Fév 16 2021

Le giron en Soi

Parce que nous sommes toujours divisés, une part en nous n’est pas accueillie. Comment avoir du cœur, comment aimer les autres, ceux qui nous entourent, si nous n’aimons pas “l’autre” en nous ?

Il est possible de s’adonner à de nombreux exercices spirituels, de pratiquer de longues heures, de développer notre compréhension, malgré tout, la dualité se prolongera du fait de notre divorce intime.

La réconciliation avec soi n’a besoin que d’amour généreux, que de compassion dirigée envers “celui” ou “celle” que nous rejetons intérieurement. C’est l’inverse de la dureté, du mépris, du jugement dont nous l’accablons. Lorsque nous cessons de marquer la différence, il n’y a plus de séparation. Tout comme se rejoignent naturellement les deux côtés d’un bras d’eau que l’on avait divisé.

Ce n’est pas par la force, à coup de mésestime, de soumission, que nous aidons les êtres et les incitons à s’élever. C’est par la confiance, la patience et les encouragements solidaires. Ce rôle incombe au “giron” qui prend sa source dans notre poitrine. L’ayant déjà vécu, nous portons son pouvoir à la fois maternel, paternel et divin. Nous détenons cette bonté réparatrice qui nourrit et qui prend soin. Si nous le laissons se donner en nous, il déploiera une énergie nouvelle. Il consumera notre honte, l’amertume, les doutes qui nous divisent. Il nous rendra aimants.

Mus par la douceur et la bienveillance, nous serons relever l’enfant, “celle” ou “celui” qui tombe, le faible qui échoue. Nous lui viendrons en aide et resterons de son côté, au lieu de le morigéner, de le rabaisser, de le renier, comme le ferait un tyran.

Note : Dans “mystique ordinaire” lire : L’appel de la Source, le sein consolateur

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Fév 13 2021

Se faire exister


Pour un certain nombre d’entre nous, voilà de nombreuses années que nous recherchons et prétendons avec patience à l’éveil. Cependant, cette réalisation à laquelle nous aspirions n’est toujours pas là. Il n’y a pas eu ce fameux “basculement” qui nous a changés à jamais. Alors, nous continuons de nous investir, de vivre et de collecter tout ce qui peut nous aider dans ce but. Nous nous disons que ce qui ne s’est pas produit aujourd’hui arrivera demain.

Ne pensez-vous pas que ce procédé peut durer encore longtemps ? Lorsque je dis que la Vérité est déjà là, déjà disponible, il ne s’agit pas d’une théorie, d’une explication. Nous pouvons imaginer tous les obstacles, toutes les imperfections qui nous en éloignent, c’est là la même rengaine que nous nous servons depuis bien longtemps. Le personnage cherche dans son histoire quelque chose qui ne s’y trouve pas. La réalité n’est pas sur “l’écran”, dans les projections mentales.

« Le soleil brille sur les justes et les injustes » (JC). Ce ne sont pas nos défauts, nos fautes, nos manquements, qui nous privent de la vérité. C’est la croyance de ce que nous pensons être à travers le rôle, l’identité, le costume que nous avons revêtu. Nous sommes obsédés par une idée, une image de nous-mêmes, ainsi qu’en prise avec sa volonté de se faire exister. À travers notre quête, nous restons fidèles à notre logique, à notre système mental. C’est à lui que nous nous en remettons depuis le début pour gérer l’affaire. Voilà, justement, le credo de notre personnage. Vous pensez avoir progressé spirituellement, pourtant, c’est lui qui s’est attribué ces progrès. Du fait de votre recherche, n’a-t-il pas toujours le contrôle ?

Rassurez-vous, car en réalité la vérité n’exige pas de condition, de contre partie. Dans le Royaume, il n’y a pas de porte, pas d’intérieur et d’extérieur, ni de haut ni de bas. C’est une ouverture infinie, indissociable de nous. Il n’y a besoin de personne, d’aucune volonté particulière pour s’y rendre ou l’obtenir. C’est précisément le dénuement d’une volonté, d’un quelconque projet, qui nous le dévoile et nous redonne l’évidence.
Appuyez-vous sur cet instant, sur cette Présence vive et non sur des idées et des projections aussi nobles soient-elles. C’est la vérité qui nous libère ; ça ne sera pas nous.

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Jan 24 2021

Silence

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Jan 18 2021

Citation du jour : Qu’est-ce que la non-dualité? (Denis Marie)

« La non-dualité, ce n’est pas le contraire de la dualité. Elle est la vue qui dépasse toute notion antagoniste. À travers elle, nous ne tentons pas d’unir ce qui s’oppose, ou de faire disparaître un « second ». Nous réalisons que par-delà la différence, un aspect relatif, tout a une seule et même nature indivisible. » 

Denis Marie

Source : http://www.denismarie.net/journal/

Jan 10 2021

Être Vrais

 

Peu à peu alimenter nos histoires ne nous intéresse plus, le désir d’Être Vrais surpasse tous les autres désirs. Notre façon d’esquiver, de nous retrancher nous saute aux yeux, cela s’impose comme intolérable…
La Réalité de cette évidence si simple nous laisse éberlués et silencieux.
Être Vrais a toujours été là, cela ne nous a jamais quitté. Nous n’avions jamais été séparé de notre Réalité, de notre Vérité, nous avions juste cru qu’il fallait des histoires pour habiller notre vie. Lorsqu’on laisse le faux, lorsqu’on ne s’occupe plus de fabriquer une nouvelle histoire à rajouter aux autres, pour croire en “faire” du mieux et du plus intéressant, on ne prend plus appui sur notre passé et notre futur … Être Vrais ici rayonne simplement.
Cela nous place alors au centre de nous-mêmes, dans l’Ouverture Vivante !
D’un instant à l’autre la Présence vive actualise notre vie d’une façon bouleversante !
Être Vrais, c’est vivre cette Présence avec le cœur, c’est découvrir l’harmonie que nous avions masquée par notre imagination…
Quelle merveille ! Nous sommes portés par la Vie, sans aucune condition. Quoi que nous ayons fait ou pensé, cela n’y a rien changé et n’y changera rien. Nous sommes le mouvement de la Vie ! Oui, alors le cœur se gonfle de Joie et d’humilité et il s’abandonne à la gratitude.

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Déc 18 2020

Le fond et la forme Denis Marie

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Sep 1 2020

Signe d’appartenance

Que nous nous sentions dignes ou indignes, acceptés ou rejetés, notre appartenance au monde ne change pas, ne s’altère pas. Tout ce qui advient, favorable ou défavorable, marque et signifie cette appartenance. Finalement, la reconnaître, c’est constater notre présence, notre émanation, et aussi que rien ne pourrait être sans elle. Toute tentative de faire quelque chose pour qu’elle existe ou pour la confirmer, ne vient que dans un second temps, ne servant qu’à valider la croyance d’une séparation.

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Sep 1 2020

L’idée secrète

L’éveil se fera sans vous, sans le “personnage” auquel vous vous identifiez. Il se fera sans lui, parce qu’il est déjà proclamé, déjà servi.

C’est bien parce que nous poursuivons nos idées sur lui, que la réalisation n’éclate pas. Parce que nous nourrissons un flot d’idées sur l’idée initiale d’un “je” que nous voudrions vrai.

Ce personnage ne tient que par un jeu, que par le discours que nous lui prêtons.

Intérieurement, qui parle à qui ?

Vous pouvez arrêter de parler, parce qu’il n’y a personne “d’autre” à qui parler.

Mais si vous voulez continuer de parler, parlez …

De toute façon, il n’y a personne d’autre.

 

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Juil 4 2020

S’assumer

 


Il n’y a pas d’illusion en soi, mais seulement des êtres qui s’illusionnent et qui veulent encore y croire.

(…) Est-ce nous qui faisons nos pensées, ou bien est-ce nos pensées qui nous font ? Nous suivons nos pensées et les défendons sans savoir réellement d’où elles viennent. Ne plus être victime, mais être sujet et responsable de son illusion, en fait c’est plutôt bien et plutôt un avantage. Cela signifie que tout est entre nos mains et qu’il n’y a personne, aucun pouvoir tyrannique extérieur dont nous dépendons.

Si nous avons la faculté de nous illusionner, alors, nous avons aussi celle de nous désillusionner, ou plus simplement, de cesser de produire de l’illusion. Nous sommes le grand créateur de tout ceci. Comme un comédien, nous jouons un rôle avec lequel nous nous confondons et lorsque nous regardons dans le miroir, nous ne voyons plus que le masque qui dissimule notre vrai visage et nous nous prenons toujours pour un autre. Pouvons-nous remettre en question ce jeu, tous les jeux ? Il n’y a pas d’illusion en soi, mais seulement des êtres qui s’illusionnent et qui veulent encore y croire.

Ce n’est pas nous qui nous éveillons, c’est l’éveil qui nous illumine. Juste avant qu’il n’arrive, nous pensions avoir compris et accompli une part du chemin, avoir saisi une partie de la vérité et finalement nous réalisons que tout cela appartenait au rêve et qu’aucun éveil n’avait pris place. Du point de vue de l’illusion nous espérons toujours que « quelque chose » se produise, mais à l’instant de l’éveil, nous ne faisons que pleinement reconnaître ce qui a toujours été là. L’éveil était déjà là, dans cet instant, inséparable de nous. Bien que cette réalisation nous libère, la liberté n’est pas une chose nouvelle. (…)

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