L’ énergie spirituel Le témoin du mental
http://youtu.be/8AY3gBshVrY
Le mental n’est pas “quelqu’un”, de même qu’il n’est pas “autre”. Il s’agit d’un outil, d’une fonction que nous détenons. C’est comme le miroir que nous utilisons pour nous apprêter. Le reflet qu’il nous renvoie est vide. Il en va de même pour notre personnage. Il ne s’agit que d’une idée. L’illusion, ce n’est qu’une idée qui se gêne elle-même, et qui décide de se mettre en quête d’une solution en recherchant la vérité. Mais de quoi parlons-nous ??? C’est aussi cette idée qui veut rester dans “l’observateur” et qui tente d’éviter de “s’impliquer”… Cela paraît logique du fait de notre identification. Aussi, c’est l’écueil que nous devrions éviter afin de ne pas mettre l’illusion sur le chemin de l’éveil.
Fondamentalement, il n’y a même pas besoin de défaire cette identification. Il ne s’agit que d’une IDENTIFICATION. “Se prendre pour…” ne fait pas qu’on le devient. Au contraire, parce que nous ne pouvons pas le devenir, il nous faut nous y investir en essayant encore et encore. Comme il m’est arrivé de le dire : “nous pratiquons l’illusion”. Plutôt que d’assumer notre nudité, nous nous habillons, nous nous masquons. Tous les matins nous revêtons notre “costume”. Si le rôle se manifeste, s’impose, c’est parce qu’il est joué, c’est parce qu’il est nourri. Il y a donc bien un corps, une Présence initiale qui est à l’origine de l’illusionnement. C’est pour cela que j’invite à nous découvrir “avant”, plutôt que de nous rechercher “après”.
La vérité reste vraie. Elle s’accomplit d’elle-même.
Devant nous, il n’y a jamais eu qu’un “miroir”. Il n’y a personne d’autre.
(billet en réponse à l’e-mail de Nordine et à celui de Sylvain)
Le questionnement. Voilà le point de départ de toute quête de la Vérité. Lorsque le ressenti diffère de ce qu’on nous dit et que le désir de comprendre croît tel un feu intérieur, nous nous détournons des réponses habituelles et soulevons toutes les roches sur notre passage afin de nous assurer qu’il n’y a pas d’anguille sous celles-ci. Et, bien entendu, nous en trouvons. Que quelques-unes au départ, mais avec honnêteté, discernement et assiduité, nous nous rendons vite compte qu’il y en a pratiquement sous toutes les roches rencontrées. Au début, ça nous amuse et nous soulevons des roches de surface, notre questionnement ressemblant plus à de la curiosité. Mais par la suite ce questionnement mûrit et les roches que nous soulevons sont plus imposantes. Un jour ou l’autre, si nous persistons dans notre art, nous soulèverons immanquablement la roche vers laquelle pointent tous les Enseignements Traditionnels, celle de la connaissance de soi. « Connais-toi toi-même » est l’anguille qui vit sous l’imposante roche de la personnalité et que l’on n’ose tenir que du bout des doigts. Mais la voilà, elle est sous nos yeux et ne demande que notre attention. Le statu quo externe est une chose, mais celui de notre for intérieur est une toute autre chose. Alors, nous cherchons la réponse à cette énigme à l’extérieur de nous, pour ne pas trop nous bousculer, mais heureusement certaines personnes connaissant ces « mécanismes de protection » automatiques, ont pensé, pour le bien de tous les chercheurs, à coucher sur papier une partie des réponses, nous forçant, au contact de ces écrits, soit à accepter certaines vérités sur nous-mêmes, soit à nous enfermer pseudo-sciemment dans le déni et dans l’oubli de cet aspect primordial de la Quête : la connaissance de soi.
Certes, la question est d’abord très lourde et il semble plus confortable de s’enfoncer la tête dans le sable matérialiste de l’explication occidentale : l’idée laconique selon laquelle nous ne sommes qu’un amas de matériel organique bien structuré. Mais lorsque cette explication, après maintes réflexions, lectures et expériences, ne tient plus la route, nous réabordons cette question qui ébranle notre statu quo interne et tentons d’y trouver quelque chose de valable.
QUE NOUS DISENT LES ENSEIGNEMENTS TRADITIONNELS?
Premièrement, que la mémoire est le reflet de notre niveau de conscience. Qu’avons-nous mangé pour le petit déjeûner il y a huit jours? Oublié. Comment étions-nous vêtus il y a deux semaines? Oublié. Nous oublions régulièrement la raison pour laquelle nous nous sommes rendus dans la pièce où nous sommes présentement. Que venions-nous donc y chercher? Oublié aussi. Nous oublions nos rendez-vous, nos tâches quotidiennes et nous omettons de nous souvenir qu’il nous fallait absolument prendre du pain à l’épicerie en rentrant. Combien de fois par jour oublions-nous? Avec honnêteté, nous nous rendons rapidement compte que nous passons la majeure partie de notre vie à oublier celle-ci! Seules quelques parcelles, que l’on nomme souvenirs, nous restent. Bien qu’une bonne partie de ce que nous oublions puisse nous sembler futile à première vue, la question demeure : n’étions-nous pas présent à ce moment, n’étions-nous pas conscient, ne devrions-nous pas nous souvenir? La mémoire n’est-elle pas un mécanisme censé tout enregistrer, même le plus banal? Et que dire des choses importantes qui glissent entre les doigts de cette mémoire tel du sable fin? Pourquoi celle-ci n’est-elle pas infaillible puisque c’est son unique rôle, sa seule raison d’être? Lire la suite
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« Celui qui est libre du jeu de la dualité, de la dualité de l’action, devient le témoin de ce qui se passe. Il est pure conscience lucide (awarreness) devant laquelle défile le changement. A tout ce qui arrive, tout ce qui se produit, il dit « oui ». Et cette conscience du changement est absolue. Ce « oui » éternel est constant : c’est la Perfection »
Comment ai-je découvert Svâmi Prajnânpad ? Par des lettres de lecteurs qui s’étonnaient que je ne parle pas de lui, dont j’étais, disaient-ils, si proche… Cela piqua ma curiosité : je lus sa correspondance, ses entretiens… Ce fut comme si je rencontrais – mais incarnée, mais vivante – la vérité que j’avais tenté de penser.
Celui-là dit la vie comme elle est, difficile, douloureuse, inconsolable. Et c’est la seule consolation qui vaille. Un philosophe ? Bien mieux : un sage – aussi grand que ceux de l’Antiquité, tout en étant pleinement de son temps.
Né en Inde, dans une famille de brahmanes, il est l’un des premiers lecteurs orientaux de Freud, dont il adapte l’enseignement. Il invente, entre « vedânta » (qui affirme l’identité de la conscience individuelle et de la conscience universelle) et psychanalyse, un style de psychothérapie qui devient une aventure spirituelle. Rien de religieux pourtant chez lui : il ne célèbre aucun Dieu, n’impose aucun rite, ne promet aucun paradis.
La spiritualité, dit-il, n’est qu’un autre nom pour l’indépendance. Pas d’autre prière que l’attention. Pas d’autre salut que l’amour et l’action. Il m’apprend à voir la vie telle qu’elle est, et à l’accepter toute. C’est mon maître de sagesse et de lucidité.
1 – Vivre au présent
Ce qui fut n’est plus, ce qui sera n’est pas encore. « Qui crée alors le passé ou le futur ? Seulement le mental. » Nous sommes prisonniers du passé, par l’inconscient, et de l’avenir, par l’attente. « Le passé insatisfait enserre le présent dans ses griffes », et nous voue à l’espérance, donc à une nouvelle insatisfaction. L’espoir et la peur sont les plus grands ennemis de l’homme : parce qu’ils nous séparent du présent, du réel, de tout, parce qu’ils nous enferment dans l’avenir et l’ego. On ne peut y échapper qu’en se libérant du passé. Ainsi la liberté et l’éternité vont ensemble.
2 – Différence et changement
Tout est différent toujours : il n’y a pas deux grains de sable identiques, ni deux mentals semblables. C’est ce qui nous voue à la solitude : « Personne ne peut agir suivant le désir de quelqu’un d’autre ; chacun est différent et séparé. » C’est aussi ce qui nous voue au changement, qui n’est que la différence dans le temps. Deux instants successifs ne sont jamais identiques : « Tout change à chaque instant. Ce n’est qu’un courant qui s’écoule. » Il n’y a pas d’êtres ; il n’y a que du devenir. C’est ce que l’ego refuse : il voudrait « rester intact » et ne le peut ; il s’interdit de vivre, pour ne pas mourir.
3 – Le refus et l’émotion
Qu’est-ce que le mental ? Toute pensée en nous qui souhaite autre chose que le réel. C’est le contraire de la vérité. C’est « mâyâ » (« l’illusion »). Comment savoir alors si l’on est dans la vérité ou dans le mental ? Par la présence ou l’absence d’émotion. L’émotion est le critère : si je suis ému, c’est que je superpose au réel autre chose que ce qu’il est (mon désir, mon refus, mon attente), qui m’en sépare et m’enferme dans le mental. Il faut donc accepter l’émotion, pour s’en libérer.
4 – Voir, accepter, agir
Le contraire de l’illusion, c’est la vérité. Le contraire du mental, c’est voir. Ne pas penser, ne pas interpréter, ne pas juger, ne pas comparer, mais voir ce qui est comme cela est. Aucun jugement de valeur. Aucun refus. Aucune émotion (il n’y a plus que des sentiments). Accepter ce qui est. C’est la seule façon de le transformer. « Restez dans le présent : agissez, agissez, agissez ! » Et lorsque l’on n’arrive pas à accepter ce qui est ? Alors l’émotion est là, qu’il faut donc accepter. Ni refus ni dénégation. Ni espérance ni regret. Cela passe par la connaissance de soi, et par l’acceptation de soi : « Accept yourself and be happy » (« Accepte-toi et sois heureux »).
5 – Être un avec tout
L’expérience spirituelle la plus haute est celle de l’unité. Nous ne sommes séparés de tout que par le mental – que par nous-même. La vérité, au contraire, nous unit : parce qu’elle est une, parce qu’elle est universelle, et parce qu’elle est infinie. Il ne s’agit pas de brimer l’ego, mais de l’ouvrir : devenir comme « un cercle devenu si large qu’il ne peut plus rien entourer, un cercle d’un rayon infini : une ligne droite ! ». Alors seulement le bonheur peut advenir. Il n’y a pas d’ego heureux, ni de bonheur égoïste. Il faut donc se libérer du moi, pour s’ouvrir à tout. C’est le chemin de la sagesse. C’est le chemin du bonheur. « Pour aller où ? Là où vous êtes. Tout est ici et maintenant. »
BIBLIOGRAPHIESVÂMI PRAJÑÂNPADSVÂMI PRAJÑÂNPAD – BIOGRAPHIE
de Daniel Roumanoff – Editions La Table ronde
ENTRETIENS AVEC SVÂMI PRAJÑÂNPAD
de Srinivasan – Editions L’Originel
SVÂMI PRAJÑÂNPAD ET LES LYINGS
de Eric Edelmann et Olivier Humbert – Editions La Table ronde
La personne s’approprie objectivement le corps devant elle et rationalise le refoulement du sentiment d’insécurité correspondant. L’activité mentale apparait pour lutter contre cette insécurité.L’identification au corps n’est jamais complète parce les molécules qui le composent sont remplacées tous les sept ans. Cette identité temporaire est inquiétante parce qu’il est impossible de prévoir l’issue des changements, ce qui renforce notre insécurité.
La personne affirme être ou posséder un corps qui perçoit cinq sens. Chacun de ces sens a ses propres limites, soit une gamme dynamique en réponse aux stimuli. Ces informations sensorielles sont converties en signaux électriques puis retransmises via le système nerveux au cerveau. Le cerveau traite donc une information déjà manipulée et le processus de prise de conscience prend environ une demi-seconde (t=500ms).
Le cerveau est en réaction APRÈS les faits présumés existants à t=0, et est incapable d’accéder directement à l’instant t=0. La personne présume que l’instantané « temps réel » doit être « la cause de LA RÉALITÉ « . Mais « LA RÉALITÉ » présumée à t=0 n’est qu’une hypothèse imaginée APRÈS le fait supposé. Le cerveau est obligé de fonctionner APRÈS la réalité qu’il suppose, il fonctionne obligatoirement dans un monde irréel, et ce, selon sa propre logique et règle.
La représentation que la pensée se fait du monde extérieur se fonde obligatoirement sur des faits passés, limités, modifiés, partiels, mentalement spéculé, non prouvés et invérifiables. Tout est construit sur du passé et avec du passé. Pas de passé, pas d’activité mentale. Le passé est la matière première et exclusive du mental. Même l’avenir est dans le passé inéluctable du mental. C’est par la mémoire seulement que le mental s’active. Alphabet, mots, idées, concepts: la pensée utilise des symboles pour expliquer d’autres symboles, issus du passé et de ce fait imaginaires et purement symboliques. Lire la suite
« Tout ce à quoi vous êtes attaché, tout ce que vous aimez
et tout ce que vous connaissez disparaîtra un jour.
Savoir cela, et savoir que le monde est une création de votre mental,
ce monde dans lequel vous jouez et dont vous souffrez,
voilà le discernement.
Discernez le réel de l’irréel ;
ce qui est connu est irréel, et va et vient.
Ainsi, restez dans l’Inconnu, l’Immuable, la Vérité. »
Mooji
Source : Satsang avec Mooji Photo :Photos Libres