Juil 25 2020

Dialogue entre Sri Nisargadatta Maharaj et un américain.

Dialogue du 31/8/1979 entre Sri Nisargadatta Maharaj et un américain.

Extrait de « Graines de Conscience », Ed. »Les deux océans » , Paris 1983.

« M: De quel pays êtes-vous et qui vous a conseillé de venir ici?

Q: Je viens d’Amérique. J’ai été dans des Ashrams où j’ai rencontré des personnes qui m’ont parlé de Maharaj. Je suis donc venu. Cela fait des années que j’étudie les différents systèmes philosophiques.

M: Cela n’a pas de sens. Si vous n’avez pas de miroir où vous regarder, à quoi bon?

Q: Un miroir, voilà ce que je cherche!

(…)

M: Toute connaissance que vous acquérez sur vous-même est absolument juste. Il est inutile de demander confirmation à quiconque.

Q: Je rencontre des obstacles.

M: C’est au-delà des obstacles. Celui qui connaît les obstacles les renverse.

Q: En entendant parler Maharaj, un sentiment de grande joie me gagne.

M: Cette joie momentanée ne vous est absolument d’aucune utilité.

Q: Peut-être ne l’ai-je pas découvert, mais je suis heureux de vous l’entendre dire.

M: Toutes vos idées vous enchaînent. Une fois que vous aurez compris que la connaissance n’existe pas, qu’elle n’est qu’ignorance, vous serez au niveau qu’il faut.

Vous pensez que je détiens la connaissance, mais ce n’est là qu’une idée. Pour parler franchement, je n’ai de connaissance d’aucune sorte. Cela est au-delà de toute imagination, Cela n’a pas d’attributs. Cela n’est absolument pas imaginable.

Sans la connaissance, je suis vraiment très heureux. Quand on entretient l’idée « j’ai toute la connaissance », elle croît de jour en jour, mais cette connaissance ne donne ni paix ni plaisir d’aucune sorte. La connaissance tournoie violemment autour de moi avec plusieurs de ses attributs, mais je ne suis pas la connaissance. On dit à l’homme qu’il est de son devoir d’acquérir la connaissance, mais un jour il arrivera à comprendre qu’elle est parfaitement inutile pour parvenir au but ultime.

Q: Qu’est-ce que Dieu.

M: tout ce que vous voyez est Ishwara (Dieu).

Q: Ce que je vois autour de moi est le monde.

M: Tout est Ishwara, jusqu’au plus infime atome. Dans une grande ville comme Bombay, les canniveaux sont pleins de détritus qui dégagent une odeur un certain temps, puis cette odeur se dissipe dans le ciel. Le ciel est là, éternellement, sans odeur ; il est pur et propre. Le corps humain n’est que saleté. Après un certain temps il disparaît, la saleté perd son odeur, plus rien n’en subsiste, elle n’est plus que ciel pur. Quant à vous, vous vous enchaînez au fil des jours avec vos concepts : « je suis né », je renaîtrai », et ainsi de suite, et ne quittez pas cet univers de misère.

Q: Comment puis-je en sortir ?

M: A moins de savoir ce que vous êtes, comment y arriverez-vous ?

Q : Nous savons que le ciel et le soleil prennent en charge la saleté de la terre. Qui me dira ce qui prendra en charge la mienne ?

M: N’acceptez plus aucune connaissance, quelle qu’elle soit. L’entrepôt déborde de concepts et d’idées. Ils sont tous de la saleté et par eux vous vous liez à la roue de naissance et de mort.

Q: Tous les concepts ne sont pas impurs : certains sont très beaux.

M: Rappelez-vous qu’ils sont nés en vous, qui êtes en fin de compte le produit de la saleté.

Vos concepts réunis dans un baluchon, vous vous affairez dans le monde.Vous n’êtes pas ce « je » qui va ici et là, arborant un air convaincu : « je suis comme ceci et comme cela ». Vous agissez sur la base du « je » qui n’existait pas avant la naissance de votre corps et qui disparaîtra à sa mort. Ce « je » limité par le temps, vous le considérez comme acquis. Transcendez les concepts et soyez sans idées.  »

http://nondualite.free.fr/c_nisargdia.htm


Juil 24 2020

krishnamurti-de la liberté

Telle est la  » première et dernière liberté  » dont nous entretient ce livre, qui résume toute la pensée et l’enseignement du grand philosophe indien. Sans nous enfermer dans aucun système, nous invitant au contraire à une mise en question permanente, il aborde les problèmes fondamentaux de la vie avec le seul souci de rendre l’homme plus libre. C’est sans doute pourquoi le rayonnement de Jiddu Krishnamurti (1895-1986) ne cesse de croître, de génération en génération, dans un monde et une société de plus en plus en proie à l’inquiétude spirituelle.

livre audio en entier ici :http://www.nous-les-dieux.org/Krishnamurti/Krishnamurti_1950%27s/La_Premi%C3%A8re_et_Derni%C3%A8re_Libert%C3%A9


Juil 24 2020

A propos du questionnement

La réponse est oui, mais quelle est la question ? Woody Allen
L’enfant est curieux, il pose des questions;
… L’adulte est sot, il apporte des réponses. C.E. Schmitt
Elle ne se posait pas de questions, car elle ne voulait pas connaître les réponses…

 
L’importance de la question ne m’est apparue, en fait, qu’assez récemment…
Jusqu’alors, je laissais les questions venir et me focalisait plutôt sur les réponses, plus précisément sur les enseignements qui apportaient des réponses à mes questions. Je suis venu à me poser les premières questions sur le questionnement pour des raisons de méthodologie. En effet, j’ai souvent trouvé les longs discours ou exposé pouvaient devenir rapidement lassant.
Puis, j’ai observé que je trouvais beaucoup plus d’intérêt dans le dialogue. C’est alors que je me suis souvenu que les philosophes de l’Antiquité et en particulier les Grecs fonctionnaient souvent ainsi.
De même, les maîtres du non-dualisme Ramana Maharshi, Krishnamurti ou Nisargadatta.
J’ai longtemps pensé qu’il s’agissait d’une méthode comme une autre de présentation de leur enseignement.
Puis j’ai réalisé qu’il était en fait fondamental que le disciple pose au maître (se pose à lui-même) les questions les plus essentielles possibles. Un maître spirituel éveillé ne ressent que peu de besoin de dire ceci ou cela.
La rencontre de 2 maîtres spirituels est, je peux en témoigner, un non-évènement de 1er ordre. Ou l’un d’eux à encore quelque chose à prouver et veut convaincre l’autre qu’il a raison, ou s’ils sont tous deux établis dans la Vérité, ils parleront d’autres choses ou feront une plaisanterie.
Par contre, si une personne sincère pose une question qui lui tient à cœur, une réplique fusera.
On pourra alors observer plusieurs phénomènes:
a- Celle-ci sera toujours précisément adapté à celui qui aura posé la question (« Quand le disciple est près le maître arrive »)
b- Le bon enseignant ne donnera pas de réponse au même niveau que la question qui le plus souvent est le fruit du mental, mais ira plutôt au plus profond de l’être et ce qu’il dira (même si l’on ne s’en rend pas immédiatement compte) sera parfaitement adapté à la situation.
Ainsi, si par exemple, la question porte sur la peur qui peut être ressentie dans tel situation ou au sentiment confus qui monte et bloque dans telle situation, le maître ne répondra il faut faire ceci ou cela, il proposera un autre point de vue (littéralement), et si au lieu de donner de l’existence à un moi qui se bloque ou se heurte dans telle situation, on se place du point de vue du Je.
Cela amènera nécessairement à se poser la question « Qui est ce moi qui a peur et est bloqué?
Et qui l’observe? Qui d’autre que lui est là, à l’intérieur?
Puis amènera naturellement à prendre conscience de l’existence de Je? Qui suis-je ? Qui est-je ?

L’enseignement Soufi

Le Cheikh Bentounès nous l’avait magnifiquement conté lorsqu’il évoquait son éducation soufie, même pour le calcul:
Dans ses commentaires, le maître nous donnait la demi-vérité.
L’autre moitié nous devions la découvrir à partir de notre qualité de réflexion et de notre vécu intérieur.
Il ne disait jamais 2+2= 4 mais 2+2 ?.A toi de faire l’addition.
La vérité est à l’image du beurre.
Le maître nous donnait le lait et, par nos efforts, nos méditations. nous étions aptes ou non à produire du beurre.
Bien sûr, chacun évoluait en fonction de la qualité du travail accompli.(.)
L’enseignement soufi n’est jamais figé, fixé et fermé.
De là découle une grande liberté de pensée et la nécessité d’une quête quotidienne.

Dans la tradition chrétienne
On relira comment Jésus répond à ses disciples dans L ‘Évangile de Thomas ou comment Me Eckhart répond à ses ouailles.
Dans le Bouddhisme , il est souvent question du maître qui accompagne le disciple, qui lui montre la lumière, mais d’une manière ultime seul le disciple pourra par lui-même traverser la rivière.
Il est aussi dit que « Lorsque le maître pointe vers la Lune avec un doigt, l’idiot est celui qui regarde le doigt ».
Dans la tradition Zen, les Koans, ces questions que le maître pose, souvent en réponse à la question d’un disciple, et auxquels ce dernier doit trouver une solution malgré une apparente absence de sens au 1er degré. (« Quel est le bruit d’une seule main qui applaudit? » ou « Toutes les choses retournent à l’Un, mais où retourne l’Un? »)
Dans le Judaïsme Il a longtemps été reproché aux Juifs de répondre à une question par une autre question.
Les enseignements du Rabbi Nahman de Braslav tels que les rapporte Marc-Alain Ouaknin dans son livre Tsimtsoum chez Albin Michel (cf Psy-Spi de Printemps 98).
L’énergie du questionnement (Extraits de la 2ème partie du Tsimtsoum, au Chapitre X)
« Il existe toutes sortes d’yeux aussi, il y a en conséquence toutes sortes de vérités,
et en conséquence, il n’y a aucune vérité. » Nietzsche
« A cette forme correspond une parole dont la modalité maintient l’exigence dynamique.
Il s’agit de la parole questionnante, de la question. »
 » La question est mouvement. la question, parole inachevée, replace dans le vide l’affirmation pleine. »
De l’espace vide nécessaire à la création.
« Pour maintenir la relation paradoxale en jeu dans la Mahloquèt, la question ne doit pas attendre de réponse: »
« La réponse est le malheur de la question. »(…)
Répondre serait faire retomber l’être ce qui tendait au-delà. La réponse supprime l’ouverture. »
« La question inaugure un type de relation caractérisé par l’ouverture et le libre mouvement. »
« Elle demande une ouverture. »

.Donc importance primordiale de la question.
Celle de l’étudiant, mais aussi celle du maître qui loin de figer l’enseignement par une réponse,
va donner à l’étudiant une direction pour chercher par lui-même, peut-être en lui-même…
« La question est ouverture…  » La réponse met un terme à l’ouverture de la question…
Le maître peut montrer la direction, mais il ne pourra pas traverser la rivière pour vous.
A chacun de chercher…

Frédéric Mantel

http://www.psy-spi.com/


Juil 24 2020

L’ énergie spirituel 2

http://youtu.be/Y8dB9wXCGZE


Juil 22 2020

La parole juste (test de la passoire)

Socrate
Quelqu’un vint, un jour, trouver Socrate et lui dit :
– Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ?
– Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j’aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires.
– Les trois passoires ?
– Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.
La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
– Non.. J’en ai seulement entendu parler…
– Très bien. Tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté.
Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
– Ah! non. Au contraire.
– Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es même pas certain qu’elles soient vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité.
Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?
– Non.. Pas vraiment.
– Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?
Si chacun de nous pouvait méditer et mettre en pratique ce petit test… le monde se porterait peut-être mieux.

Juil 22 2020

Vijayananda – Desjardins : Un Chemin de Sagesse (hein?)


Juil 21 2020

La Réincarnation, Le Cycle de la Vie

Notre ami,Introcrate nous à sortie cette excellente vidéo sur la réincarnation.Longtemps perçu comme une croyance orientale,la réincarnation nous apparaît maintenant comme étant une vérité universelle sur la condition et l’existence humaine.Très instructif et fait avec rigueur et intelligence,ce documentaire ne tombe pas dans la facilité et ne peut qu’élargir votre compréhension et votre conscience.

Gougou

 

 

 

 


Juil 21 2020

NON DUALITE, MORALE POLITIQUE ET EVOLUTION DE LA CONSCIENCE.

Le thème de la non-dualité est un thème fondamental de la recherche spirituelle. Sur un plan métaphysique, il s’agit de savoir si la réalité est telle que le combat est père de toute chose ou si il existe un point de vue où tout ce qui est est profondément en paix. L’enjeu pratique est de savoir si la lutte, le conflit et donc les souffrances et les douleurs sont le dernier mot de l’existence individuelle ou s’il existe, d’un point de vue transcendant ces dualités, un état de paix où il n’y a qu’ UN, harmonie, etc.

Le point de vue scientifique sur l’évolution des espèces qui s’inscrit pour l’essentiel à la suite des conceptions de Darwin a souvent mis en valeur un principe de lutte pour la vie. Bien sûr certains néo-darwiniens soulignent l’avantage de la coopération voire du sacrifice du point de vue de la survie d’une espèce. Mais le titre suggestif du livre de Richard Dawkins, Le gène égoïste nous conduit de nouveau vers la lutte pour la vie : la morale animale n’est qu’au service du gène et de l’espèce…On peut s’interroger à vrai dire sur ce néodarwinisme qui manque de voir que le gène lui-même ne saurait être égoïste dans la meure où tout gène d’une espèce s’inscrit au sein d’un écosystème et plus largement au sein d’une biosphère. La lutte pour la vie s’inscrit au sein même d’un tout de la vie. Quand le commentateur animalier projette sa bestialité sur l’animalité, ne fait-il pas preuve d’anthropocentrisme ? Le lion qui mange la gazelle fait-il preuve de cruauté ? Il n’y a de bestialité que parce que nos pulsions ne sont plus régulées par des instincts ou par des sentiments centrés sur le sentiment d’incarner ici le tout de la vie…Arnaud Desjardins défendant la non-dualité écrit dans la onzième lettre de ses Lettres à une jeune disciple : »Chacun s’arroge le droit de décider ce qui est « juste » ou « injuste », qui sont les bons et qui sont les méchants, mais aucun jugement n’a jamais fait l’unanimité et l’hostilité, le mépris, la haine continuent à déchirer les humains entre eux – toujours au nom du Bien contre le Mal. Lire la suite

Juil 20 2020

La conscience se transmet

La conscience se transmet des uns aux autres.

http://youtu.be/Ko1FOt4v8vk


Juil 19 2020

Quelques citations sur la vérité

Quelques citations intéressantes à mon sens, la vérité n’a peut être jamais été si proche…….