Jan 4 2021

André Moreau – La voie secrète du Tao


Déc 28 2020

Placide Gaboury répond aux questions sur le bonheur

Placide Gaboury

1- Qu’est-ce que signifie le bonheur pour vous ?

Le bonheur n’est pas un sujet que je traite beaucoup dans mes livres, cependant c’est peut-être le seul sujet qui intéresse vraiment les gens : comment être heureux, comment fuir le malheur. Le bonheur, est-ce que c’est quelque chose, est-ce que c’est comme le plaisir ou la satisfaction ?. Si on interroge les gens heureux, ils ne savent pas habituellement pas quoi dire, ils ne savent pas pourquoi ils sont heureux. C’est peut-être ça un indice du bonheur. Les gens sont portés à voir le bonheur comme un plaisir tout d’abord, et que dès qu’ils ont eus du plaisir, ils diront qu’ils ont été heureux alors que ce n’était qu’un bien-être émotif. Quand on a eu du plaisir, du «fun», comme on dit au Québec, on associe cela au bonheur. Il y a le petit bonheur de Félix Leclerc, puis il y a les grands bonheurs avec un grand B, cela veut dire une vie heureuse, ce qui est bien différent du plaisir, d’une série de plaisirs ou d’un moment de plaisir. Alors, on peut se poser des questions et se demander si le bonheur vient d’ailleurs ou de quelqu’un d’autre, est-ce qu’il vient de la possession d’une chose ou d’un événement qui pourrait arriver dans l’avenir ?. Les objets qu’on a obtenu nous ont rendu heureux aussi longtemps qu’on les regarde, car ils représentent des valeurs sentimentales. Mais ce n’est pas ces objets qui nous rendent heureux, c’est qu’ils représentent pour nous des moments de bonheur. Le bonheur, ce n’est pas ces objets, c’est nous qui le donnons à ces objets, c’est nous qui les rendons heureux. Ce n’est qu’un symbole de bonheur. Le bonheur n’est pas dans les objets apparemment, car autrement, il faudrait être entouré d’objets agréables que l’on aime pour être toujours heureux. Mais on a tous eu ces objets agréables qui, pour un moment, nous ont rendu heureux, et après, on s’est ennuyé. Ce n’est peut-être pas ça le bonheur.

 

2- Est-ce que quelqu’un peut me rendre heureux ?

Souvent, on pense qu’une personne peut nous donner le bonheur. Le bonheur, ce n’est pas quelque chose qui court les rues, mais il y a beaucoup de gens qui courent les rues pour le trouver. C’est souvent vu comme quelque chose qui vient d’ailleurs : quand j’aurai fait telle chose, quand je serai divorcé, quand mes enfants seront partis, je serai heureux. Évidemment, ce n’est jamais le cas. Le bonheur n’est pas un objet, c’est peut-être ça qui est une grave erreur, de le voir comme une chose, un bien de consommation, alors que ce n’est pas du tout cela. Est-ce que l’on peut forcer quelqu’un à nous aimer ou a-t’on essayé de demander au ciel ou à des saints un coup de foudre, une personne qui nous rendrait heureux. Beaucoup de gens s’ennuient à mort, ils voudraient avoir quelqu’un qui partage leur vie ou qui les accompagne. On ne peut pas obtenir cela.

Un astrologue qui vous prédit une rencontre heureuse pour ce mois ou cette année, ne fera que vous faire vivre une période d’attente qui justement, bloquera le processus. C’est peut-être là un indice du bonheur. L’attente d’une chose, d’une situation, d’une personne ou d’une faveur quelconque de la vie. Mais quand on est dans l’attente, on souffre. On ne peut pas obtenir tout cela comme on ne peut obtenir l’amour de quelqu’un, ni obtenir la vie, car elle est donnée. Ce n’est même pas la mère qui donne la vie, c’est son corps qui donne la vie à un autre corps mais elle-même ne sait pas comment faire ça. La vie n’est pas obtenue, on ne la possède pas car ce n’est pas un bien qu’on a acquis, on ne peut pas l’acheter. On ne peut pas acheter l’amour comme on ne peut pas obtenir la guérison. On ne peut même pas obtenir le sommeil car il ne se commande pas.

On ne peut pas obtenir l’inspiration par la force, ni un coup de foudre. Lire la suite


Déc 17 2020

La Voie du Tao

Extrait d’un reportage qui fut diffusé sur Arte, cette vidéo nous emmène dans la Chine contemporaine, mêlant textes anciens et témoignages, nous faisant découvrir le monde du Taoïsme et toute sa sagesse.

http://youtu.be/PIFZdZWcxWQ


Oct 3 2020

Le TAO

 

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Une voie qui peut être tracée n’est pas la voie éternelle, le TAO. Un nom qui peut être prononcé, n’est pas le Nom éternel.

Sans nom, Il est a à l’origine du ciel et de la terre. Avec un nom, il est la Mère des dix mille êtres.

Ainsi, un non désir éternel représente son éssence, et par un Désir éternel il manifeste une limite.

Ces deux états coéxistent, inséparables, et diffèrent seulement de nom. Pensés ensemble: mystère! Le Mystère des mystères!

C’est la porte de toutes les essences.

Tao Te King.


Sep 11 2020

Qu’est-ce que le Tao et le taoïsme ?

Le taoïsme – les taoïsmes – est l’ensemble des traditions philosophiques, intellectuelles et spirituelles, d’origine chinoise, qui, depuis Lao-Tseu (VIème s. ACN), développent l’idée du Tao.

En chinois, l’idéogramme Tao désigne la voie, le chemin, le flux, le processus.

Il est un peu l’équivalent du sanskrit Yoga : « discipline, travail ».

La Taoïsme est né de la pensée de Lao-Tseu au travers d’un recueil fameux intitulé Tao Té King ou Tao-Tö-King (« Livre de Tao et de Vertu » – « Vertu » dans le sens de puissance, de force magique, d’efficience).

Mais il puise sa sève fort en amont, dans une tradition ancestrale reprise dans le Yi-King (« Livre des Mutations ») dont les plus anciens fragments, taillés sur des écailles de tortue, remonteraient aux temps de Moïse.

Le Yi-King, source profonde de l’inspiration taoïste, exprime plusieurs idées forces qui seront véhiculées et développées à partir de Lao-Tseu :

  • le monisme radical : tout ce qui est, est Un et ce Un est indicible, ineffable, inaccessible ;
  • la bipolarité : tout ce qui est, est travaillé par deux moteurs co-éternels au Un : le Yin qui est la force entropique (celle qui dilue, qui uniformise, qui étale, qui épanche) et le Yang qui est la force néguentropique (celle qui concentre, qui organise, qui rassemble, qui compacte). Ces deux moteurs sont perpétuellement actifs en tout, impliquant l’impermanence foncière de tout ce qui est : tout change tout le temps, tout est mutation, tout est métamorphose ;
  • La tripartition : tout ce qui est, appartient soit au Ciel (le domaine spirituel et conceptuel), soit à la Terre (le domaine matériel et pratique), soit à l’Homme (le domaine social, éthique et politique).

Cette tripartition a d’ailleurs organisé le taoïsme lui-même puisque l’on reconnaît trois grands courants issus de cette tradition millénaire :

  • Le Tao du Ciel : le taoïsme philosophique qui est une mystique moniste tout droit issue de Lao-Tseu et de ses deux grands continuateurs : Tchouang-Tseu et Lie-Tseu ;
  • Le Tao de la Terre : le taoïsme pratique qui est une tradition alchimique et magique visant à l’Immortalité au travers d’une rituélie strictement organisée au sein d’institutions religieuses et cléricales d’ailleurs héréditaires ;
  • Le Tao de L’Homme : le taoïsme politique et éthique qui, avec Confucius et Mencius, est devenu le confucianisme qui fut et reste le fondement de l’organisation morale et sociale chinoise, même sous Mao.

Dans la suite de ce livre, c’est exclusivement le Tao du Ciel (la tradition philosophico-mystique) qui sera retenu. En chinois, on l’appelle le Tao-chia (la voie magico-alchimique étant le Tao-chiao).

Celui-ci est, en Chine, l’apanage des élites exclusivement, car trop abstrait, trop subtil, trop immatériel pour être populaire.

De sa rencontre avec le Bouddhisme importé par Bodhidharma vers 520 PCN, le Tao du Ciel donnera le Ch’an, tradition spirituelle très proche du taoïsme philosophique, qui, en émigrant vers le Nord, finit par atteindre le Japon où il devint le Zen.

Le Zen est d’ailleurs bien plus un taoïsme qu’un bouddhisme : le thé, la calligraphie, les jardins, le culte de la nature, l’amour des arbres, des ruisseaux et des cataractes sont infiniment plus chinois qu’indiens. Lire la suite


Août 24 2020

Un peu de sagesse orientale

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