Fév 22 2021

L’oeil

Un oeil ne peut se regarder lui-même.

Nous ne sommes rien d’autre que pur regard, pure attention.
Cela est d’une totale simplicité,
et c’est pourtant le plus difficile à comprendre.
Car ce n’est pas de l’ordre de la pensée rationnelle.

Tant que je cherche à regarder,
tant qu’il y a en moi quelqu’un
qui cherche a regarder,
je suis a coté de la méditation.

Il y a toujours un sujet regardant un objet,
avec un regard entre les deux pour faire la liaison.

Il y a méditation lorsque l’objet s’efface,
en même temps que le sujet qui regarde.
Il n’est donc plus question d’un regard
où quoi que ce soit d’autre entre les deux.

Que reste t’il ?
Le Regard véritable, le je, dans lequel surgissent le sujet,
l’objet et la perception qui les relie.
Bien sûr, ce Regard n’est pas objectivable.
Si l’on cherche à le décrire,
on le restreint à nouveau à un objet
et on redescend dans la mondanité

Jean Bouchart D’orval
Extrait d’un article paru
dans la revue « 3ième Millénaire » sur le thème de la méditation

Jan 20 2021

Jean Bouchart d’Orval

 

http://www.omalpha.com/

 

 

 

 

 

 


Jan 19 2021

VIVRE EN POÈTE -jean Bouchart d’Orval

http://ventdeveil.blogspot.com/

      Cy Twombly

VIVRE EN POÈTE

Malgré les apparences, nous, les humains, ne souffrons que d’une chose : nous avons perdu de vue que nous habitons cette terre en poètes. Nous ne sommes pas ici pour réussir une vie personnelle, une vie de couple, une vie de ceci ou de cela, et encore moins pour faire croître «l’économie».
Profondément notre vie n’a ni utilité ni but, ce qui ne l’empêche pas d’être parfaite intelligence…
Le corps est un instrument de musique, l’esprit est la page sur laquelle s’écrit le poème de nos vies et nous en sommes le pur Spectateur.
Comment nous y prenons-nous pour ne pas voir cela et continuer de vivre dans le calcul et l’inquiétude ? Voilà la merveille à explorer ensemble avec un esprit silencieux et joyeux.

Jean Bouchart d’Orval


Jan 14 2021

Jean Bouchart d’Orval

Jean est né à Montréal en 1948. Après ses études classiques chez les Sulpiciens, il a complété des études en physique et en génie nucléaire à l’Université de Montréal, puis il a travaillé pendant dix ans pour Hydro-Québec. Pendant tout ce temps, il se posait des questions plus fondamentales que celles auxquelles la science et même la pensée peuvent répondre. Cet intense questionnement l’a mené vers une approche plus directe de l’existence, vers un regard moins déformé par les images et les concepts accumulés. Après de nombreux séjours dans l’Himalaya indien, c’est en Occident qu’il a continué d’approfondir sa démarche et que se réactualisa de plus en plus l’intuition fondamentale de l’existence qui l’avait saisi dès l’adolescence.

Depuis plus de vingt ans, Jean Bouchart d’Orval écrit des livres et propose des rencontres publiques qui sont autant d’invitations à une exploration fondée sur le pressentiment de la joie sans cause et son actualisation dans la vie. Il ne se réclame d’aucune école en particulier, mais sa pensée est modulée par l’intuition de la non-dualité.

Selon lui, il existe une façon simple de se tourner vers le Simple. L’accent n’est donc pas mis sur l’apprentissage de techniques, sur ce qui se réfère à un devenir, ni sur tout ce qui nous fait dormir et rêver davantage. Toute démarche qui propose de s’intéresser à autre chose que ce qui est là présentement dans sa vie est un ajournement. Il n’y a qu’à porter un regard honnête et persistant sur ce qui est là dans l’instant même et ce regard se retrouve bientôt saisi par le vent de la silencieuse paix. Dépouillée de nos histoires, qui se réfèrent toutes à ce que nous ne sommes pas, c’est-à-dire à une image, à un quelconque soi-même, la réalité apparaît telle qu’elle est : profondément joyeuse.

C’est au moment où nous demeurons sans programme et n’entretenons plus d’opinions sur ce que nous percevons et faisons qu’une joie sans compromis commence à vraiment donner le ton: comment nous sommes se met à refléter ce que nous sommes. La vie phénoménale n’est alors plus que ce qu’elle a toujours été au fond: une actualisation des possibilités de la joie.

L’irruption de la lumière dans notre vie ne peut être le résultat d’une stratégie délibérée, qui ne serait qu’une autre forme d’encombrement, de prétention et d’agitation pour perpétuer ce que nous ne sommes pas. Toute velléité de devenir quoi que ce soit, y compris quelqu’un de libre, ne fait qu’ajouter des raffinements de misère à notre vie. Rien à atteindre, rien à devenir, aucun obstacle à vaincre, seulement des occasions de beauté. Ni idéal à suivre, ni comportement à adopter, ni technique à pratiquer, ni leader à imiter, ni organisation à laquelle se joindre afin de devenir « éveillé » ou « réalisé ». Dieu nous garde de cette indigence spirituelle ! Quel chemin emprunter pour aller de chez soi à chez soi ? Quelle technique pourrait nous emmener à l’étonnement ?

Seul un regard humble et honnête peut nous sauver de la bêtise et de la souffrance que nous nous infligeons nous-même. Rien n’est le contraire de la joie et de la tranquillité profondes : à partir de cette évidence, aucun des changements de la vie n’est problématique. Dans cette éclaircie, les énergies jusque là gaspillées se libèrent : nous vivons alors avec passion, mais sans calculs inquiets.

On peut rencontrer Jean Bouchart d’Orval lors d’entretiens, de séminaires ou de rencontres individuelles tant au Québec qu’en Europe. Ces rencontres ne visent à convaincre personne ni à prouver quoi que ce soit, mais plutôt à vivre avec la fenêtre ouverte.

http://www.omalpha.com/jean.html

 

Écoutez-le :


Sep 29 2020

Jean Bouchart d’Orval

VIVRE EN POÈTE

Malgré les apparences, nous, les humains, ne souffrons que d’une chose : nous avons perdu de vue que nous habitons cette terre en poètes. Nous ne sommes pas ici pour réussir une vie personnelle, une vie de couple, une vie de ceci ou de cela, et encore moins pour faire croître «l’économie».

Profondément notre vie n’a ni utilité ni but, ce qui ne l’empêche pas d’être parfaite intelligence…

Le corps est un instrument de musique, l’esprit est la page sur laquelle s’écrit le poème de nos vies et nous en sommes le pur Spectateur.

Comment nous y prenons-nous pour ne pas voir cela et continuer de vivre dans le calcul et l’inquiétude ? Voilà la merveille à explorer ensemble avec un esprit silencieux et joyeux.

Jean Bouchart d’Orval

http://ventdeveil.blogspot.com


Août 10 2020

Faut-il accepter les souffrances?

Ces temps-ci, on dit beaucoup que, pour avoir de la joie, du bonheur, il faut savoir accepter les souffrances.

Le cri - SkrikPersonne ici ne veut accepter la souffrance. Pourquoi? Parce que la souffrance n’est pas dans notre nature. Notre nature est la joie et nous n’allons jamais accepter la souffrance. Il ne s’agit pas d’accepter la souffrance, mais plutôt ce qui est là, la réalité. La souffrance vient justement de la non-acceptation de ce qui est là. Chaque fois qu’on souffre, c’est qu’on a des problèmes avec la réalité. Tant qu’on aura des problèmes avec la réalité, on va souffrir. Souffrir consiste à prétendre que la réalité n’aurait pas dû être comme elle était. Alors, on souffre et on n’y peut rien. Espoir
Accepter veut dire accepter le fait qu’il y a de la souffrance; cela ne veut pas dire de rester dedans.

Accepter veut dire accepter les transformations de l’existence qui sont intervenues jusqu’à maintenant et aussi celles qui vont intervenir à partir de maintenant. Ce n’est donc pas une résignation bête devant la fatalité de la souffrance. De toute façon, on n’a même pas le choix. On ne voudra jamais demeurer dans la souffrance. Pourquoi dit-on que pour être heureux il faut accepter la souffrance, sinon parce qu’on ne veut pas souffrir? Tout ce qu’on fait, y compris « accepter la souffrance », c’est pour ne pas souffrir. N’est-ce pas clair? Il ne s’agit donc pas d’accepter la souffrance, mais plutôt la réalité. Or, la réalité n’est pas souffrante; elle est joyeuse. Tant qu’on ne comprend pas le mécanisme de la souffrance, qui est refus de ce qui est au nom de ce qu’on n’est pas, on essaie de la combattre : on use de violence dans sa vie et cela ne fait que générer davantage de détresse.

Jean Bouchart D’Orval
Site web : www.jeanbouchartdorval.com
 
Source : Extrait du livre « Au coeur de l’instant – Soudain la joie », Jean Bouchart D’Orval, Édition du Roseau 2002. (p.27-28).
 
ISBN 2-89466-070-7
Au coeur de l'instant - soudain la joie
 

Mai 26 2013

LA PASSION DU MÊME – JEAN BOUCHART D’ORVAL

La passion même

 

 

Je vous invites à télécharger une entrevue réalisée par Hélène Noël avec Jean Bouchart D’Orval pour la revue 3e Millénaire sur le site des Éditions Almora. (format pdf)

cliquez ici pour télécharger