Fév 23 2021

Le dualisme nuit gravement à la santé

DualismeSi l’âme ne pèse que 21 grammes, croire en son existence risque de vous faire prendre beaucoup plus de poids. D’après une étude parue dans Psychological Science, et intitulée « L’esprit est prompt, mais la chair est faible : les effets du dualisme sur nos comportements », un individu a moins de chances d’adopter des comportements sains s’il croit à la séparation de l’âme et du corps. D’après les auteurs, si le dualisme correspond à un mécanisme cognitif universel, les individus répriment plus ou moins cette croyance naturelle. Or plus une personne est persuadée que sa pensée se distingue de son corps, moins elle accorde de l’importance à sa santé. À l’inverse, un « physiciste », pour qui la conscience n’est qu’un ensemble de mécanismes physiques et chimiques, se rendra plus souvent chez le médecin, mangera plus équilibré et fera plus d’exercice physique. Réduire les croyances dualistes d’une personne améliore « immédiatement »  ses habitudes sanitaires, d’après les résultats de l’une des expériences de l’étude. Selon les auteurs, ces observations pourraient avoir de « profondes implications » dans la vie de tous les jours. La métaphysique va-t-elle devenir un problème de santé publique ?

Source : Philosophie Magazine – Avril 2013 No 65 /15

Fév 9 2021

Va boire du thé (Mathieu Martel) [2015]

VA BOIRE DU THÉ

 

Va boire du thé

Tu n’y étais pas
Tu y es
ici et maintenant

Savoure l’existence
et ce qui s’offre à toi
goûte ce thé
à même cette tasse
que tu déposes sur tes lèvres

Savoure l’existence
goûte ce nectar divin
à même l’instant
par cette attention, cet présence
à l’existence…

 

Va boire du thé est le quatrième ouvrage de Mathieu Martel. Il fut rédigé au cours du mois de février 2015. Il s’agit d’un recueil de 48 poèmes. Chaque poème portant sur un thème précis a été écrit d’un seul jet spontané. Ces poèmes sont en quelque sorte des instants d’éveil ou des prises de conscience inspirées et soudaines rédigées dans le métro de Montréal et au salon de thé Camellia Sinensis où l’auteur aime bien boire le thé et vivre le moment présent depuis plusieurs années. L’expression Va boire du thé est tirée d’un koan, d’un illustre maître de la tradition chan, soit Zhaozhou (778-897).

MARTEL Mathieu, Va boire du thé, Métanoïa (2015) 62 pages, ISBN 2923409051 (disponible en ligne à la Librairie Nouvel Âge Nouvelle Conscience)


Mathieu Martel

Pour en apprendre davantage sur Mathieu Martel : Portrait non-dualiste.

Prochaine conférence : Vivre Sans Tête – Mardi le 8 décembre 2015 @ 19h (cliquez ici pour les détails et les prochaines conférences)


Fév 2 2021

Philosophie d’un illusoire – Le hasard

L’accident survenu devait survenir.

Le hasard n’est que la mesure de notre ignorance. H. Poincaré

Toutes les définitions du hasard se rapportent à nous même. Concours de circonstances imprévu et inexplicable (imprévu et inexplicable par nous même). Événement inattendu (inattendu par nous même).

Selon notre philosophie, le monde obéit à une destinée. Le hasard n’est donc qu’une apparence. Il nous sert à expliquer l’inexplicable.

Une quantité de choses dans la vie d’un être humain semble appartenir au hasard, mais est-ce bien le cas ?

L’exemple de l’accident

Prenons un exemple. Je décide d’aller faire une promenade en voiture …. 30 mn plus tard j’ai un accident. Avec ma 2cv je pulvérise le hummer d’un gouverneur américain en vacances sur la côte d’azur et qui vient de griller un feux. Il n’y a, fort heureusement, aucun blessé. Ce type de mésaventure nous l’attribuons en général au hasard, ou plus précisément à la contingence*.

*contingence : qui peut arriver ou non, qui n’est ni nécessaire ni impossible.

Autrement dit nous pensons de cet accident qu’il aurait pu ne jamais arriver. Nous avons du mal à admettre qu’il était programmé en quelques sorte. Qu’il est déterminé. Seulement, ce carambolage ne pouvait pas ne pas advenir. Pour qu’il n’arrive jamais, il fallait qu’une véritable possibilité de l’éviter m’eut été offert. Il aurait donc fallut qu’au moment de prendre chaque décision* m’entraînant vers l’accident, j’en connaisse les conséquences.

*sortir ou rester chez moi, choisir tel ou tel itinéraire, ralentir ou accélérer etc.

Seulement c’est impossible. Je ne pouvais pas savoir qu’il m’arriverait cet accrochage. Le simple fait d’ignorer notre futur, fait qu’à aucun moment, nous pouvons réellement choisir entre deux possibilités. Pour faire un véritable choix, il faudrait connaître à priori, toutes les répercussions futures de nos décisions immédiates.

Nous pouvons bien sur, choisir consciemment entre deux actions concernant l’immédiat. Je peux décider de boire ou de manger et anticiper la répercussion immédiate. L’étanchement de ma soif ou la satiété de ma faim. Mais au niveau des répercussions à long terme d’un acte immédiat, aucun choix n’est possible. il manque en effet, trois choses inexistantes pour le rendre possible et authentique : le don d’ubiquité, la connaissance du futur et le degré zéro de danger.

  1. Le don d’ubiquité nous est (encore) interdit. Il ne nous est pas permis d’être au même moment, à deux endroits différents.
  2. La connaissance du futur. Il est impossible de savoir avec précision ce qu’il va nous arriver dans le futur, qu’il soit proche ou lointain.
  3. L’inaccession au degré zéro de danger. Même s’il y a « une malchance sur 10 milliards » pour qu’un boulon de Boing m’arrive dans les 5 mn qui suivent au sommet du crâne et stoppe mon existence, cette « malchance » m’empêche de certifier ce futur. Je ne peux être sur de lui à 100 %.

Pour qu’il y ai un réel choix projeté, il me faudrait connaître en détail le résultat de toutes les décisions prises. C’est impossible, nous avons droit tout au plus, à des probabilités.

Des pulsions

D’autre part, beaucoup d’actions humaines, sont motivés par des pulsions et des passions. Celles-ci dépassent bien souvent notre conscience et notre volonté. Le choix est alors entièrement entre les mains de ces tendances. Il n’appartient plus du tout à la conscience et à la raison.

Donc, non seulement nous ne sommes pas maître de notre futur, mais il arrive nécessairement comme il doit arriver.

En conséquence de quoi : tout ce qui arrive, est déterminé.

Source : http://mecaniqueuniverselle.net/destinee-hasard/hasard.php

Jan 18 2021

« Tout est là. » -Jiddu Krishnamurti

Libérer l'esprit« Se libérer de la société suppose de n’être ni ambitieux, ni cupide, ni en proie à la compétition. Cela signifie n’être rien en regard d’une société, elle-même en proie à l’ambition d’être quelque chose. Mais ceci, voyez-vous, est extrêmement difficile à accepter car vous risquez d’être piétiné ou laissé de côté, vous n’aurez rien. Et c’est précisément dans ce rien que réside la santé mentale.
 
Tant que nous voulons faire partie de cette société, nous perpétuons un modèle qui n’engendre que guerres, destruction, misère et folie. Mais se libérer de cette société – La société de la violence, de la fortune, de la situation, du succès – requiert patience, questionnement et découvertes et non de lire des livres, de se mettre en quête de maîtres, ou de psychologues, etc. » – Jiddu Krishnamurti Lire la suite

Déc 25 2020

Spinoza – Par delà bien et mal. (audio)


Spinoza – Par delà bien et mal (partie 1/3)

Spinoza – Par delà bien et mal (partie 2/3)

Spinoza –  Par delà bien et mal (partie 3/3)


 

LE PHILOSOPHE SPINOZA VOUS INTÉRESSE? Venez assister à la prochaine conférence des « Invité de Marc » le jeudi, 7 février 2013 @ 19h30. « DÉSIR, JOIE ET PUISSANCE SELON SPINOZA » par Mathieu Martel, conférencier et enseignant en philosophie. Cliquez ici pour les détails.

CONFÉRENCE-HOMMAGE POSTHUME À DENIS « GOUGOU » GOUGEON (1969-2012), CO-FONDATEUR DES « INVITÉS DE MARC »


Nov 9 2020

Le bonheur avec Spinoza de Bruno Giuliani

Le bonheur avec SpinozaSpinoza est peut-être le plus grand philosophe de l’Occident, mais il est si difficile à lire que très peu arrivent à le comprendre. Voici son Éthique rendue enfin accessible à tous dans une version simplifiée et modernisée enrichie de précieuses explications et de nombreux exemples. Reformulant l’Éthique dans le sens des sagesses non-duelles, Bruno Giuliani met en lumière l’intuition la plus évolutionnaire de l’oeuvre, souvent incomprise de ses lecteurs, à savoir que le véritable sens de Dieu – c’est-à-dire la nature – est en réalité la Vie.

Accompagnant le lecteur tout au long de l’ascension spirituelle qui va de la souffrance de l’ignorant à la liberté du sage, il montre comment se libérer des illusions de la morale et s’éveiller à la grâce de l’amour par la seule compréhension de la vérité. L’Éthique apparaît alors clairement pour ce qu’elle est : une extraordinaire pédagogie du bonheur dont la méthode est la thérapie de l’affectivité par l’éveil de notre intuition. Plus nous comprenons nos affects comme des expressions nécessaires de la Vie, plus nos passions se transforment en vertus et plus nous devenons libres, aimants et heureux, jusqu’à la plus haute béatitude.

Une invitation magistrale à éveiller notre coeur à l’unique source du bonheur – et au sens même de l’existence : la culture de la joie.


 

Le bonheur avec Spinoza  – L’Éthique reformulée pour notre temps de Bruno Giuliani
ISBN : 9782351180693
 
Site de l’auteur : www.brunogiuliani.com
Blog de l’auteur : brunogiuliani.blogspot.ca

Oct 27 2020

Libéré du choix et de la volonté (Spinoza)

Depuis que mon ami Gougou m’a chaudement recommandé le livre; « Être heureux avec Spinoza », je prends tellement mon temps à lire et relire certain chapitre et ce, uniquement dans le but de prolonger le plaisir que ce livre m’apporte jour après jour.  Aujourd’hui, je partage avec vous un extrait de son livre et je vous recommande, à mon tour, de vous le procurer, un pur délice. -Marc
 
« Si nous voulons évoluer, nous devons cesser de vouloir changer. »

Il n’y a pas de mauvais choix

Nous empoisonnons parfois nos existences à force de remords et de regrets. Pourquoi n’ai-je pas fait ceci plutôt que cela? Si seulement j’avais su plus tôt ! Si seulement je ne m’étais pas marié à l’âge de vingt ans ! Si seulement j’avais continué mes études ! Si seulement je n’avais pas donné mon avis lors de cette réunion importante ! Si seulement je lui avais déclaré ma flamme plus tôt… ou plus tard ! Si nous comprenons, cependant, que notre volonté n’est pas libre, ces questions cessent immédiatement d’avoir le moindre sens. Car, si nous avons fait ce qui aujourd’hui nous semble le mauvais choix, c’est que nous n’avions tout simplement pas le choix : étant donné notre nature, notre situation et nos connaissances du moment, nous ne pouvions faire autrement qu’agir ainsi. Nos actes passés et le destin qui en découle étaient nécessaires. Croire que nous aurions pu mieux faire est une illusion rétrospective: ce n’est qu’avec nos expériences et nos connaissances d’aujourd’hui que nous jugeons qu’il y avait un meilleur choix à faire. Ces expériences nous manquant alors, nous étions incapables de faire un meilleur choix. Mais surtout, c’est précisément ce choix qui nous paraît aujourd’hui erroné qui nous a apporté les expériences nous permettant aujourd’hui de le juger, et d’éventuellement mieux faire. Si ce sont nos mauvais choix qui nous apprennent rétrospectivement ce qu’auraient été les bons choix, il faut bien admettre qu’il n’y a pas de mauvais choix, à condition qu’ils soient bien compris et interprétés. Nous pouvons bien sûr préférer passer nos journées à nous faire des reproches, à nous blâmer et nous accuser devant le tribunal de notre conscience et de nos expériences. Nous savons bien, pourtant, que cette guerre épuisante contre nous-mêmes ne changera rien à notre situation, changera aussi peu notre passé que notre futur, ne fera que broyer notre énergie, notre confiance et nos intuitions.

Accepter ses choix

Au lieu de condamner nos erreurs passées, nous ferions mieux d’essayer de les comprendre. Pourquoi était-il nécessaire, même inévitable, que j’agisse ainsi ? Quel sens cet acte avait-il pour moi à l’époque, et quel sens puis-je lui donner aujourd’hui, même s’il me paraît maintenant insensé ? Qu’est-ce que cette erreur m’a appris sur la vie, et sur moi-même ? Comprendre la nécessité de nos actes – leur aspect inévitable – c’est ainsi apprendre à accepter et aimer son destin, à s’aimer et s’accepter à travers lui. Sans cette acceptation, sans cette pleine affirmation de notre parcours ne laissant place ni aux regrets ni aux remords, il nous est tout à fait impossible d’agir à l’instant présent. Faut-il suivre le même raisonnement à propos de nos décisions actuelles qu’à propos de nos décisions passées ? Puisque nous ne sommes pas libres et que tout ce que nous faisons, nous le faisons nécessairement, pouvons-nous en conclure que nous n’avons pas d’influence réelle sur la poursuite de nos actes ? Autrement dit, faut-il cesser de réfléchir à ses choix et simplement se laisser aller là où le vent nous emporte ?

 
Extrait du livre : « Être heureux avec Spinoza » de Balthasar Thomass aux éditions Eyrolles (texte extrait de Google Livres)
 
Vous pouvez vous procurer ce livre localement à la librairie « Le Grimoire » à Prévost (sur commande).

Sep 19 2020

La joie de jouer. (Bruno Giuliani)

La simple joie d'être là.

« Ne rien attendre, agir sans but, dans la simple joie d’être là. Dans la joie d’intensifier le bonheur d’exister avec ses amis. Se réjouir de ce qui arrive, quoi qu’il arrive. S’émerveiller de tout ce que la source crée avec un infini étonnement qui s’étonne de lui-même. Voir que rien n’est sérieux, que tout n’est qu’un jeu. Savourer d’être soi-même un jeu qui joue avec lui-même. Voir la beauté infinie de l’infini jeu du monde. Et se remercier pour la grâce d’être le joueur, le jeu et le joué. » -Bruno Giuliani
 
Source : Blog de Bruno Giuliani – La Voie de la Joie

 


Sep 7 2020

« Il n’y a pas de mauvais choix. » -Spinoza

Être heureux avec Spinoza

Nous empoisonnons parfois nos existences à force de remords et de regrets. Pourquoi n’ai-je pas fait ceci plutôt que cela? Si seulement j’avais su plus tôt ! Si seulement je ne m’étais pas marié à l’âge de vingt ans! Si seulement j’avais continué mes études ! Si seulement je n’avais pas donné mon avis lors de cette réunion importante! Si seulement je lui avais déclaré ma flamme plus tôt… ou plus tard!

Si nous comprenons, cependant, que notre volonté n’est pas libre, ces questions cessent immédiatement d’avoir le moindre sens. Car, si nous avons fait ce qui aujourd’hui nous semble le mauvais choix, c’est que nous n’avions tout simplement pas le choix : étant donné notre nature, notre situation et nos connaissances du moment, nous ne pouvions faire autrement qu’agir ainsi. Nos actes passés et le destin qui en découle étaient nécessaires. Croire que nous aurions pu mieux faire est une illusion rétrospective : ce n’est qu’avec nos expériences et nos connaissances d’aujourd’hui que nous jugeons qu’il y avait un meilleur choix à faire. Ces expériences nous manquant alors, nous étions incapables de faire un meilleur choix. Mais surtout, c’est précisément ce choix qui nous paraît aujourd’hui erroné qui nous a apporté les expériences nous permettant aujourd’hui de le juger, et d’éventuellement mieux faire. Si ce sont nos mauvais choix qui nous apprennent rétrospectivement ce qu’auraient été les bons choix, il faut bien admettre qu’il n’y a pas de mauvais choix, à condition qu’ils soient bien compris et interprétés.

ChoixNous pouvons bien sûr préférer passer nos journées à nous faire des reproches, à nous blâmer et nous accuser devant le tribunal de notre conscience et de nos expériences. Nous savons bien, pourtant, que cette guerre épuisante contre nous-mêmes ne changera rien à notre situation, changera aussi peu notre passé que notre futur, ne fera que broyer notre énergie, notre confiance et nos intuitions.


Extrait tiré du livre: Être heureux avec Spinoza de Balthasar Thomass aux Éditions Eyrolles. Vous pouvez vous procurer ce livre en ligne chez Amazon.ca ou localement à la librairie Le Grimoire.

Août 29 2020

« Accepter ses choix. » -Spinoza

Être heureux avec Spinoza

Au lieu de condamner nos erreurs passées, nous ferions mieux d’essayer de les comprendre. Pourquoi était-il nécessaire, même inévitable, que j’agisse ainsi? Quel sens cet acte avait-il pour moi à l’époque, et quel sens puis-je lui donner aujourd’hui, même s’il me paraît maintenant insensé? Qu’est-ce que cette erreur m’a appris sur la vie, et sur moi-même? Comprendre la nécessité de nos actes — leur aspect inévitable — c’est ainsi apprendre à accepter et aimer son destin, à s’aimer et s’accepter à travers lui. Sans cette acceptation, sans cette pleine affirmation de notre parcours ne laissant place ni aux regrets ni aux remords, il nous est tout à fait impossible d’agir à l’instant présent.

Faut-il suivre le même raisonnement à propos de nos décisions actuelles qu’à propos de nos décisions passées? Puisque nous ne sommes pas libres et que tout ce que nous faisons, nous le faisons nécessairement, pouvons-nous en conclure que nous n’avons pas d’influence réelle sur la poursuite de nos actes? Autrement dit, faut-il cesser de réfléchir à ses choix, et simplement se laisser aller là où le vent nous emporte?


Extrait tiré du livre: Être heureux avec Spinoza de Balthasar Thomass aux Éditions Eyrolles. Vous pouvez vous procurer ce livre en ligne chez Amazon.ca ou localement à la librairie Le Grimoire.