Fév 26 2021

Pourquoi les femmes sont plus près de l’illumination que les hommes

Les obstacles sur le chemin de l’illumination sont-ils les mêmes pour les hommes que pour les femmes ?

Oui, mais de manière différente. Dans l’ensemble, il est plus facile pour une femme de sentir son corps et de l’habiter. Par conséquent, elle est naturellement plus près de l ’Être et donc potentiellement plus près de l’illumination qu’un homme. C’est pourquoi de nombreuses cultures anciennes choisissaient instinctivement des personnages ou des symboles féminins pour représenter ou décrire la réalité transcendantale. Cette dernière a souvent été symbolisée par la matrice qui donne naissance à toute chose dans la création et qui la sustente et la nourrit durant sa vie en tant que forme. Dans le Tao-tö-king un des plus anciens et plus profonds livres jamais écrits, le tao, qui pourrait se traduire en français par « Être », est décrit comme « l’éternel et infini présent, la mère de l’univers ». Les femmes lui sont plus proches que les hommes de par leur nature puisqu’elles « incarnent » virtuellement le non-manifeste. Qui plus est, toutes les créatures et toutes les choses doivent retourner à la source. « Toutes les choses se fondent dans le tao. Seul celui-ci se perpétue. » Vu que la source est considérée comme étant de nature féminine, on attribue à cet archétype féminin les polarités de la lumière et de l’ombre à la mythologie et en psychologie. La déesse ou la divine mère a deux aspects : elle donne la vie et elle la reprend.

Lorsque la pensée prit le dessus et que les humains perdirent contact avec leur essence divine, ils se mirent à imaginer Dieu sous une forme masculine. La société devint peu à peu à dominance masculine, la femme étant soumise à celle-ci. Lire la suite


Jan 26 2021

Christiane Singer,les hommes haissent la liberté

 

Christiane Singer fut lectrice à l’université de Bâle, puis chargée de cours à l’université de Fribourg avant de se consacrer à ses activités littéraires. Elle a suivi l’enseignement de Graf Karlfried Dürckheim, (disciple de C. G. Jung). Écrivain prolifique, de sensibilité chrétienne imprégnée de sagesse orientale, elle s’est abstenue de donner des leçons de morale et excluait tout dogmatisme. Son œuvre et sa réflexion personnelles sont toutes entières centrées sur la prise en compte nécessaire du risque spirituel qui couve dans le cœur de chacun. Elle a écrit de nombreux romans et essais d’une grande qualité littéraire, dont « Histoire d’âme » qui lui a valu le prix Albert Camus en 1989, « La mort viennoise », Prix des libraires en 1979 et plus récemment « Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies ». et son dernier ouvrage : « N’oublie pas les chevaux écumants du passé ». Sensible à la situation des minorités spirituelles en France, elle a souhaité contribuer à l’action du CICNS en nous offrant cette interview.
Christiane Singer est décédée le 4 avril 2007 des suites d’un cancer. Elle venait juste de terminer un ouvrage relatant son expérience au travers de la maladie : »Derniers fragments d’un long voyage ».
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