Mar 3 2021

Krishnamurti – Voir : nature et beauté de l’observation et de la vision.

Les mots voir et vision chez Krishnamurti sont équivalents. Écouter, observer, comprendre, prendre conscience de, percevoir ont également le sens de voir, voir complètement et totalement
Pour Krishnamurti voir est essentiel. Voir est une affaire d’attention. Seule l’inattention donne naissance à un problème. Il est important de comprendre la nature et la beauté de l’observation, de la vision.

Tant que l’esprit est déformé par des impressions, des sentiments frôlant des névroses, par la peur, la tristesse, le souci, la santé, l’ambition, le snobisme, la recherche de puissance, il est incapable d’écouter, d’observer, de voir. C’est un point de connaissance qu’il nous faudrait approfondir. Non seulement verbalement mais intérieurement et profondément.

C’est le programme que préconise Krishnamurti: « Toujours nous voyons les choses partiellement, dit-il. D’abord parce que nous sommes inattentifs, secondement parce que nous les regardons à partir de nos préjugés, d’images verbales et psychologiques accompagnant ce que nous voyons. Jamais nous n’observons quoique ce soit d’une façon complète.

C’est chose ardue que de regarder objectivement même la nature. Regarder une fleur sans qu’il n’y ait aucune image, aucune notion botanique, simplement l’observer. Cela devient assez difficile parce que notre esprit vagabonde et ne s’intéresse à rien. Et même s’il s’intéresse, il contemple la fleur avec certaines appréciations, certaines descriptions verbales qui donnent à l’observateur le sentiment d’avoir vraiment regardé. Regarder de propos délibéré, c’est ne pas regarder. Donc jamais nous ne voyons la fleur, nous la voyons seulement à travers son image. »

Cependant il nous est plus facile d’observer quelque chose qui ne nous touche pas profondément. Quant à nous observer nous-mêmes sans l’image, l’image qui est le passé, qui est faite de notre expérience et de notre savoir accumulé, cela ne nous arrive que bien rarement. Nous avons de nous-mêmes une image. Nous nous figurons devoir faire ceci et non cela. Nous avons construit de nous-mêmes une image préconçue et c’est à travers elle que nous nous contemplons. Cette façon de voir les choses n’est pas bien sûr constante.
Krishnamurti nous dit: « Le triomphe du passé, le triomphe du modèle : alors voir devient devoir ou vouloir. N’est-ce pas? ».

Extrait d’un texte sur Krishnamurti – Inconnu – Internet –

http://decouvertetcheminement.blogspot.com/


Fév 8 2021

La non-dualité, vision ultime de notre mission commune

La non-dualité, vision ultime de notre mission commune

Nous accompagnons les organisations dans l’amélioration de leurs valeurs ajoutées sociales et environnementales. Nous les assistons dans l’intégration des enjeux du climat et autres enjeux interdépendants, au sein de leurs filières et de leurs métiers. Nous accélérons la réintégration de la « Pureté » au sein de nos économies et sociétés. Nous définissons le concept de Pureté comme « l’acceptation de ce qui est tout en croyant à l’impossible et que tout le Monde est invité à changer ».

Accepter les choses telles qu’elles sont, tout en croyant que tout est possible, c’est dépasser une vision duale, qui tend à stigmatiser et opposer les organisations, souvent de manière stérile, gros contre petits, riches contre pauvres, droite contre gauche, alors que l’heure est à la recherche de complémentarité et d’unité pour agir. C’est l’esprit d’une vision Intégrale.Croire à l’impossible, c’est apporter un message d’espoir, d’engagement concret et positif, constructif, plutôt que des lamentations et critiques qui ne renforcent que notre propre égo mais n’apportent aucune solution aux enjeux majeurs auxquels nous sommes confrontés.

Ainsi en s’engageant, pour un bilan multicritères de son impact (eau, CO2, biodiversité,..), pour la reforestation, la conservation forestière, à travers une démarche d’insetting, nous construisons ensemble des ponts entre votre coeur de métier et les principaux enjeux du Développement Durable. Nous renforcons l’intégration de l’organisation au sein de son écosystème, dont elle depend pour son avenir, et vis à vis de toutes les parties prenantes.

Nous accompagnons le changement, et sommes irremediablement entraînés dans cette spirale intégrale et vertueuse, de progressivement s’ouvrir à tous les enjeux et y répondre en les intégrant, pas à pas. Ceci constitue toujours une innovation pour l’organisation, on enrichit le metier, on se différencie et on trouve de nouveaux axes stratégiques de déploiement.

La vision ultime, c’est la non-dualité, le produit non dual qui n’est plus ni Alternatif ou Intensif, qui dépasse les tensions  actuelles entre l’équité sociale, la préservation de l’environnement et la rentabilité économique.  Une Société non-duale, qui a entrepris de retrouver un rapport équilibré avec son écosystème. Un Homme non-dual, qui est pleinenement réintegré dans le cycle de la Nature et retourne au coeur de ce qui le définit en tant qu’Humain.

Merci à vous tous de nous avoir soutenu en 2011 et d’avoir contribué, chacun à une société moins duale et qui renoue avec la notion du Sens profond de notre existence. Rendez-vous en 2012 pour accentuer encore cette dynamique, pour une création de valeur ambitieuse et toujours mieux partagé.. Au nom du reseau Pur Projet et de toutes ses parties prenantes, un très grand merci, et très joyeuses fêtes de fin d’année.


Déc 25 2020

Changer notre vision du monde

http://a31.idata.over-blog.com/300x400/1/16/22/67/P1040732.jpg

 

 

Changer notre vision du monde n’implique pas un optimisme naïf, pas plus qu’une euphorie artificielle destinée à compenser l’adversité. Tant que l’insatisfaction et la frustration issues de la confusion qui règne en notre esprit seront notre lot quotidien, se répéter à longueur de temps : « je suis heureux ! » est un exercice aussi futile que repeindre un mur en ruine. La recherche du bonheur ne consiste pas à voir la « vie en rose », ni à s’aveugler sur les souffrances et les imperfections du monde.

Le bonheur n’est pas non plus un état d ‘éxaltation que l’on doit perpétuer à tout prix, mais l’élimination de toxines mentales comme la haine et l’obsession, qui empoisonnent littéralement l’esprit. Pour cela, il faut acquérir une meilleure connaissance de la façon dont fonctionne ce dernier et une perception plus juste de la réalité.

 

Extrait de Plaidoyer pour le bonheur, de Matthieu Ricard, éditions NIL

 

http://yog.lavie.over-blog.com


Oct 22 2020

La vision de la corde dissout le serpent.

« Lorsque vous sentez une tension, vous n’avez pas le choix. Quand vous vous mordez la langue, vous ne pouvez pas revenir en arrière, sentir la réaction dans toute la structure du visage, ou plus. Savoir s’il était justifié de se mordre la langue, si c’était une erreur, si vous méritiez de vous mordre, est un questionnement qui a son intérêt, mais il vaut pour les gens qui n’ont pas mal à la langue.

Avec la douleur, vous n’avez pas le temps de réfléchir au pourquoi. Vous restez avec la sensation de la langue… Que se passe-t-il ? La langue mordue n’est pas quelque chose de statique ; c’est une vibration, une masse électrique, des éclairs qui jaillissent dans tous les sens… Votre système physiologique est fait de telle manière que vous n’avez rien à faire pour ressentir cette réaction. Vous n’avez pas à vous concentrer sur la langue pour sentir ce qui s’y passe.

Vous remarquez également que, lorsque vous vous mordez la langue, le goût des aliments dans la bouche, la musique que vous écoutez, le film que vous regardez perdent pendant quelques instants de leur substance. Ils deviennent sensoriellement secondaires par rapport à votre sensation de la langue. Vous n’avez donc pas à choisir d’arrêter ceci ou d’arrêter cela. C’est la langue qui choisit, c’est la langue qui devient votre objet de contemplation, de ressenti.

La langue vibre, elle saigne, elle élance… Tout cela apparaît dans votre organisme. Il y a d’abord eu cet éclatement, cette sensation très forte. Par la nature même de votre organisme, de tout le système immunitaire, de la structure de la cellule, petit à petit le traumatisme va se réduire, le sang va s’arrêter de couler, la douleur va s’étaler dans le très grand espace du visage et, graduellement, se vider. Il n’y avait aucun choix, aucun dilemme, il n’y a eu aucune réflexion.

Quand on vous suggère d’écouter la situation, c’est de cela que l’on parle. Il n’y a de place ni pour un choix ni pour une volonté ; la langue elle-même, par sa propre qualité, va résoudre le problème. La situation qui paraît conflictuelle ne l’est que parce qu’on la voit coupée de son environnement. Vous laissez la situation, comme la langue, devenir sensible, et l’élément conflictuel va également disparaître. Il va rester ce qui est là : un événement qui peut amener un désordre physiologique dans votre organisme, mais qui sera ressenti sans conflit psychologique.

Dans un moment de disponibilité sensorielle, il n’y a pas de place pour un conflit psychologique. Mais généralement, quand on se mord la langue ou quand un conflit apparaît dans la vie, on recouvre la sensation de douleur de la langue, la sensation propre du conflit, par un imaginaire, c’est-à-dire par une réflexion sur le pourquoi et le comment. Ce que nous suggérons ici, c’est de se rendre compte de ce mécanisme qui existe en nous. Par la magie des choses, quand on se rend compte profondément de quelque chose, la chose cesse sans qu’on le veuille. Quand vous constatez que ce que vous preniez pour un serpent est une corde, vous n’avez aucun effort à faire pour ne plus croire que c’est un serpent. La vision de la corde dissout le serpent. Vous ne voyez pas la corde pour supprimer le serpent, mais, du fait que vous avez laissé la vision de ce qui était là s’imposer en vous, l’élément imaginaire a magiquement disparu.

Tout élément problématique disparaît de la même manière. Il n’y a aucune activité là-dedans ; ce n’est pas quelque chose que vous faites, c’est quelque chose que vous enregistrez. Vous enregistrez le fait que vous êtes disponible à un conflit et que ce conflit se résorbe.Vous enregistrez le fait que vous résistez à un conflit et qu’il demeure en tant que conflit. Vous n’avez aucun choix. Plus vous vous en rendez compte, plus vous constatez que vous laissez les conflits être de plus en plus libres en vous et que vous les percevez de moins en moins comme conflictuels. Il y aura toujours des événements qui vous sembleront plus ou moins harmonieux, mais cette apparente disharmonie ne vous fera pas quitter le ressenti de l’harmonie. »

Eric Baret

http://revolutiondusilence.blogspot.com


Juil 19 2020

Transmettre la Lumière

Donc au moment où nous conceptualisons, nous commençons à perdre contact avec la réalité, est-ce cela que vous nous dites ?

Oui, vous êtes isolé et, je dirais, vous perdez le réel. Il n’y a pas de redite dans la vie, c’est nous qui lui surimposons des redites.

Alors que faire dans cette situation, se contenter de regarder les jeux de la pensée ?

Vous prendrez conscience des moments où votre environnement se rapporte à vous comme à une personne. Vous verrez que si la chose est satisfaisante et sûre pour vous, vous vous identifiez à elle. Mais si elle comporte une insécurité, alors vous la refoulez dans l’inconscient, vous l’écartez et vous vous dérobez. C’est généralement ainsi que les choses se passent. Aussi je dirais : penchez-vous sur la façon dont vous vous comportez dans la vie de tous les jours, explorez sans chercher à critiquer ou à justifier. Simplement prenez note; c’est suffisant. Au moment où vous notez que vous regardez toujours votre environnement du point de vue de votre personnalité, que c’est un fait, alors il se produit un arrêt. Voyez comment cette perception directe agit sur vous. C’est important. Vous le voyez, il y a un arrêt, et vous observez votre réaction. La totalité de votre organisme psychosomatique y participe.

Il est donc plus profitable d’observer sa personnalité que de s’acharner à l’anéantir ?

Absolument ! Mais cette façon d’observer n’a rien à voir avec la concentration, c’est simplement en être conscient. Lire la suite