Fév 15 2021

« Nous naissons dans l’ignorance et mourons dans le mystère. » -Placide Gaboury

Ermitage WardenJe partage avec vous un texte d’une très grande sagesse de Placide Gaboury tiré de son dernier livre « L’appel de l’innocence ». Un des derniers chapitres du livre, « La mort : l’entrée dans l’invisible », m’interpelle particulièrement, car cela fait maintenant un an que mon ami de toujours et cofondateur du site des « Invité de Marc », Denis « Gougou » Gougeon,  nous as quittés. À la lecture de ces pages je réalise que Denis avait cette sagesse en lui, celle de ne craindre la mort, mais de l’accueillir malgré la peur et la souffrance. Voici l’extrait :

« Si tout le monde aime dormir, c’est parce que, dans le sommeil profond, disent les sages, il n’y a pas d’ego et c’est cela qui crée le bonheur. Et pourtant, on a peur de la mort. On fait même tout pour ne pas mourir, pour contrer, éloigner, nier la mort, mais elle vient en son temps, telle que prévue… »
 
« …C’est vraiment le seul événement qui confond le bon sens et nos prétentions au contrôle. La mort apparaît comme une sorte de punition pour un crime que l’on n’aurait commis. Pourquoi faut-il mourir alors que la vie est si belle? La société d’aujourd’hui… Cette société multiforme et essentiellement et foncièrement dualiste : elle sépare le bien et le mal, Dieu (s’il existe) et l’Homme, la vie et la mort, les bons et les méchants, les bonnes actions et les crimes. Selon cette vision, les humains sont les seuls à agir, à avoir du pouvoir, à disposer d’un libre arbitre, ils sont donc responsables de leurs actes et de l’état du monde… C’est l’inverse de la sagesse non dualiste telle que je l’ai exposée dans mes trois livres précédents. Selon cette façon de voir, l’être humain n’a aucun pouvoir qui vienne de lui, il ne dispose pas d’énergie lui permettant d’agir, tout lui est donné au point de départ, sans qu’il ait pu choisir. Il n’est donc pas libre et à toutes fins pratiques, il ne peut faire un seul geste qui lui appartienne. Il est agi, animé, dirigé et contrôlé du début à la fin par la Source qui seule agit puisqu’elle seule existe en ce monde.
 
Comme disais le Bouddha lors de son éveil : « Il y a des actions, mais personne qui agit ! »

Je vous invite à vous procurer ce livre disponible chez tous les libraires au Québec.

 

Extrait du livre L’Appel de l’innocence : l’héritage d’une vie aux éditions Fides. (2013) p.111-113
Photo : L’éveil du Murmure par Marc Lajoie lors de ma retraite de quelques jours à l’Ermitage Warden.

 


Déc 27 2020

Innocence…

« Ce texte a pour but d’expliquer la notion d’illumination au travers de la reconnaissance de sa propre innocence que nous avons oubliée mais pas perdue.Ce texte n’est pas issu d’une canalisation mais d’une réflexion dans mon propre silence. » Gougou 

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Nous ne sommes ni petits, ni grands, ni forts, ni faibles. Nous ne sommes pas cette idée ou ce jugement, ni cette colère ou cette peur. Nous sommes par essence des êtres profondément purs et généreux. Au-delà des conditionnements et des croyances, par le don de la vision que nous nous accordons, nous nous voyons tels que nous sommes. Au-delà des formes et des différences, au travers de cette grâce conférée par l’innocence, nous nous reconnaissons. Nous nous reconnaissons en tant que partie d’un tout indissociable qui accueille notre fraternité. Lire la suite


Août 21 2020

Unmani Liza Hyde: L’innocence absolue

 

Je suis pure innocence. Je suis comme l’enfant. Je suis pur amour. Je suis vide. Je suis la complétude absolue. Je suis la douceur dans tout ce qui apparaît et n’apparaît pas. Je ne sais rien, mais il y a la connaissance de tout. L’amour est l’essence innocente de tout ce qui est. Tout ce qui apparaît, crie son existence avec une simplicité désarmante. La chaise crie sans vergogne: « je suis une chaise! » Les moutons dans le pré s’immobilisent et me regardent passer, dans leurs yeux, ils proclament: « je suis un mouton ». C’est aussi simple que cela. Tout est juste tel qu’il est. Les nuages dans le ciel ne sont pas honteux d’être nus. Ils crient: « je suis un nuage! » Ils sont pareils à une femme nue, qui se tiendrait sans honte, au beau milieu d’un terrain de football, et crierait « je suis ce que je suis! ».

Les pensées semblent cacher et contrôler. Les mots protègent et défendent. Que devons-nous donc cacher? Le fait de ne pas savoir, de ne jamais trouver la réponse? Mais quelle envie aussi de se tenir au milieu du terrain de football de la Vie. Cela arrive déjà. C’est le rugissement de la Vie! Ce rugissement franchit toute cachette et protection. C’est la puissance absolue de l’innocence. Tout crie. Chaque chose crie la vie. Chaque chose crie que c’est cela – la Vie et la Mort, tout en un.

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