Fév 9 2021

LIBÉRATION DE LA SOUFFRANCE : LA VOIE DE LA NON-DUALITÉ


Dr Jean-Marc Mantel

Conférence « Mindfulness, meditation and mental health »
(Conscience de soi, méditation et santé mentale)
organisée par le groupe « Spiritualité et Psychiatrie » du Royal College of Psychiatry

14 novembre 2008, Londres

Résumé de présentation, en anglais

 

L’idée même d’être un thérapeute crée une séparation entre le thérapeute et son patient. Cette séparation est de la même nature que la maladie qui est sensée être traitée.

Les besoins du thérapeute, qu’ils soient matériels, affectifs, psychologiques ou spirituels, interfèrent avec la manière dont il soigne. Le maintien d’une dépendance entre le thérapeute et son patient en est le résultat.

Le désir de transformer la personnalité est l’expression d’une non-acceptation. Cette non-acceptation est le reflet d’une souffrance. Accepter la personnalité telle qu’elle est n’est pas l’encourager. Accepter la personnalité, c’est s’en détacher. Le détachement est la compréhension que « je » est la conscience qui perçoit la personnalité. La personnalité étant de toutes façons conditionnée, quel intérêt y a-t-il à vouloir la transformer ?

Le violent est violent car il est identifié et attaché à son corps et à sa personnalité. Son système de croyances est son monde. Lâcher cette identité est une forme de mort. Tant que la maturité n’est pas suffisante pour accueillir cette mort comme une délivrance, tous les efforts pour changer la personnalité restent vains.

Le jaloux est jaloux, car il fuit le sentiment de solitude qui le tenaille. En acceptant la solitude comme partie prenante de lui-même, une détente s’installe, et la compréhension s’éclaire.

Le déprimé est prisonnier de ses attentes. Lorsqu’une attente est déçue, il y a dépression. Le désir de guérir la dépression est encore une attente. Voir cela est ne plus fuir. Sans fuite, les choses sont accueillies telles qu’elles sont. Elles perdent alors leur caractère problématique.

Le délirant est convaincu de la véracité de ce qu’il pense. Nous le sommes aussi, tant que nous sommes identifiés au concept « je ». Cette identification est la racine du délire qui nous fait prendre pour réel ce qui ne l’est pas. Peut-on soigner le délirant si nous sommes nous-mêmes prisonniers des illusions créées par notre esprit ?

La peur est le fruit de l’anticipation. Sans futur, que reste-t-il à projeter. La lumière n’a pas besoin de projection pour être ce qu’elle est. Être est sans image.

L’obsession reflète une saisie. Le moi se fixe sur un objet, et refuse de lâcher sa proie. Une proie n’est abandonnée que pour une autre proie encore plus séduisante. De proie en proie, c’est la conscience ultime vers lequel le regard finit par se tourner. C’est en elle que la quête s’éteint.

Une seule et même vérité habitent le thérapeute et son patient. C’est cette vérité qui se cherche, et c’est en elle que tous deux se trouvent et se retrouvent.

http://jmmantel.net/

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Déc 17 2020

La Voie du Tao

Extrait d’un reportage qui fut diffusé sur Arte, cette vidéo nous emmène dans la Chine contemporaine, mêlant textes anciens et témoignages, nous faisant découvrir le monde du Taoïsme et toute sa sagesse.

http://youtu.be/PIFZdZWcxWQ


Oct 16 2020

La voie du coeur est facile lorsque nous sommes sans préférences


Août 2 2020

~ Isa ~ L’ennui, voie d’accès à la Plénitude ?

« Un partage sur le thème de l’ennui, dans une approche unifiante.

J’ aime beaucoup site Web de cette femme qui fait également dans la vidéo, c’est très bon. En plus de nous présenter les vertus de l’ennui (mot tabou de notre société de vitesse), elle  nous explique pourquoi elle n’est pas au centre de l’ écran. » Gougou

Éloge de l’ennui

L’ennui est un terme péjoratif qui a remplacé celui d’oisiveté, qui était sujet à des interprétations contraires : pour les uns il y avait la joie dans l’oisiveté, et pour les autres c’était cette joie qu’il fallait combattre. Que des gens s’ennuient était déjà un affront fait aux classes laborieuses, alors qu’en plus ils en éprouvent du plaisir, voilà qui avait de quoi énerver.

Aujourd’hui, le terme d’oisiveté n’est plus employé, et a été définitivement remplacé par celui de l’ennui. il est défini comme une sorte de trouble, de vide, de manque, mais aussi comme une charge pesante et oppressante, un symptôme d’une maladie nommée dépression. En bref, l’ennui est un mal absolu qu’il faut éviter à tout prix.

Pourtant, il faudrait rendre à l’ennui les honneurs qui lui sont dus, car il est de mon point de vue tout à fait mal traité, et à tord.Car enfin l’ennui a bien des avantages, et sa définition négative (et sans doute pas innocente) ne lui rend pas justice. Lire la suite