Expérience des pots de riz
Une Expérience : le Dialogue Intérieur avec nos intuitions géniales telle que Gitta Mallasz en témoigne dans le livre « Dialogues avec l’Ange (ed. Aubier)
La plupart d’entre nous fonctionnons le plus souvent, pour ne pas dire constamment, à partir du mental conditionné. C’est le mental qui fait l’expérience du manque et qui cherche des solutions, des remèdes et des stratégies pour résoudre ses problèmes. Le mental conditionné fonctionne entièrement à partir des préférences, des attirances et des aversions. Il cherche à éviter la douleur et à maximiser le plaisir. Le mental conditionné essaie de retenir les expériences qui sont considérées comme « bonnes» et de rejeter les expériences jugées « mauvaises ». Il croit que le bonheur résulte de l’alignement de nos expériences sur nos préférences. Quand nos expériences et nos préférences ne coïncident pas, nous prenons cela comme un problème que le mental conditionné tente de résoudre en élaborant une stratégie, ce qui nous pousse habituellement à changer notre situation, notre façon de penser, nos émotions, nos relations ou nos conditions matérielles. Nous éprouvons alors un soulagement momentané par rapport à ce problème, mais nous avons tellement l’habitude de juger nos expériences d’après nos préférences que nous sommes très rapidement confrontés au fait d’avoir à résoudre un nouveau problème.
En Occident, si nous réalisons que nos pensées se contredisent, nous sommes embarrassés et craignons de manquer de clarté ou de rationalité. En Orient, le paradoxe est bienvenu parce qu’il montre au mental ses propres limites, ce qui offre la possibilité d’expérimenter ce qui se trouve au-delà du courant mental conventionnel. Les voies mystiques orientales évoluent avec aisance dans ce domaine paradoxal, sans le moindre embarras ni la moindre difficulté. L’expérience leur montre que la conscience inconditionnée peut seulement être décrite par le paradoxe et la contradiction.
Lorsque nous sommes établis dans la conscience inconditionnée, notre conditionnement (âge, sexe, histoire, éducation, condition physique et situation financière) ne nous limite plus. Nous sommes intimement reliés à tout ce qui est en nous et autour de nous, et cependant nous sommes hors de portée de toute perturbation. Nous transcendons la souffrance, non pas parce que nos problèmes sont résolus mais parce que nous expérimentons un niveau de conscience dans lequel rien ne manque, un état d’être qui ne dépend ni des conditions de notre mental, ni de notre corps, ni de la situation que nous vivons.
L’expérience de la conscience inconditionnée nous fait sortir du cycle des réponses et émotions réactives en nous reliant à la nature même de notre mental en tant que pure conscience, sans contenu, non structurée. Nous retrouvons ce que nous sommes d’une façon totalement naturelle et détendue. Dans la tradition Vajrayana du bouddhisme, cette expérience est appelée l’invincibilité ou l’indestructibilité. Tout en acceptant pleinement notre existence finie et conditionnée, nous sommes établis dans un niveau de conscience qui ne peut pas être altéré ni amoindri par la présence d’une pensée, d’une émotion ou d’une sensation quelconque.
Peter Fenner – L’Esprit lumineux – Editions Almora
Kâlikâkrama cité par Kṣemarāja, Śivasutravimarśinī, p. 118, ll. 1-7
« Je ne suis pas du tout un mystique. Je suis plus doué pour la pensée que pour la vie, et plus doué pour la pensée conceptuelle que pour l’expérience spirituelle. Mais j’ai eu au moins quelques moments de simplicité ; en vérité, extrêmement rares. Cependant, la première expérience était assez forte et assez nette pour qu’au fond toute ma vie en soit définitivement changée. Toute ma vie et toute ma pensée.
Je devais avoir vingt-cinq ans. Je me promenais avec des amis, la nuit, dans une forêt. Nous étions quatre ou cinq. Plus personne ne parlait. Tout à coup voilà une expérience que je n’avais jamais vécue.
C’était quoi cette expérience ? C’était un certain nombre de mise entre parenthèses.
Mise entre parenthèses du temps ; c’est ce que j’appelle l’éternité. Tout à coup il n’y avait plus le passé, le présent, l’avenir. Il n’y avait plus que le présent. Là où il n’y a plus que le présent ce n’est plus du temps, c’est l’éternité.
Mise entre parenthèses du manque. Tout d’un coup, et sans doute pour la première fois de ma vie, plus rien ne manquait. Mise entre parenthèses du manque ; c’est ce que j’appelle la plénitude. Lire la suite
Yuri explique quelques expériences que l’on attribue à la conscience et dont il ne faut pas craindre la disparition.
QUESTION DU LECTEUR :
”Bonjour,
J’ai vu quelques unes de tes vidéos et je désirerais connaitre ton cheminement ,c’est à dire, tu as senti que tu étais différent et peu à peu tu t’es éveillé? Ou est – ce que cela a été soudain ? y at’il eu une expérience particulière qui t’as projeté “dedans” ! ou nulle part ? As – tu suivi un enseignement et/ou un maître ?
Merci pour ta réponse. Galaxyandco .
As – tu fais une vidéo à ce sujet ?”
Réponse:
Je n’ai pas fait de vidéo sur le sujet ; quand on regarde l’éveil des grands maîtres, on veut reproduire ce qu’ils faisaient ou ce qu’ils pensaient… Par exemple, le Bouddha s’est éveillé sous l’arbre de Bodhi, maintenant, de par le monde les pèlerins s’assoient là, mange des fruits, font comme le Bouddha.
Ramana Maharshi s’est éveillé après une expérience de mort, à Tiruvannamalai, maintenant des myriades de pèlerins vont à Tiruvannamalai avec l’intention de s’éveiller. La tendance veut que le mental donne trop d’importance à quelque chose qui n’a pas comme conséquence l’éveil.
Si on avait appris qu’un saint se serait éveillé en buvant son urine, alors on aurait des pèlerins partout dans le monde qui le ferait avec joie…
L’expérience comme telle n’a pas le pouvoir de réveiller qui que ce soit. L’éveil c’est justement quand l’identité est réalisée comme indépendant de l’expérience. Lire la suite