Le monde est conscience
Kâlikâkrama cité par Kṣemarāja, Śivasutravimarśinī, p. 118, ll. 1-7
Kâlikâkrama cité par Kṣemarāja, Śivasutravimarśinī, p. 118, ll. 1-7
Changer notre vision du monde n’implique pas un optimisme naïf, pas plus qu’une euphorie artificielle destinée à compenser l’adversité. Tant que l’insatisfaction et la frustration issues de la confusion qui règne en notre esprit seront notre lot quotidien, se répéter à longueur de temps : « je suis heureux ! » est un exercice aussi futile que repeindre un mur en ruine. La recherche du bonheur ne consiste pas à voir la « vie en rose », ni à s’aveugler sur les souffrances et les imperfections du monde.
Le bonheur n’est pas non plus un état d ‘éxaltation que l’on doit perpétuer à tout prix, mais l’élimination de toxines mentales comme la haine et l’obsession, qui empoisonnent littéralement l’esprit. Pour cela, il faut acquérir une meilleure connaissance de la façon dont fonctionne ce dernier et une perception plus juste de la réalité.
Extrait de Plaidoyer pour le bonheur, de Matthieu Ricard, éditions NIL
Pour beaucoup de ceux qui l’ont découvert à travers ses livres ou son enseignement, Marcel Conche incarne la figure contemporaine d’une sagesse humaine, délivrée des illusions mais ouverte au mystère des choses. André Comte-Sponville, parmi d’autres, a reconnu sa dette à son égard. Longtemps professeur de philosophie à la Sorbonne, Marcel Conche poursuit aujourd’hui son œuvre depuis son lieu de retraite. Une œuvre importante (près d’une trentaine de livres régulièrement réédités) qui n’hésite pas à aborder de front les « grandes questions » de l’existence (le destin et la mort, la vérité et le bonheur, le sens ou le non-sens de la vie, le fondement de la morale) ; une œuvre qui traverse toute l’histoire de la philosophie occidentale depuis son origine grecque, en passant par les figures matérialistes et sceptiques de Lucrèce, Pyrrhon, Montaigne ou Nietzsche, et en s’autorisant quelques incursions du côté des sagesses orientales (Lao Tseu).
Monica Stewart : dance of joy |
L’émotion de souffrance est créée par une pensée de séparation. Si elle semble venir te trouver, accueille-la, mais n’y reste pas. Pendant que tu y es, tu te dis, en toi : plus haut, plus haut ! avec force. Et cette émotion ne peut te retenir, elle est traversée, tu t’es élevé. C’est comme un monde, le monde émotionnel de souffrance, à traverser. Tu peux même le voir passer sans te laisser toucher le moins du monde. Ou alors tu peux le traverser vite, très vite. On sait que c’est un monde et qu’il ne peut plus te tenir en lui, car tu l’as reconnu, tu as reconnu ce qui le génère, les pensées de séparation, et tu sais que cela est faux. CELA EST FAUX. Alors tu ne te laisses plus prendre, tu reconnais, tu vois passer ou tu traverses vite, très vite, et tu vas plus haut. Tu te retrouves dans cet espace de Paix, qui se suffit de lui-même.
La Paix, c’est une nourriture, c’est nous. La Paix, c’est notre véritable espace de Vie. La vérité c’est que tu es PAIX.
Quand tu traverses la couche du monde émotionnel et mental, tu atteins un espace où tu te sens fondre dans la totalité. Tu es énergie baignant dans l’énergie.
Cet état peut même être perçu hors de l’état habituel méditatif, c’est-à-dire les yeux ouverts, même quand tu marches. Tu ressens tout ton environnement, comme si ton corps n’avait pas de limite et fait partie du décor, au même titre que la fleur. Tu vibres et tu ressens la vibration, c’est comme un courant.
Cet état n’est ni émotionnel ni mental, car c’est le vide de la pensée. Cet état est pur Paix.
Là tu es conscient que tu es énergie baignant dans l’énergie. Tu es Un, se fondant l’un dans l’autre. Aucune projection là, juste la Vie. Tu vis intensément ce que tu es, l’espace, tout ce qui est, dans le moment présent.
Si tous vibrent à cette fréquence, ou une grande majorité, … tout ce que tu envoies dans l’Univers te revient. Univers, Uni vers, soyons unis vers la Paix. La face du monde en est changée. Nous matérialisons ce que nous vivons en nous.
Paix à tous.
Deepak Chopra, Huffington Post, 24 février 2010
http://www.huffingtonpost.com/
Avant d’aborder la question de l’importance de la spiritualité à notre époque, nous devrions d’abord la définir. La spiritualité est l’expérience de ce domaine de la conscience où nous expérimentons notre universalité. Ce domaine de la conscience est la conscience du cœur qui réside au-delà de notre mental, de notre intellect et notre ego. Dans les religions traditionnelles, cette conscience du cœur s’appelle l’âme, laquelle fait partie d’une âme collective ou d’une conscience collective, qui à son tour fait partie d’un champ plus universel de conscience appelé, dans les religions, Dieu. Lorsque nous avons un aperçu, même partiel, de ce niveau de conscience, nous expérimentons la joie, la perception profonde, l’intuition, la créativité et la liberté de choix. De plus, il y a l’éveil à l’amour, la gentillesse, la compassion, la joie de la réussite des autres et l’ équanimité. Lorsque l’agitation de notre mental s’assagit, notre corps commence aussi à s’ auto-guérir parce qu’il s’apaise. Les mécanismes d’ auto-réparation du corps se mettent en activation lorsque l’esprit est en paix car, au niveau le plus profond, l’esprit et le corps deviennent inséparablement un.
Les pensées occidentales et asiatiques présentent de nombreuses différences, voire des oppositions.
– Dualité / Non-dualité
Une des caractéristiques essentielles de la vision occidentale du monde est la dualité. Une chose est vraie ou fausse, blanche ou noire, pas les deux à la fois. Vous êtes chanteur ou acteur, homme politique ou humoriste, etc. Il est impossible d’être les deux. Vous ne pouvez pas être dans une certaine case et dans une autre case à la fois.
Les plus calés scientifiquement parmi vous savent que plus la science a évolué, plus elle s’est dirigée vers la non-dualité. Tout d’abord avec la lumière, qui est à la fois onde et particules, puis avec la non dualité omniprésente dans la mécanique quantique, de même que la non localité (visitez Wikipédia sur la mécanique quantique). Mais à part ces exceptions réservées à l’élite scientifique (1), le citoyen commun vit essentiellement avec une grille de lecture très ancrée dans la dualité. Lire la suite
Tous les sujets, tous les concepts que nous traitons, ici ou ailleurs, sont faux, pour la première et suffisante raison que nous les traitons, qu’une telle chose soit possible. La réalité ultime ne saurait entrer dans le jeu de traités et de discussions, mais nous pouvons mettre en lumière la sublime qualité de la fausseté des choses, de leur mensonge intime, en quelque sorte. Dans cette approche, rien, absolument rien ne saurait être exonéré de cette « critique ». Tout devrait être laissé à son sublime plaisir de nous révéler sa fausseté: que le samsara se dévoile en tant que pure illusion est infiniment joyeux. C’est une démarche impitoyable, effrayante et sublime, d’un grand amour, d’une grande intensité…
Ce qui peut être traité est donc un point d’appui nécessaire pour laisser affleurer le parfum de la vue suprême. Le rien n’étant pas une existence ultime mais, étant donc une vérité ultime non positive, car dépendante, il est nécessaire de s’appuyer sur le « quelque chose ». Le rien n’existant pas de son côté, le quelque chose, apparent, a … quelque chose à nous en dire. Et, par l’analyse, l’investigation, nous en convenons que toute chose, en tant qu’existence ontologique, est impossible. Il se trouve donc que ce n’était pas la chose qui était « fausse » mais notre perception-appréhension qui était obstruée, qui réifiait ou niait. Lorsque la vue se frotte intimement et viscéralement à l’impossibilité d’établir quoi que ce soit (y compris ce qui voit) « en lui-même », la perception devient vide d’objet, vide de sujet. Disparition. Nous avons une vue presque objective de la vacuité, qui devient le seul objet de notre perception, de la conscience. Lire la suite
QUESTION DU LECTEUR :
”Bonjour Yuri ,
Plusieurs enseignants affirment qu’il n’y a pas de monde extérieur , que tout est création du mental et qu’on ne rêve que de soi . Je suis ouvert à ces idées et c’est à première vue assez logique. En effet ce que je perçois par mes 5 sens est interprété par mon cerveau qui s ‘appuie aussi sur la mémoire et tout cela est sans doute filtré par les croyances, dans ce sens le monde que je perçois est bien évidemment le ” mien ” .
Et sans doute que si je suis simplement attentif à tout ce qui apparait dans “mon monde ” je peux voir comment ” je ” fonctionne. La question c’est quand est il pour les ” autres ” ? S’ils sont des créations de mon mental alorsl cela devient du solipsisme , si les “autres ” sont réels alors on doit faire appel à un monde extérieur et dans ce cas comment les rêves peuvent ils s ‘ emboiter ?
Merci pour vos réponses et votre présence chaleureuse !”
Yves Lire la suite