel- dans un ailleurs ou un au-delà- mais en la pénétrant à tel point que Impermanence = Paix inaltérée…)

Donc, rien n’est besoin de s’éteindre, parce que ceci voudrait dire qu’il y a là « quelque chose », en trop ou pas assez. En même temps, bien sûr, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas « illumination », qui est l’actualisation et l’entrée en plénitude de cela qui voit, la vision et cela qui est vu. Ceci est le sens ultime d’une pratique, par exemple. Non pas qu’une pratique puisse amener cette actualisation, mais dans le sens qu’elle l’est, automatiquement, inconsciemment, naturellement. Et un jour, en présence d’autres gens, seule la paix est là, non localisée, ni personnelle ni impersonnelle. Condition normale, Conscience non-duelle, naturelle, ordinaire.

 http://nondualite.canalblog.com/

Oct 24 2020

Consciences #6

Voici un très jolie vidéo nous parlant du cheminement spirituel. C’est un alchimiste qui parle, ça peut paraître ésotérique comme vidéo mais il faut surtout se concentrer sur l’essence du message. L’interview provient de RIM Radio Ici et Maintenant. Comme pour tout le reste du site, on essaie de diversifier quant au niveau de la forme mais pour ce qui est au niveau du fond cela c’est à vous de l’approfondir, c’est votre responsabilité. Aiguisez son doute tout en s’ouvrant à la sagesse profonde de CE QUI EST, voilà la tâche de tout bon chercheur spirituel. Notre seul objectif sur ce site c’est d’ouvrir des portes, c’est tout. Gougou.

 

 


Sep 26 2020

A Propos de l’éveil…

L’éveil est la reconnaissance de qui nous sommes vraiment. C’est tout. Dit autrement, c’est la radiation du «je».  Que reste-t-il quand il n’y a plus de «je» avec ses concepts, ses goûts, ses intentions, ses peurs et ses plaisirs ? Il ne reste rien, que du vide plein de vie. Quand je ne suis plus rien, alors je peux être un avec tout. S’éveiller ou réaliser le Soi c’est prendre conscience que nous sommes un espace infini. C’est la découverte qu’il n’y a pas d’individualité, pas de séparation, de dualité. Tout ça, ce sont des illusions. Quand toutes ces illusions s’effondrent, il ne reste qu’une Présence silencieuse.

Cette prise de conscience se fait parfois dans la plus grande simplicité, d’autres vivent une expérience plus marquante. L’expérience n’est pas très importante, ce qui compte c’est la découverte de Soi et la libération de l’emprise de l’égo. La personne devient simplement consciente qu’elle est Un. Elle voit que le moi n’existe plus. L’idée du moi et de l’autre est disparue pour faire place à l’Indivisé. Il n’y a pas de chemin pour s’éveiller. Ce serait inutile car vous êtes déjà éveillés. Il n’y a rien à faire pour s’éveiller et rien de ce vous pouvez faire ne va déclencher l’éveil. Puisque le «je» individuel n’existe pas, rien ne vient de vous. C’est la Source qui s’exprime à travers vous. Alors pourquoi méditer, lire des livres ou faire des stages ? Que vous soyez en mesure de reconnaître, ou pas, que l’impulsion ne vient pas de votre individualité, mais de la totalité n’est pas très important. Si «Ça» vous dit de le faire, alors faites-le. Comment pourrait-il en être autrement ? Lire la suite


Sep 22 2020

Je SUIS-qui-est

Ken Wilber

 

Remarquez votre attention présente

Remarquez les objets qui apparaissent au sein de votre at tention – les images et les pensées qui se présentent à votre mental, les sentiments et les sensations qui émer gent à l’intérieur de votre corps, la myriade d’objets qui apparaissent autour de vous dans la pièce ou l’environnement. Tous ceux-ci sont des objets qui deviennent présents à votre attention.

Pensez maintenant à ce qui était présent à votre attention 5 minutes plus tôt. La plupart de vos pensées ont changé, la plupart de vos sensations corporelles ont changé, et probablement la majorité de l’environnement a changé. Quelque chose en vous est le même maintenant que 5 minutes plus tôt. Qu’est-ce qui est présent maintenant qui était également présent 5 minutes plus tôt ?

« Je SUIS-qui-est ». Le sentiment-attention de « Je SUIS-qui-est » est encore présent. Je suis ce « Je SUIS-qui-est » à tout instant. Ce « Je SUIS-qui-est » est présent mainte nant. Il était présent un moment plus tôt, il était présent une minute plus tôt, il était présent 5 minutes plus tôt.
Qu’est-ce qui était présent 5 heures plus tôt ?

Tout ce qui est de tout instant est « Je SUIS-qui-est ». Chaque personne sent ce même « Je SUIS-qui-est » – parce que ce n’est pas un corps, ce n’est pas une pensée, ce n’est pas un objet, ce n’est pas l’environnement, ce n’est pas n’importe quoi qui pourrait être vu, mais c’est plutôt le Prophète de tout instant, le Témoin continuellement ou vert et vide de tout ce qui apparaît, en n’importe quelle personne, en n’importe quel monde, en n’importe quel en droit, en n’importe quel temps, dans tous les mondes jusqu’à la fin des temps, il y a seulement et toujours ce «Je SUIS-qui-est » évident et immédiat. Que pourriez-vous éventuellement savoir de plus ? Qu’est-ce que n’importe qui pourrait éventuellement savoir d’autre ? Il y a seulement et toujours ce « Je SUIS-qui-est » rayonnant, auto-connaissant, auto-ressentant, auto-transcendant, et continuellement présent, que ce soit maintenant, 5 minutes, 5 heures, 5 siècles plus tôt.

5 millénaires plus tôt ?

Avant qu’Abraham ne fût, JE SUIS. Avant que l’univers ne fût, JE SUIS. Ceci est mon Visage original, le Visage que j’avais avant que mes parents soient nés, le Visage que j’avais avant que l’univers soit né, le Visage que j’avais depuis toute éternité avant que je ne décide de jouer ce tour de cache-cache, et de me perdre dans les objets de ma propre création.

Je ne prétendrai plus JAMAIS ne pas connaître ou ne pas ressentir mon propre « Je SUIS-qui-est ».

Et avec cela, le tour est déjoué. Un million de pensées sont allées et venues, un million de sentiments sont allés et venus, un million d’objets sont allés et venus. Mais une chose n’est pas allée, et une chose n’est pas venue : le grand Non-Né et le grand Non-Mourant qui n’entrent ni ne quittent jamais le flux insaisissable du temps, une Présence pure au-delà du temps qui flottent dans l’éternité. Je suis ce grand « Je SUIS-qui-est », évident, auto-connaissant, auto-approuvant, auto-libérant.

Avant qu’Abraham ne fût, JE SUIS.

JE SUIS n’est rien d’autre que l’Esprit à la 1ère personne, l’ultime, le sublime, le rayonnant Soi du Kosmos entier et créateur de toute chose, présent en moi et en vous et en lui et en elle et en eux – en tant que « Je SUIS-qui-est » que tous et chacun de nous ressentons.
Parce que dans tous les univers connus, le nombre total des JE SUIS n’est rien d’autre que « un ».

Reposez-vous toujours en « Je SUIS-qui-est », l’exact « Je SUIS-qui-est » que vous ressentez en cet instant même, qui est Lui-même l’Esprit Non-Né rayonnant en vous et à travers vous. Assumez également votre identité person nelle – en tant que cet objet-ci ou cet objet-là, ou ce soi-ci ou soi- là, ou cette chose-ci ou cette chose-là – en vous reposant toujours sur le Terrain qui est le Fondement du Tout, en ce grand et absolument évident « JE SUIS-qui est », puis levez-vous et continuez votre journée, dans l’univers créé par JE SUIS.

C’est un nouveau jour, c’est une nouvelle aurore, c’est un nouvel homme, c’est une nouvelle femme. Le nouvel humain est intégral, et ainsi en est-il du nouveau monde. »

Extraits de Le Livre de la vision intégrale, paru chez Intereditions


Source : eveilphilosophie.canalblog.com
http://www.reikido-france.com