Fév 23 2021

Inelia Benz – Une nouvelle ligne temporelle pour la Terre

Dans cet entretien personnel fascinant, Inelia Benz parle à Bill Ryan de Project Avalon de sa vie et de sa mission sur cette planète.

C’est une histoire extraordinaire et beaucoup de personnes qui ont vu cette vidéo se sont senties émues et inspirées. Les sujets dont Inelia discute vont au cœur même de qui nous sommes et de la situation dans laquelle nous nous trouvons. De tous les entretiens qu’il a réalisé au sein de Project Camelot et de Project Avalon, Bill Ryan considère que celui-ci est peut être à ce jour le plus important.

Regarder cette vidéo du début à la fin peut transformer certaines personnes. Ne soyez pas étonné si vous vous retrouvez affecté, ému, inspiré, transcendé, ou si vous accédez à de nouvelles prises de conscience sur vous-mêmes, sur la réalité ou sur tout ce qui se passe dans le monde.

 

 

 

 

 


Fév 16 2021

La réalité n’est qu’une perception de l’esprit elle n’existe pas matériellement.

hp_mainNous avons cru qu’il fallait observer la matière, mais Einstein a inventé la matière, il
l’a modélisée, et ce n’est qu’après qu’on s’aperçoit qu’elle existe dans la réalité. Travail
purement conceptuel, intellectuel. L’esprit invente des concepts, des idées. Le but de l’esprit,
c’est d’affecter le réel, en se servant de l’illusion ,de se servir de la perception pour dégager la structure du réel. L’idée
que j’ai de x ce n’est pas x, c’est ma pensée. L’amour est une expérience purement

intellectuelle. La philosophie invente des choses qui n’existent pas. L’esprit est un principe
actif. Berkeley croit en la réalité des perceptions. Il y a cependant une correspondance (pas
imitation) entre ma perception et la réalité absolue extérieure. Il n’y a pas de substance fixe
dans le réel. Le sucré n’est pas dans la chose sucré. Peu importe la réalité de l’objet extérieur.
C’est moi qui la qualifie ; c’est relatif à un jugement donc à une attribution.
Existe-t-il une chose indépendamment du fait que nous pensons…..

http://rustyjames.canalblog.com


Fév 1 2021

Psychomagie : transformer votre réalité par la pensée

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Nous inventons nos propres fantômes.

Voici une vieille histoire japonaise (où apparaît un acte de psychomagie):

“Agonisante, une femme dit à son mari: ‘Je veux que tu sois fidèle à mon souvenir. Si tu te maries avec une autre, mon fantôme viendra te déranger !’ Il jura lui être fidèle. Quand elle mourut, il garda le deuil. Mais au bout d’un an il tomba amoureux d’une autre femme. La fantôme apparut pour lui dire : ‘Je te surveille ! Je sais ce que tu dis, quels cadeaux tu lui donnes et je peux répéter les mots avec lesquels tu lui fais la cour ! Je t’interdis de continuer à la voir !’ Se sentant ainsi surveillé, le pauvre homme ne pouvait rien faire. Il alla consulter un moine. Le moine lui dit: ‘Le fantôme dit savoir tout ce que tu fais. Alors, la prochaine fois qu’il apparaîtra, prends une poignée de riz et demande-lui combien de grains tu as dans la main. S’il te répond exactement, c’est un véritable fantôme. S’il ne te répond pas, ça signifie que tu l’as inventé’. Quand le fantôme apparut, l’homme lui demanda combien de grains de riz il avait dans son poing. Le fantôme s’est dissous !”

Nous croyons vivre libres dans le présent et cependant nous sommes conditionnés, ligotés, inhibés par les souvenirs. Ces souvenirs, imprimés dans notre cerveau, se manifestent à nous dans la vie sous la forme de fantômes. Nous croyons voir la réalité alors qu’en vérité nous ne voyons que des images de notre mémoire. Il faut défier ces fantômes ! Voir ce qui est réel et ce qui est produit par notre peur de désobéir aux interdictions. Nous ne pouvons être un adulte complet si nous n’abandonnons pas ces fantômes infantiles. Ces spectres intérieurs nous disent à chaque moment: “La vie est dangereuse, attention, fuis, ne l’affronte pas telle qu’elle est, déguise-la!”. Et c’est ainsi que la plupart de nous, par crainte du monde, le transforme en illusions, par des mensonges, drogues, activités superficielles, conscience endormie. Le moine de cette vieille histoire nous dit: “Dans ton poing tu as un nombre précis, objectif, de grains de riz : tu dois savoir combien de grains tu as”, c’est à dire, en triomphant sur ta subjectivité, tu dois savoir quelle est la réalité objective, l’affronter, travailler dans ce que tu aimes, aimer ce que tu fais et construire une vie véritable, sans crainte d’être ce que tu es en réalité. Pour vivre dans le “monde”, comme a dit le philosophe Bertrand Russell, tu dois accepter qu’il est horrible, horrible, horrible… En acceptant l’“horrible” du monde, tu peux lutter en lui, sans t’enfuir, en commençant à le transformer en le paradis que doit être tout présent réel.

Alejandro Jodorowsky : Il y a plusieurs phrases qui m’ont aidé à vivre. Comme par exemple: “Ce que je donne je me le donne, ce que je ne donne pas je me l’enlève”. “Ce que tu donnes fructifie, ce que tu ne donnes pas pourrit”. “Je ne veux rien pour moi qui ne soit pas pour les autres”. “On ne peut changer le monde, mais on peut commencer à le changer”

http://rustyjames.canalblog.com/archives


Fév 1 2021

UN MOT DE HOUANG-PO…

Houang-Po, maître tchan du IX ème siècle et ayant eu comme principal disciple Lin-Tsi (Rinzaï), dit un jour à un élève:

« Il n’y a rien hors de l’esprit, ni non plus dans l’esprit. Que cherchez-vous donc? »

Faut-il en déduire une stricte existence de l’esprit, de « l’esprit seul »? Que deviendrait un esprit sans objet et sans sujet? Que deviendrait une lampe sans rien à éclairer et personne pour l’éclairer elle-même? S’éclairerait-elle elle-même? D’où tirerait-elle ce besoin? Le soleil s’éclaire-t-il lui-même?

Nous commençons à comprendre que la conscience (ou l’esprit) ne trouve aucun appui sur lequel reposer son regard, rien de substantiel, aucune existence en elle, et bien sûr, aucun socle sur lequel elle-même puisse prendre appui, aucune existence en-dehors d’elle-même. Par conséquent, nous en venons à douter de sa propre réalité. Et par conséquent, la vérité ne repose pas sur l’esprit seul, ni sur elle-même mais sur sa venue à existence à une conscience non-préhensile. Pourquoi? Parce qu’il y a bien des formes, sans cesse, apparaissant, et qui sont non-deux avec l’esprit. Une interrelation, qui est le véritable sens, non l’objet seul ou la conscience seule. Mais ces formes demeurent insaisissables en elles-mêmes, inexistantes dans leur apparence, transparentes, sans consistance. Nous commençons à percevoir cette inexistence, ce vide, dans une conscience délivrée de son mode habituel d’appréhension direct et conceptuel, attaché. Lire la suite


Jan 16 2021

De la foi à la joie

Par Richard Moss.

Si le but de la transformation est de devenir un être humain, une question évidente se pose : Comment peut se communiquer cette humanité vraie et authentique ? Ma réponse est la suivante : le plus grand cadeau que nous puissions nous faire les uns aux autres est la qualité de notre attention. Quand notre attention est enracinée dans la tranquillité universelle, au cœur de notre vraie nature, nous voyons les autres comme des parts de l’infini, participant au mystère. Cette qualité d’attention ouvre à une toute nouvelle vitalité qui n’est plus un transfert de nous vers l’autre mais un appel dans l’autre créé par le seul fait d’être disponible à cette attention plus profonde. Chaque fois que l’un d’entre nous va plus en profondeur, il y invite tous ceux qui l’entourent. C’est la grande voie par laquelle la vraie transformation est contagieuse […] Il naît avec cette attention grandissante un sens que le spirituel n’est pas dans les phénomènes paranormaux, ou dans ce qui se passe dans les lieux de culte, sur le Machu Pichu, les pyramides ou un quelconque lieu de pèlerinage New Âge. Le Sacré est partout. Tout est sacré. Et chacun de nous est une part de ce processus du sacré.

Pour comprendre la notion de plus grande énergie, nous devons considérer que ce que nous appelons ego humain, qui nous donne l’impression d’être un « moi » séparé, est en réalité un moyen de filtrer et même de réprimer une immense vitalité. L’éveil est le processus par lequel la structure de l’ego ordinaire est progressivement dissoute dans une relation avec un plus vaste niveau de conscience, dont nous sommes issus et auquel nous retournerons. C’est à la fois un processus de régression et d’affaiblissement des structures de l’ego définissant le soi séparé, un lâcher-prise et un état permettant de devenir transparent à la Source Universelle.

Dans un premier temps, vivre ce processus est un défi, avec des pics extrêmes dans les hauts et les bas. Mais avec le temps, il s’intègre et se stabilise et nous voyons une vie humaine qui a beaucoup plus de sens qu’auparavant. Quelque chose irradie, une présence plus vivante, une vitalité, une énergie, un calme et une joie tranquille.

Nos vies sont très brèves. Mais vivre en nous engageant à plus de profondeur, c’est reconnaître que nous avons écouté ce que la vie nous demande vraiment. Devenir le disciple de cette immense opportunité est le plus grand cadeau que la vie peut nous faire et notre plus grand privilège.

Richard Moss.

Source originale (article complet). Vu sur Du Tout et du Rien.

Source : http://www.urantia-gaia.info (en cas de copie, merci de respecter l’intégralité du texte et de citer la source)

Photo en illustration avec l’aimable autorisation de Michel Corboz.


Jan 1 2021

Jac O’Keeffe

Sans la projection du mental, le monde ne peut pas exister.
Le monde qui apparaît dans vos rêves la nuit est tout aussi irréel que le monde qui  apparaît lorsque vous êtes éveillé. Il n’y a aucune différence.
L’idée que vous êtes réel n’est qu’une pensée dans la conscience.
Rien ne vous arrive en réalité, à moins de vouloir croire que c’est le cas.

Citations

 

Voici grâce à Anh la traduction de toutes les citations recueillies par JC sur le site de Jac, citations issues de différents satsangs.
***
Il n’existe pas d’objet qui soit de nature différente du sujet, comme il n’y a que le sujet, comment peut-il être vu en tant qu’objet ? Toute expérience réside dans la réalité des objets. Si vous l’examinez, vous verrez que les objets ne sont pas réels.
Observez que chaque mode de perception est subjectif, et que chaque idée concernant la vie n’existe que dans votre mental. Arrêtez de donner des noms et des formes à ce qui, en essence, est sans nom et sans forme.
Vos idées sur vous sont le seul obstacle et l’origine de toutes les souffrances.
Arrêtez de vous engager dans les pensées et ne faites pas du désengagement des pensées quelque chose à faire !
Asseyez-vous tranquillement, restez calme et ne vous impliquez pas dans les pensées, laissez-les passer simplement sans leur porter d’intérêt. Ne cherchez pas le Soi, ce serait comme si votre œil cherchait à voir votre rétine. Vous êtes le Soi.
Observez sans penser, sans conceptualiser. La pure observation où il n’y a rien à voir – c’est ce qui est au cœur de l’état du JE SUIS.
Le monde est spirituel, pourtant lorsque vous vous identifiez avec le corps physique, le monde devient physique suivant les concepts auxquels vous adhérez. Cependant, durant tout ce temps, le monde est spirituel.
Sans la projection du mental, le monde ne peut pas exister. Le monde qui apparaît dans vos rêves la nuit est tout aussi irréel que le monde qui  apparaît lorsque vous êtes éveillé. Il n’y a aucune différence.
L’intimité est une expérience et elle ne peut pas durer ; c’est seulement prendre congé du « je » personnel pour la pensée d’unité/de totalité. L’expérience d’intimité ne peut seulement se produire qu’avec la séparation encore en vue dans l’arrière-plan.
Rien ne se passe ni dans l’état de veille et ni dans celui du rêve, puisque la substance de ces deux états est la conscience.
L’idée que vous êtes réel n’est qu’une pensée dans la conscience.
Le monde phénoménal n’est rien d’autre que le jeu de la conscience qui essaye de contrôler, de se faire comprendre et de se faire connaître à elle-même. Mieux vaut laisser ce jeu se poursuivre, sans s’identifier à aucun aspect.
La création n’est qu’une apparence momentanée dans la conscience. C’est le jeu de la pensée en tant que mémoire qui vous fait croire qu’elle se poursuit au fil du temps.
Gérer les désirs ne tourne pas autour de votre relation avec les objets des désirs ; c’est votre propre incompréhension qui exige une correction. Découvrez comment la perception des objets survient dans le mental et ne suivez pas aveuglément les schémas des pensées.
Si vous pouvez expérimenter la présence, vous ne pouvez pas l’être. Si vous pouvez expérimenter l’êtreté, vous ne pouvez pas l’être. Tout ce qui peut être identifié, vous ne pouvez pas l’être.
Il n’y a pas de conflit entre la vie ordinaire et la théorie de la non-dualité. Restez dans la vie ordinaire ; laissez la vie se dérouler avec toutes ses mondanités et laisser l’attention se reposer « à l’intérieur ».
Le monde ne peut pas exister indépendamment de votre mental, alors comment le monde pourrait-il être autre que mental ?
Il n’y a rien d’extérieur à Cela. Laissez tomber naturellement la pensée de choses « extérieures ».
L’égo manifeste une grande peur à l’idée de son propre anéantissement, mais lorsque l’égo n’est pas le centre d’attention, où est-il ? Qu’est-il ? C’est seulement une idée, il n’existe donc rien qui puisse être anéanti.
Rien ne vous arrive en réalité à moins de vouloir croire que c’est le cas.
Examinez et découvrez que ce qui est vu et entendu, senti et touché, ressenti et pensé existe seulement en tant qu’histoires dans votre mental et ne soyez attirés par aucune d’elles. Voyez que tout cela est mental et n’est aucunement la réalité.
La recherche de la vérité ne se termine pas par la découverte de celle-ci dans le monde phénoménal : rien de nouveau n’est acquis dans la réalisation du Soi.
Réalisez que la fin de la douleur ne dépend pas d’un désir satisfait ; le plaisir et la douleur sont les résultats de malentendus.
Tout vient de l’Absolu, demeure en tant qu’Absolu, et se fond de nouveau dans l’Absolu.
Le bonheur est une expérience directe émanant de votre nature profonde.
Regardez autour de vous sans penser, sans conceptualiser. N’interprétez rien, n’en venez à aucune conclusion. Soyez dans la pure perception, la pure vision et la pure observation. Toute action qui survient est spontanée, il n’y a aucun choix.
Ce que vous recherchez et ce que vous pourriez trouver ne peut pas être ce qui est Réel.
Apprenez à écouter sans déformer et apprenez à regarder sans imaginer.
La liberté que vous recherchez se trouve précisément là, d’où vous regardez.
Ce que vous êtes peint l’image de votre vie, cela ne vous attache en rien.
Demeurer dans votre état naturel ne requiert ni mouvement, ni action de votre part.
Si vous voulez profiter de l’éveil, vous pouvez le faire uniquement avant que l’éveil ne se produise ! Les fins de contes de fées n’existent que dans les films.
L’attraction vers la Vérité a son origine dans la manifestation, pas dans la grâce. Le confort recherché par le mental dans l’idée que « la grâce vous rappelle à la maison » doit être abandonné.
Soyez tranquille, silencieux et patient. Il n’y a que vous. Comment peut-il y avoir une distance entre vous et vous ?
Les pensées apparaissent et disparaissent d’elles-mêmes. Il n’y a pas d’appropriation à revendiquer, car il n’y a pas de propriétaire.
Ne tombez pas dans le piège d’objets aimants, que ce soient des personnes, des choses ou des actions. Vivre avec… est souffrance, alors qu’en fait, il n’y a simplement que vivre. Découvrez ce qu’est être libre de l’objet que vous appelez « moi-même » et arrêtez de compenser par les désirs.
Sans le mouvement de la pensée, il n’y a pas de monde phénoménal.
Quand on imagine que la vie ordinaire est différente de la vie spirituelle c’est alors que les difficultés apparaissent. Sans perception subjective de différence, il ne peut exister de problème.
Demeurez à la source de la prochaine pensée. C’est tout.
Dans la neutralité sans effort de votre état naturel, tous les doutes, les craintes et les angoisses disparaissent : ils ne reviennent que pour vous servir.
Laissez votre attention sur ce qui se passe, et non sur la peur du comment cela pourrait vous affecter.
Détendez-vous. Reposer l’activité mentale désarme l’identification brute. Il n’y a pas de « comment » arrêter de penser. Cessez simplement d’être impliqué dans les histoires de vos pensées.
Vous n’avez aucun voyage à faire, aucune transformation à réaliser de l’égo vers le Soi, cela implique deux et ce n’est donc encore qu’une autre pensée.
Tout ce qui se présente dans la manifestation a été créé par vous, et sera détruit par vous, en transcendant le mental. Le mental et le monde, tous deux apparaissent et retournent à la Réalité immuable.
Lorsqu’il n’y a aucune idée sur ce qu’est le silence ou ce qu’il n’est pas, le silence est alors présent. Il ne s’agit pourtant pas d’un événement : il est tout simplement.
Laissez votre mental être dans un chaos total. Le niveau d’activité mentale n’a pas de signification. Ne perdez pas votre attention dans l’histoire d’aucune pensée et les pensées se calmeront. Vous êtes Cela qui regarde tout.
À tout moment, soit vous observez sans effort, soit vous adhérez à vos pensées.
La non-dualité est au mieux considérée comme une disposition de l’esprit. Elle n’est pas appropriée pour une application dans les affaires du monde, et la sagesse pour faire face à ces questions doit donc être développée de manière indépendante.
Ce que vous appelez votre vie n’a jamais été la vôtre de toute façon ; vous n’avez jamais rien possédé. Vous êtes la totalité et pourtant vous vous imaginez être séparé d’elle dans le but de posséder, de chercher et d’atteindre.
Laissez votre mental se diriger vers l’intérieur. Laissez votre attention se reposer calmement dans son état naturel.
Il n’y a ni libre arbitre, ni destinée. La vie présente votre personnage, mais il n’y a pas non plus d’appropriation. Si la vie n’expérimentait pas ce qui est exactement tel que c’est maintenant, la vie n’existerait pas du tout. Il n’y a que ceci, se manifestant comme il se doit.
Demeurez simplement dans le Soi. Plongez dans le Soi vingt quatre heures sur vingt quatre, sept jours sur sept, jusqu’à ce que le temps révèle que lui-même est un concept et que celui qui fait l’action de demeurer ou plonger se fonde avec le Soi.
Ce que vous êtes ne peut être objectivé, ne peut pas être connu et ne peut aller ni venir. Ce que vous êtes ne se situe pas au sein de l’apparence.
Soyez préparé à laisser les conséquences s’occuper d’elles-mêmes.
Il ne s’agit pas de sentir le vide, mais d’être le vide. Vous ne pouvez pas essayer de l’être, vous l’êtes.
C’est de l’esclavage d’imaginer que vous êtes dans un processus, que vous avez un passé et un avenir et d’imaginer que vous allez quelque part. Ce que vous êtes ne se développe pas ou ne se dirige pas vers une finalité.
La souffrance est l’idée qu’il y a un « je » qui n’aime pas ce qui se passe.
Tout ce qui apparaît comme le monde est dépendant de vous pour valider son existence, et cela ne peut arriver que si vous avez pris pour réel le fait d’avoir une existence indépendante.
Vous pouvez voir que chacune des pensées que vous entretenez ne sert qu’à perpétuer le « je » personnel.
C’est seulement l’élimination des fausses idées et des croyances erronées qui peut révéler ce que vous êtes.
Ici, maintenant, vous pouvez vous installer dans votre état le plus naturel, qui apprécie la paix ininterrompue du mental et la libération dans votre cœur.
L’apparence du monde est conscience, et il n’y a rien en dehors de cela. C’est la conscience seule qui se manifeste en tant que mental, intellect, corps et sens. Pourtant la conscience ne change pas. Le changement permanent est une caractéristique de l’apparence de sa propre réflexion.
Ressentir et expérimenter le vrai bonheur, le bonheur sans cause, exige un abandon conscient ou inconscient de votre intérêt dans les pensées.
Vous n’avez pas à être parfait, vous n’avez pas à avoir une bonne santé, vous n’avez rien à faire avant que le corps meurt, cela n’a rien à voir avec quoi que ce soit : c’est là, maintenant, placez votre attention en dehors de toutes histoires et concepts. De là, la liberté apparaît, la beauté survient, l’amour surgit.
La personnalité est un outil utile mais elle ne peut pas définir qui vous êtes. Qui vous êtes se situe bien au-delà de ce que vous pensez être.
Soyez ce qui voit ce qui regarde. Ne soyez pas l’observateur. Vous êtes Cela qui voit ce qui regarde.
Cesser l’activité non nécessaire du mental permet à l’état naturel de surgir. Une profonde immobilité demeure toujours sous un mental agité.
Le problème n’est pas lié au mental, c’est l’identification personnelle avec les pensées qui crée la souffrance.
Il n’y a rien à corriger, rien à faire, rien ne doit être meilleur, plus agréable ou d’une certaine manière… tout cela n’est encore que des pensées, nul besoin de s’y intéresser. Les choses sont parfaites telles qu’elles sont. Posez-vous. Reposez-vous à l’intérieur.
Quelque chose « en deçà » s’occupe de tout, prend soin de ce que vous êtes réellement.
Ce que vous êtes ne peut pas être acquis de nouveau.
Aussi longtemps que le « je » recherche la paix, il n’y aura pas de paix.
Par vos pensées, vous avez rendu réel pour vous ce qui est irréel.
Il n’y a rien à craindre, jamais. Si vous continuez à placer votre attention sur des idées créatrices de peur, sachant que les pensées créent des émotions, vous ressentirez de la peur. En un instant, vous pouvez décider que cela suffit et en finir avec votre comportement de peur.
Votre vraie nature est sans cause et vivre le bonheur sans cause est votre état naturel.

 

traduction de Anh reprise par Laya

Déc 30 2020

L’univers dans un grain de poussière

… qu’il soit aussi minuscule qu’un grain de poussières oui aussi énorme qu’une montagne, quel que soit l’objet, il n’est pas séparé de la réalité ultime. En fait il contient l’immense totalité de la réalité.

… quand je regarde les arbres en face de moi, mon esprit ne sort pas de moi pour aller dans la forêt, et il n’ouvre pas non plus une porte en moi pour laisser les arbres entrer. Mon esprit et les arbres sont un … L’infiniment petit n’est pas intérieur, l’infiniment grand n’est pas extérieur.

Par Thich Nhat Hanh
L’UNIVERS DANS UN GRAIN DE POUSSIERES

par le Vén. Thich Nhat Hanh

L’esprit n’est ni intérieur ni extérieur ni ailleurs, il est introuvable…( Shantideva)

Hier après-midi, quand je suis revenu à mon ermitage, j’ai fermé toutes les portes et les fenêtres parce qu’il y avait du vent. Ce matin, ma fenêtre est ouverte et je peux voir la douce et verte forêt. Le soleil brille et un oiseau chante magnifiquement. La petite Thuy est déjà partie pour l’école. Je dois m’arrêter d’écrire pendant un moment pour pouvoir regarder les arbres qui s’étendent sur le flanc de la colline. Je suis conscient de leur présence et de ma propre présence.

Il n’est pas toujours obligatoire de fermer nos fenêtres-sens pour être concentrés. Les méditants débutants, pour arriver à se concentrer plus facilement sur leur respiration ou un autre objet, peuvent trouver plus efficace de fermer leurs fenêtres aux images et aux sons, mais la concentration est aussi possible avec ses fenêtres ouvertes. Les objets des sens n’existent pas simplement à l’extérieur du corps.

Même quand nous ne sommes pas en train de regarder, d’entendre, de sentir ou de goûter, nous ne pouvons pas ignorer les sentiments qui sont à l’intérieur de notre corps. Quand vous avez mal aux dents, ou une crampe à la jambe, vous sentez la douleur. Quand tous vos organes sont sains, vous ressentez un sentiment de bien-être. Le bouddhisme parle de trois types de sentiments : agréables, désagréables et neutres. Mais, en fait, les soi-disant sentiments neutres peuvent être assez agréables, si nous en sommes conscients.

Les sentiments à l’intérieur du corps forment un courant ininterrompu, que nous en soyons conscients ou non. Aussi « fermer nos fenêtres-sens » est en fait impossible. Même si nous étions capables de les enfermer d’une manière ou d’une autre, l’esprit et la conscience continueraient à s’activer, et nous recevrions néanmoins des images, des concepts, et des pensées en provenance de la mémoire. Quelques personnes pensent que méditer consiste à nous séparer du monde des pensées et des sentiments et à retourner à une sorte d’état pur dans lequel l’esprit se contemple et devient « vrai esprit ». C’est une idée séduisante, mais elle est fondamentalement trompeuse. Puisque l’esprit n’est pas séparé du monde des pensées et des sentiments, comment peut-il s’en détacher et se retirer en lui-même ? Quand je regarde les arbres en face de moi, mon esprit ne sort pas de moi pour aller dans la forêt, et il n’ouvre pas non plus une porte en moi pour laisser les arbres entrer. Mon esprit se fixe sur les arbres, mais ils ne sont pas un objet distinct. Mon esprit et les arbres sont un. Les arbres sont seulement une des manifestations miraculeuses de l’esprit.

Le sage connaît le samadhi, et il (ou elle) ne sait pas qu’il y a un monde extérieur où il ne faut pas rentrer ou un monde intérieur à pénétrer. Le monde se révèle lui-même, même quand les yeux sont fermés. Le monde n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur. Il est important et achevé dans chaque objet de contemplation – la respiration, le bout du nez, un koan, ou toute autre chose, qu’il soit aussi minuscule qu’un grain de poussière ou aussi énorme qu’une montagne. Quel que soit l’objet, il n’est pas séparé de la réalité ultime. En fait, il contient l’immense totalité de la réalité.

Je vous invite à méditer avec moi. Asseyez-vous, je vous prie, dans une position qui vous semble confortable afin que vous soyez à l’aise, et concentrez votre attention sur votre respiration, en la laissant devenir très fluide, très légère. Après quelques instants, portez votre attention sur les sentiments dans votre corps. Si vous ressentez une quelconque douleur ou inconfort, ou quelque chose de plaisant, amenez votre attention sur ceci et immergez-vous dans ce sentiment de toute votre conscience éveillée. Après un petit moment, remarquez le fonctionnement de vos différents organes – votre cœur, vos poumons, votre foie, vos reins, votre système digestif, et ainsi de suite. En règle générale, ces organes fonctionnent sans difficulté et n’attirent pas votre attention à moins qu’ils ne vous fassent mal. Remarquez le sang qui coule comme une rivière à travers le paysage, abreuvant les champs d’eau fraîche. Vous savez que cette rivière de sang nourrit toutes les cellules de votre corps et que vos organes composés de cellules enrichissent (système digestif), purifient (le foie, les poumons), et envoient (le coeur) le sang dans l’organisme. Tous les organes du corps, y compris le système nerveux et les glandes, comptent les uns sur les autres pour leur existence. Les poumons sont nécessaires au sang, donc les poumons appartiennent au sang. Le sang est nécessaire aux poumons, aussi le sang appartient aux poumons. De la même façon, nous pouvons dire que les poumons appartiennent au cœur, que le foie appartient aux poumons, et ainsi de suite, et nous nous rendons compte que chaque organe dans le corps implique l’existence des autres. Ceci est appelé « l’interdépendance de toutes choses », ou « inter-être » dans le Soutra Avatamsaka. La cause et l’effet ne sont pas perçus comme linéaires, mais comme un filet, non pas composé de deux dimensions, mais plutôt d’un système de mailles innombrables entremêlées dans toutes les directions dans l’espace multidimensionnel. Non seulement les organes contiennent en eux-mêmes l’existence de tous les autres organes mais chaque cellule contient en elle-même toutes les autres cellules. Une est présente dans toutes et toutes sont dans chacune. Ceci est exprimé clairement dans le Soutra Avatamsaka : « L’un est dans tout, tout est dans l’un. » Quand nous comprenons pleinement ceci, nous sommes libérés du piège de penser en termes de « un » et de « plusieurs », une habitude qui nous a emprisonnés pendant si longtemps. Quand je dis : « Une cellule contient en elle-même toutes les autres cellules », ne vous méprenez pas et ne pensez pas qu’il existe une méthode pour augmenter le volume d’une cellule afin d’y mettre toutes les autres. Je veux dire que la présence d’une cellule implique celle de toutes les autres, parce qu’elles ne peuvent pas exister indépendamment, séparées les unes des autres. Un maÎtre zen vietnamien du XIIe siècle a dit un jour : « Si un grain de poussière n’existe pas, l’univers tout entier ne peut pas exister. » En observant un grain de poussière, un être éveillé voit l’univers. Les méditants débutants, quoiqu’ils ne puissent pas voir ceci aussi clairement qu’une pomme dans leur main, sont capables de le comprendre avec de l’observation et de la réflexion. Le Soutra Avatamsaka contient des phrases qui peuvent terrifier ou remplir de confusion les lecteurs qui n’ont pas médité sur le principe de l’interdépendance. « Dans chaque grain de poussière, je vois d’innombrables mondes du Bouddha ; dans chacun de ces mondes, des multitudes de Bouddhas rayonnants, leurs précieuses auras brillantes. » « Mettre un monde dans tous les mondes, mettre tous les mondes dans un monde. » « D’innombrables montagnes Sumeru peuvent être suspendues au bout des cheveux. ». Dans le monde phénoménal, les choses semblent exister comme des entités séparées qui ont une place spécifique : « ceci » est à l’extérieur de « cela ». Quand nous comprenons profondément le principe de l’interdépendance, nous nous apercevons que ce sens de la séparation est erroné. Chaque objet est composé de et contient tous les autres. A la lumière de la méditation sur l’interdépendance, le concept de « un/plusieurs » s’effondre, et emporte avec lui ceux de « grand/petit », « intérieur/extérieur », et tous les autres. Le poète Nguyen Cong Tru, au moment de réaliser cela, s’exclama : « Dans le monde et dans les mondes au-delà, Bouddha est incomparable ! Ce qui est petit n’est pas à l’intérieur. Ce qui est grand n’est pas à l’extérieur ».

Extrait de La Vision Profonde, De la pleine conscience a la contemplation Intérieure de Vénérable Thich Nhat Hanh @ Editions Albin Michel, 1995.

Thich Nhat Hanh

http://www.buddhaline.net


Déc 28 2020

La Réalité semblable à un vaste océan – Roger Godel

La Réalité semblable à un vaste océan « Il n’y a pas d’autre science, au sens vrai du terme, que la science de l’amour »

Les années passèrent et je fus pris au piège de conflits affectifs particulièrement douloureux et complexes. J’avais en mains, théoriquement, tous les éléments capables de les résoudre. Seule, la présence d’un ami compréhensif pouvait m’aider dans cette période cruciale.

Je me confiai donc à Roger Godel. Cet entretien fut inoubliable. Avec une compréhension et une tendresse véritablement paternelles — pour moi totalement inconnues — il me déclara :

« Cher ami, je ne puis vous dire combien je suis ému de la confiance que vous me faites de me livrer aussi spontanément, aussi totalement vos difficultés intérieures. » Après un long silence, tenant compte de mes dispositions profondes, il me dit ce qui suit :

« La Réalité est semblable à un vaste océan perpétuellement en mouvement. A la surface des eaux apparaissent des milliards de vaguelettes évanescentes. Leur déferlement produit une écume formée d’innombrables petites bulles apparaissant et disparaissant d’instant en instant. Vous et moi, les êtres que vous avez introduits dans vos conflits affectifs, sont un peu semblables à ces bulles évanescentes. Si vous restez au niveau des interférences, des images, des identifications, des singularités provisoires inhérentes aux bulles, vous vous enfoncez dans des conditionnements, dans des douleurs sans fin. Votre être vrai dans ma comparaison, c’est l’eau, l’eau totale, l’Océan. Tâchez de vous pénétrer de cette vision océanique des êtres et des choses. Par ceci vous ne niez pas les singularités provisoires mais vous les situez à leur juste place. Alors vous pourrez être libre d’elles. »

Robert Linssen
http://eveilimpersonnel.blogspot.com

Déc 21 2020

Notre Réalité n’est qu’une Illusion


Nov 7 2020

LE SILENCE GUÉRIT.

Printemps 2008 : deux femmes se rencontrent. L’une, Yolande, vit depuis cinq années une expérience indicible, basculement soudain, éternellement répété, de tout son être au tréfonds de l’Être. cet état – ce non état – se manifeste par un silence intense, un vide, une plénitude à la fois si extraordinaires et si simples qu’elle n’a longtemps pas eu de mots pour le dire. Étonnée d’abord, puis de plus en plus amoureuse de « cette chose » en elle qui a pris le pouvoir sur tout, Yolande se laisse guider, enseigner par elle. Et ressent de plus en plus le gout de partager ce Silence, cette manière d’être au monde empreinte de légèreté et de simplicité. L’autre, Laurence, autrefois journaliste, se consacre à l’écriture, à la pratique du yoga et à la fréquentation des textes inspirés, qu’ils soient de métaphysique non duelle ou de mystique chrétienne et soufie.
Entre Yolande et Laurence, l’idée d’un livre germe. Elles ont du temps toutes deux, s’abandonnent au hasard providentiel de leurs conversations et de leur amitié naissante. Les mois passent…bientôt une année…LE SILENCE GUÉRIT en est le fruit. A la fois tentative de dire cet indicible qu’on appelle l’Éveil et regard du témoin, Laurence, qui donne à voir Yolande dans sa vie de tous les jours et se trouve elle-même gagnée par des espaces de présence silencieuse, ce livre à quatre mains fait se tenir cote à cote une vie touchée par la grâce, une autre par l’espérance. Hors de tout courant spirituel ou religieux, puisque né d’une libération intérieure spontanée, il témoigne du saisissement par l’ultime Réalité de soi-même et de tout. Saisissement, Silence qui est  » l’ultime guérison, puisqu’il guérit de l’idée d’être une personne ».

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