Fév 22 2021

Conte Africain



Un enfant demande à son père :
– Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?
Alors le père demande a son fils de le suivre ; ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne et le fils suivant à pied. Et les gens du village de dire :
– Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils d’aller à pied !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.
Le lendemain ils sortent de nouveau, le père ayant installé son fils sur l’âne et lui marchant à côté. Les gens du village dirent alors :
– Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.
Le jour suivant ils s’installent tous les deux sur l’âne avant de quitter la maison. Les villageois commentèrent en disant :
– Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.
Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l’âne trottinant derrière eux. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire :
– Voilà qu’ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C’est le monde à l’envers !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.
Arrivés à la maison, le père dit à son fils :
– Tu me demandais l’autre jour le secret du bonheur. Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour y trouver à redire. Fais ce qui te plaît et tu seras heureux.

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Oct 6 2020

La petite vague perdue

 Il y avait une fois, une toute petite vague, qui était devenue fatiguée et inquiète, ennuyé de tous les aller et retours entre l’horizon et la coté. Un jour, elle a entendu parler du grand Océan, où il n’y avait pas de voyages incessants à la merci des marées, où tout était calme et plein d’amour. Un désir énorme surgissait en elle, de connaitre cet endroit paisible, mais- elle ne savait pas par où commencer.

« Connaissez-vous le chemin vers le grand Océan? » elle demandait aux autres vagues qui passaient. Une vague, une ancienne qui était couvert d’algues, lui disait: » J’ai entendu parler de cet Océan, mais c’est très loin, et il faut plusieurs vies pour pouvoir y arriver. »  Une autre vague gargouillait: » J’ai entendu que si nous  étions de très gentilles vagues, et vivions des vies très biens, que quand nous mourions, nous nous retrouverions au grand Océan. » Lire la suite


Sep 19 2020

Il était une fois….

Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.

Éclaire-moi sur le Sentier de la Vie, demanda le Prince.

Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras 3 portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d’entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t’en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t’en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton cœur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi.

Le Vieux Sage disparut et le Prince s’engagea sur le Chemin de la Vie.

Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire :

« CHANGE LE MONDE »

 – C’était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas.

Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d’autres lui résistèrent. Bien des années passèrent. Lire la suite


Mai 24 2020

L’aigle des basses-cours

C’est un extrait de La conscience s’éveille d’Anthony de Mello (Albin Michel)

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Un homme trouva un œuf d’aigle et le plaça dans un poulailler. L’aiglon vint au monde avec une couvée de poussins et poursuivit sa croissance avec eux.

Se prenant pour un poulet, l’aigle ne cessa d’imiter le comportement des gallinacés qui l’entouraient.

Il grattait la terre afin d’y trouver des vers et des insectes. Il gloussait et caquetait. Il battait des ailes ne s’élevant qu’à quelques centimètres du sol.

Les années passèrent et l’aigle devint très vieux.

Un jour il aperçut, volant dans le ciel sans nuages, un magnifique oiseau. Avec une grâce majestueuse, ce dernier se laissait porter par les courants, agitant à peine ses puissantes ailes dorées.

Le vieil aigle le regardait, émerveillé : Lire la suite