Mar 3 2021

L’APPEL DE L’ÊTRE de Mathieu Martel

Mathieu Martel est né à Montréal, le 22 juillet 1972. Professeur de philosophie au collégial, auteur et conférencier, il est engagé dans une pratique corporelle depuis plus de 15 ans et se consacre à la vie consciente. Il est sympathique à l’approche de la non-dualité, notamment à la tradition de l’advaïta-vedanta. Il a publié Présence (2005) et publiera prochainement La Puissance de l’instant (2012) aux Éditions Metanoïa.
 

Le choc radical de l’acceptation

L’inacceptable est souvent le fruit de notre aptitude à vivre trop souvent à partir de la perspective de la mémoire ou encore, de notre inaptitude à vivre, selon une perspective ouverte et accueillante, ce qui se présente à nous au moment présent.

Conséquemment, nous pouvons nous placer dans un mode de résistance à ce qui nous entoure ou à ce qui nous arrive, bref à tout ce qui se manifeste dans l’instant. Et plus encore, nous pouvons nous laisser prendre au jeu de la comparaison et du jugement plus souvent qu’à notre tour. C’est que nous croyons avec conviction que tout ce que nous voulons, pensons ou espérons devrait constituer la réalité. Trop souvent, nous vivons en pleine identification à nos plans, attentes et espoirs. Et très rarement, nous entrevoyons, la possibilité que quelque chose puisse être plus grand que nous même, au sens ou Emerson disait : « mon être parle davantage que ce que je dis ». Cela témoigne bien du fait qu’il y a quelque chose au plus profond de nous-même dont la source se situe bien au-delà de la persona, du masque. Cet espace où surgit des intuitions, de l’inspiration et de la créativité.  Est-ce parce que nous craignons l’imprévisible ? Est-ce parce que ce qui n’est pas en notre contrôle nous effraie ? Ou encore, est-ce parce que nous vivons selon une perspective, ou un champ de conscience restreint et davantage localisé plutôt qu’ouvert et global, que nous ne nous permettons pas de vivre en contact avec cette source ?  Ultimement, le sens de la vie se situe-t-il au-delà d’un simple volontarisme vitaliste que Nietzsche affirmait dans Le Crépuscule des Idoles : « Formule de mon bonheur : un « oui », un « non », une ligne droite, un but… » ?

« S’accepter soi-même relève d’un grand défi. »

L’inacceptable serait possiblement lié à la résistance que nous offrons à ce qui se présente à notre conscience. Cette résistance ne serait qu’en fin de compte qu’une résistance à la vie elle-même et à notre incapacité d’être à son écoute, de « prendre la vie pour guide » pour citer Pyrrhon d’Elis, philosophe grec ancien, père du scepticisme grec. Le manque d’écoute, de ressenti et d’attention est peut-être l’angle mort de notre vie moderne. Il nous est parfois difficile de revenir à l’essentiel et cela entraîne une distanciation d’avec notre être profond. Dès lors, nous sommes plutôt enclin à dire « non » à ce qui se présente bravant ainsi l’ écoute, le ressenti et l’attention. Notre plus grande difficulté est certainement d’être capable de reconnaître ce qui est et ensuite de l’accepter par surcroît. Dès lors,  une séparation s’impose entre nous et les événements, mais encore, surgit une difficulté à donner sens à ce que nous vivons et à ce qui nous arrive. Lire la suite


Mar 3 2021

Le sens du Mystère – Albert Einstein

 » Il n’y a que deux façons de vivre votre vie. La première, c’est la vivre comme si rien n’était miraculeux. La deuxième, c’est la vivre comme si tout était miraculeux  » Albert Einstein.

Afin que l’aspirant soit soutenu dans ses efforts pour demeurer intérieurement profondément présent et conscient de lui-même… il faut que le sens du mystère reste toujours vivant en lui, l’accompagnant partout et dans tout ce qu’il fait : le mystère de cet énigmatique appel silencieux qui se fait senti en lui aux moments les plus inattendus et qui le dépasse , le mystère de L’impersonnel qu’il porte en lui et qu’il désire reconnaître et appréhender ; le mystère du cosmos, le mystère du but de la Création, le mystère de sa propre vie, de sa conscience, de son esprit et ainsi de suite .

Au fond, tout ce qui existe dans le monde manifesté est un mystère .

Salim Michael
 http://rencontres-sur-un-chemin-deveil.blogspot.com

Mar 3 2021

Croire en son rôle ou bien «Être»

par LilaLuz

La première étape de toute réussite consiste à croire en l’objectif, en le visualisant, en lui donnant de l’énergie afin de façonner cette possibilité que l’on désire réaliser.

On peut donc dire que « croire en son rôle » est tout aussi courageux que réaliser ce à quoi notre existence divine est destinée.

Il existe pourtant une profonde différence entre les deux niveaux.

Croire que l’on a une mission pour la Terre n’est pas « avoir » cette mission réellement, la rayonner comme étant Soi. Le Soi en question dépasse la notion personnelle et devient simplement  une conscience d’ Être « cela », et il arrive que l’ Être fasse son travail divin à l’insu de la conscience humaine : un être spirituel, un « Je suis » n’est pas une personnalité humaine et ne le sera jamais à moins d’être un avatar.

Croire, fait référence à une idée, à un objectif à atteindre, une image à honorer. Il s’agit de domestiquer sa pensée, de la concentrer pour « obtenir » ce que l’on désire par la force du mental. Concentré, le mental est très puissant et peut réussir à attirer des circonstances favorables, permettre d’utiliser ses sens avec acuité en tenant compte des détails visuels, auditifs dont on dispose. Les capacités psychiques sont utilisées dans de nombreux métiers et les mentalistes utilisent ce type de talent d’illusionniste pour séduire et obtenir des résultats, ils devinent ce que vous aimeriez entendre pour vous convaincre de leur bonne foi. Lire la suite


Mar 2 2021

La guerre est la projection spectaculaire et sanglante de notre vie quotidienne. (Krishnamurti)

Pour découvrir la vérité, il est d’abord nécessaire d’être libéré des conflits habituels qui ont lieu à la fois dans l’individu et entre lui et le monde extérieur. Lorsque nous ne sommes plus en état de conflit intérieurement, nous ne le sommes plus extérieurement. C’est le conflit intérieur qui, projeté à l’extérieur, devient mondial.

La guerre est la projection spectaculaire et sanglante de notre vie quotidienne. C’est un précipité de nos vies de tous les jours. Et sans une transformation de nous-mêmes il y aura forcément toujours des antagonismes nationaux et raciaux, de puériles querelles idéologiques, une multiplication de soldats, les saluts aux drapeaux et les brutalités sans nombre qui concourent à créer le meurtre organisé. L’éducation dans le monde entier a fait faillite, elle a produit des destructions et des misères de plus en plus grandes. Les gouvernements sont en train de dresser les jeunes à devenir les soldats et les techniciens dont ils ont besoin ; l’enrégimentement et les préjugés sont imposés et entretenus. Prenant ces faits en considération, nous devons nous interroger sur le sens de l’existence, ainsi que sur la signification et le but de nos vies. Il nous faut découvrir des moyens bénéfiques pour créer un nouveau milieu ; car le milieu peut faire de l’enfant une brute, un spécialiste insensible, ou l’aider à devenir un être humain sensible. Il nous faut créer un gouvernement mondial qui sera radicalement différent de tous ceux que nous avons, qui ne sera pas basé sur le nationalisme, sur des idéologies, sur la force.

Tout cela exige que nous comprenions notre responsabilité les uns envers les autres, dans nos relations mutuelles. Il faut de l’amour dans nos coeurs ; nous n’avons pas besoin de tant d’érudition et de savoir. Plus grand sera notre amour, plus profonde sera son influence sur la société. Mais nous sommes tout cerveau et privés de coeur ; nous cultivons l’intellect et méprisons l’humilité. Si nous aimions réellement nos enfants, nous voudrions les sauver et les protéger, nous ne permettrions pas qu’ils soient sacrifiés dans des guerres.

Je crois qu’en réalité nous voulons des armes ; nous aimons le spectacle de la force militaire, les uniformes, les rituels, les boissons, le bruit, la violence. Notre vie quotidienne est le reflet en miniature de cette même brutalité superficielle et nous nous détruisons les uns les autres par envie et irréflexion.

Nous voulons être riches ; et plus nous le sommes, plus nous devenons brutaux, même lorsqu’il nous arrive de donner de grosses sommes d’argent à des oeuvres de charité et d’éducation. Ayant volé la victime, nous lui rendons un petit peu du butin et appelons cela de la philanthropie. Je ne sais pas si nous nous rendons compte des catastrophes que nous préparons.

Jiddu Krishnamurti

Source: http://www.krishnamurti-france.org/La-guerre

Mar 2 2021

Adrew Cohen – l’éveil est un secret

Voici quelques extraits du livre d’Andrew Cohen :  « l’éveil est un secret »‘ ‘dont Ken Wilber dit : « C’est une voix importante qui doit être entendue : il apporte une approche nouvelle et profonde de la spiritualité, ne cherchant rien de plus que d’éveiller les autres à une liberté et une plénitude qui sont leur propre état naturel ».

Je les citent parce qu’ils me parlent beaucoup. Gougou.

Citation:
<< Une discipline ou une pratique sont elles nécessaires si l’on veut s’éveiller ?La liberté est uniquement affaire de compréhension.
Être constamment attaché à une discipline ou à une pratique.. cela représente un grand investissement dans l’avenir. Tout investissement dans l’avenir est le fondement même de l’ignorance. Qui dit avenir dit temps et s’éveiller signifie la réalisation de la fin du temps.
Quand vous reconnaissez la vérité de qui vous êtes vraiment, une explosion se produit, soudain toute la question du devenir est résolue.la dualité esclavage-libération, samsara-nirvana , n’entre plus en ligne de compte. C’’est alors que vous découvrez en quoi consiste la méditation.
Quand vous ne vous soucierez plus de surmonter ou de réaliser quoi que ce soit, la méditation deviendra spontanée et ne demandera aucun effort>>

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Mar 1 2021

Retrouver la joie et la spontanéité de l’enfant pour être heureux

Message des anges de la joie :

Spontanéité et joie

Allégez, allégez vos pensées, vos actions, vos croyances, libérez tous ces carcans qui vous empêchent de vivre heureux.

Pour vivre la joie, appelez et épousez l’énergie christique. Epousez cette énergie de lumière, de légèreté, de bonheur.

Un état qui peut vous apporter cette joie est la spontanéité.

La spontanéité est toute naturelle et est ouverte à tout ce qui peut justement activer le meilleur dans tout ce que vous faites.

En étant spontané vous n’êtes pas dans l’attente, vous n’êtes pas dans une attente de choses prévisibles, prévues que vous aimeriez avoir. En étant dans cette spontanéité vous accueillez toujours le meilleur, vous accueillez ce qui vient et vous élevez vibratoirement ce qui se fait. Lire la suite


Mar 1 2021

Le Tout est Esprit, l’Univers est mental

Le Premier Principe du Kybalion : « Le Tout est Esprit ; l’Univers est mental » induit que si le (T)out est Esprit, (t)out est également esprit. (t)out qui correspond aux manifestations et apparences extérieures que nous connaissons sous le nom « d’univers matériel », « phénomènes de la vie », « matière », « énergie », en un mot, tout ce qui est apparent à nos sens physiques.

Ce monde ou cet univers « phénoménal » n’est qu’une simple création mentale sujette aux Lois des Choses Créées. Une simple création mentale du Tout, de nous mêmes en réalité qui sommes, consciemment ou non, d’être « en » et « pénétré par » le Tout.

Cette difficulté que certains rencontrent à envisager que seul le Tout existe réside entre autres dans le fait, nous l’avons déjà évoqué, que la plupart des traditions humaines récentes, entre autres religieuses, plutôt que de s’en tenir à l’esprit de la lettre, ont plongé tête baissée dans une tentative de personnification à outrance du Principe Créateur, séparé de ses Créatures, empêchant par là même l’accès à une autre possibilité de compréhension non seulement beaucoup plus vaste mais surtout beaucoup plus vraie de ce dernier. Lire la suite


Fév 28 2021

Demeurer dans le Soi – Jac O’Keeffe

 

En l’absence de tout concept de ce que vous êtes ou n’êtes pas, le Soi est.

Ce qui dit « je » en vous est vu n’être rien d’autre qu’une pensée. Vous êtes avant cette pensée originelle du « je ». Trouvez qui regarde ce « je » et qui voit cela. Si vous pouvez observer ou désigner quelque chose, il est clair que cela ne peut être vous. De fait, vous ne pouvez pas davantage observer le Soi. Il n’y a pas de reconnaissance du Soi, expérimentez-le directement.

« Demeurer dans le Soi » est une indication qui est à utiliser puis à jeter, car il n’y a personne qui puisse y demeurer.

Vous ne pouvez y rester, comment pourriez-vous rester dans ce que vous êtes ?

Vous êtes ce que vous êtes. C’est ce qui attend votre découverte, encore et encore. Lors d’une expérience directe, il n’y a pas de « vous » qui expérimentez, seule l’expérience est, dans sa forme pure. Vous ne pouvez donc y rester, et il s’ensuit que vous ne pouvez que l’être.

C’est ce que l’expression « demeurer dans le Soi » désigne. Vous ne pouvez le devenir, puisque c’est déjà ce que vous êtes et le Soi ne peut jamais devenir plus ou moins ce qu’il est. Soyez donc ce que vous êtes, car il ne peut exister de questions « comment » à tout cela.

« Comment » provient toujours du mental. Le Soi ne peut connaître le Soi : il est même au-delà de l’un, et l’un est dit être au-delà de la séparation et de l’unité. Le Soi ne peut être que le Soi, soyez donc avec ce que vous ne pouvez pas ne pas être. Être ce que vous êtes est complètement satisfaisant. Ce n’est pas vous, en tant que personne, qui êtes satisfait, mais la satisfaction Absolue se déploie au-dessus de toutes les idées de qui vous croyiez être. Ce n’est pas que vous changiez d’identité passant d’un individu à l’Absolu.

Regardez et trouvez par vous-même, il n’y a que l’Absolu et votre imagination. Lequel des deux êtes-vous en essence ?

Le contentement qui provient du Soi est si total, qu’il n’y a plus aucun autre intérêt dans le monde phénoménal. Il n’y a aucune dépendance du corps, des événements de la vie ou de tout ce qui peut être expérimenté, car il n’existe plus de « je » individuel, qui ait besoin d’être contenté. Ce que vous êtes est pure joie, liberté totale au-delà du concept de liberté. Le corps physique se détend complètement et apprécie la grande facilité qui découle de l’état naturel.

extrait de Nés pour être libres


Fév 28 2021

Une école est un lieu de loisir où l’enseignant et l’enseigné apprennent tous les deux… Utopique?

Une école est un lieu de loisir où l’enseignant et l’enseigné apprennent tous les deux…Par loisir, nous n’entendons pas avoir du temps pour soi, bien que cela soit aussi nécessaire ; ce n’est pas prendre un livre et s’asseoir sous un arbre ou dans sa chambre pour lire à l’occasion. Ce n’est pas avoir un état d’esprit placide ; ce n’est certainement pas être oisif ou passer son temps à rêvasser. Le loisir s’entend d’un esprit qui n’est pas constamment occupé par quelque chose, un problème, un divertissement, un plaisir sensoriel quelconque. Le loisir sous-entend un esprit qui a infiniment de temps pour observer : observer ce qui se passe autour de soi et en soi ; avoir le loisir d’écouter, de voir clairement. Le loisir sous-entend la liberté, ce que l’on traduit généralement par faire ce comme bon vous semble ; c’est d’ailleurs ce que font les êtres humains, causant ainsi beaucoup de malheurs, de misères et de confusions. Le loisir sous-entend un esprit calme, pas de motif et donc pas de direction. Voilà ce qu’est le loisir.

Jiddu Krishnamurti

Source : krishnamurti-france.org

Fév 26 2021

Pourquoi les femmes sont plus près de l’illumination que les hommes

Les obstacles sur le chemin de l’illumination sont-ils les mêmes pour les hommes que pour les femmes ?

Oui, mais de manière différente. Dans l’ensemble, il est plus facile pour une femme de sentir son corps et de l’habiter. Par conséquent, elle est naturellement plus près de l ’Être et donc potentiellement plus près de l’illumination qu’un homme. C’est pourquoi de nombreuses cultures anciennes choisissaient instinctivement des personnages ou des symboles féminins pour représenter ou décrire la réalité transcendantale. Cette dernière a souvent été symbolisée par la matrice qui donne naissance à toute chose dans la création et qui la sustente et la nourrit durant sa vie en tant que forme. Dans le Tao-tö-king un des plus anciens et plus profonds livres jamais écrits, le tao, qui pourrait se traduire en français par « Être », est décrit comme « l’éternel et infini présent, la mère de l’univers ». Les femmes lui sont plus proches que les hommes de par leur nature puisqu’elles « incarnent » virtuellement le non-manifeste. Qui plus est, toutes les créatures et toutes les choses doivent retourner à la source. « Toutes les choses se fondent dans le tao. Seul celui-ci se perpétue. » Vu que la source est considérée comme étant de nature féminine, on attribue à cet archétype féminin les polarités de la lumière et de l’ombre à la mythologie et en psychologie. La déesse ou la divine mère a deux aspects : elle donne la vie et elle la reprend.

Lorsque la pensée prit le dessus et que les humains perdirent contact avec leur essence divine, ils se mirent à imaginer Dieu sous une forme masculine. La société devint peu à peu à dominance masculine, la femme étant soumise à celle-ci. Lire la suite