Eloge du Naturel
Un brin de sagesse taoïste dans ce monde de brutes.
« Un partage sur le thème de l’ennui, dans une approche unifiante.
J’ aime beaucoup site Web de cette femme qui fait également dans la vidéo, c’est très bon. En plus de nous présenter les vertus de l’ennui (mot tabou de notre société de vitesse), elle nous explique pourquoi elle n’est pas au centre de l’ écran. » Gougou
L’ennui est un terme péjoratif qui a remplacé celui d’oisiveté, qui était sujet à des interprétations contraires : pour les uns il y avait la joie dans l’oisiveté, et pour les autres c’était cette joie qu’il fallait combattre. Que des gens s’ennuient était déjà un affront fait aux classes laborieuses, alors qu’en plus ils en éprouvent du plaisir, voilà qui avait de quoi énerver.
Aujourd’hui, le terme d’oisiveté n’est plus employé, et a été définitivement remplacé par celui de l’ennui. il est défini comme une sorte de trouble, de vide, de manque, mais aussi comme une charge pesante et oppressante, un symptôme d’une maladie nommée dépression. En bref, l’ennui est un mal absolu qu’il faut éviter à tout prix.
Pourtant, il faudrait rendre à l’ennui les honneurs qui lui sont dus, car il est de mon point de vue tout à fait mal traité, et à tord.Car enfin l’ennui a bien des avantages, et sa définition négative (et sans doute pas innocente) ne lui rend pas justice. Lire la suite
Ne vaut-il pas mieux faire un discours sur Rien, que de composer de froides comédies, comme Afranius, des tragédies pitoyables, comme Barbaridès, des opéras ennuyeux, comme Crassotius, des odes prosaïques, comme Dariolin, des épigrammes ordurières, comme Epaphos, des vaudevilles libertins, comme Horribilis, des babioles périodiques, comme Toediosus et Miseremini, des brevets satyriques, comme Regius, des dissertations vagues et infructueuses, comme Lucius, des romans dangereux, comme Patelinius ? Lire la suite