Jan 13 2021

Eloge du Naturel

Un brin de sagesse taoïste dans ce monde de brutes.

 


Août 2 2020

~ Isa ~ L’ennui, voie d’accès à la Plénitude ?

« Un partage sur le thème de l’ennui, dans une approche unifiante.

J’ aime beaucoup site Web de cette femme qui fait également dans la vidéo, c’est très bon. En plus de nous présenter les vertus de l’ennui (mot tabou de notre société de vitesse), elle  nous explique pourquoi elle n’est pas au centre de l’ écran. » Gougou

Éloge de l’ennui

L’ennui est un terme péjoratif qui a remplacé celui d’oisiveté, qui était sujet à des interprétations contraires : pour les uns il y avait la joie dans l’oisiveté, et pour les autres c’était cette joie qu’il fallait combattre. Que des gens s’ennuient était déjà un affront fait aux classes laborieuses, alors qu’en plus ils en éprouvent du plaisir, voilà qui avait de quoi énerver.

Aujourd’hui, le terme d’oisiveté n’est plus employé, et a été définitivement remplacé par celui de l’ennui. il est défini comme une sorte de trouble, de vide, de manque, mais aussi comme une charge pesante et oppressante, un symptôme d’une maladie nommée dépression. En bref, l’ennui est un mal absolu qu’il faut éviter à tout prix.

Pourtant, il faudrait rendre à l’ennui les honneurs qui lui sont dus, car il est de mon point de vue tout à fait mal traité, et à tord.Car enfin l’ennui a bien des avantages, et sa définition négative (et sans doute pas innocente) ne lui rend pas justice. Lire la suite


Avr 25 2020

Éloge de Rien

Homère, le premier des poètes grecs, a fait un poème du combat des rats et des grenouilles, et Virgile, le prince des poètes latins, en a fait un sur un moucheron. Ovide a fait l’éloge de la puce, Lucien de la mouche, Malanchthon, Agrippa et plusieurs autres celui de l’âne. Isocrate a fait l’éloge de Busirix, fameux tyran ; Cardan de Néron, Platon et Carneades de l’injustice. Etienne Guazzy a loué la vie parasitique, Erasme la folie, Joannes Fabricius la gueuserie, Ulrich de Hutten la fièvre, Jérôme Fracastor l’hiver, Etienne Dolet la vieillesse, Elias Major le mensonge, Douza l’ombre ; et moi, Messieurs, j’entreprends de vous faire aujourd’hui l’éloge de Rien. Quelle extravagance, dira-t-on ! et qui s’est jamais avisé de faire un discours sur Rien ? Qu’y a-t-il donc de si blâmable dans mon entreprise, Messieurs ?

Ne vaut-il pas mieux faire un discours sur Rien, que de composer de froides comédies, comme Afranius, des tragédies pitoyables, comme Barbaridès, des opéras ennuyeux, comme Crassotius, des odes prosaïques, comme Dariolin, des épigrammes ordurières, comme Epaphos, des vaudevilles libertins, comme Horribilis, des babioles périodiques, comme Toediosus et Miseremini, des brevets satyriques, comme Regius, des dissertations vagues et infructueuses, comme Lucius, des romans dangereux, comme Patelinius ? Lire la suite