Jan 23 2021

La vie

http://youtu.be/rQpVM8iNK4w


Jan 23 2021

Krishnamurti L’intérêt de la méditation : une société juste

Le miracle de l’attention. C’est le premier des propos de Krishnamurti dans cet ouvrage paru chez Stock qui s’intitule : Cette lumière en nous : la vraie méditation. J’ai eu la tentation de vous dire avant de commencer : un autre qui ne sera pas facile à suivre. Il faut avouer que Krishnamurti constitue un cas très particulier.

Le cheminement de Krishnamurti et son message

Krishnamurti
Quand il était jeune homme, il a été adopté par la Société Théosophique, en Inde. C’était un jeune homme très brillant, très beau aussi, qui était appelé à devenir le leader de ce mouvement dans le monde. C’était un peu comme le Messie, à un moment. Ce qui est étonnant, c’est que malgré sa formation théosophique, ses études à Londres, occidentalisées en même temps que conservant ses racines orientales, il ait eu la force, à un moment, de renoncer officiellement à son rôle de messie, de se détacher de ses tuteurs et de la théosophie.  » La vérité est un pays sans chemins, dit-il. Il n’existe pas de sentier qui y conduise, ni de religion ni de secte. Tel est mon point de vue que je défends absolument et inconditionnellement. La vérité ne connaît pas de limites, elle ne peut être conditionnée. Elle ne peut être atteinte par des voies prédéfinies et ne peut donc pas non plus être organisée. C’est pourquoi il ne faudrait pas fonder des organisations qui conduisent les humains sur un chemin particulier ou les obligent à l’emprunter. Si seulement cinq personnes veulent écouter, vivre, tourner leur visage vers l’éternité, cela suffit. Comme je l’ai dit, je n’ai qu’un seul but : libérer l’homme, lui donner l’impulsion pour qu’il se libère lui-même.  »

Voilà en gros le message de Krishnamurti : il va falloir que vous le fassiez vous-même. Vous êtes votre propre gourou mais encore faut-il que vous en preniez conscience, que vous soyez à l’écoute, etc.
L’attention totale

KRISHNAMURTI.
Cette lumière en nous :
la vraie méditation,
Éd. Stock,
1999

Par opposition à la distraction, puis au vacarme du mental qui parle tout le temps comme un imbécile dans notre tête (la mienne en tous les cas), l’attention totale constitue le moyen d’en venir à bout .  » Êtes-vous attentif à ce que dit l’orateur en ce moment même?, demande Krishnamurti lors d’une conférence. Ou écoutez-vous en ayant l’esprit prompt à la comparaison […]? L’attention, c’est autre chose, n’est-ce pas? Mais si votre attention implique votre être tout entier – votre corps, vos nerfs, vos yeux, vos oreilles et votre esprit – il n’existe plus alors de centre à partir duquel rayonne l’attention – il n’y a plus que l’attention pure. Et cette attention est silence absolu. Écoutez-moi bien! dit-il. Car personne d’autre ne vous tiendra de tels propos, malheureusement, alors de grâce soyez pleinement attentif […]  »

 » La vertu, c’est l’ordre, dit-il plus loin, et l’ordre ne peut être compris que lorsqu’on a exploré à fond le désordre qui règne en soi. Nous menons, il est vrai, des vies désordonnées : c’est un fait. Le désordre, ce sont les contradictions, la confusion, la diversité des désirs péremptoires, les actes démentant les paroles, les idéaux auxquels on s’accroche, et le clivage entre soi-même et ses idéaux. Le désordre, c’est tout cela, et lorsque vous en prenez conscience et que vous y accordez votre attention pleine et entière, cette attention fait éclore l’ordre, c’est-à-dire la vertu – qui est quelque chose de vivant, que nul artifice, nulle pratique n’ont jamais défigurée.
 » La méditation est nécessaire à la compréhension même de notre existence quotidienne.  »
 » La méditation vécue au quotidien n’est autre que la transformation de l’esprit, c’est une révolution psychologique qui fait que l’existence quotidienne telle que nous la vivons […] est pleine de compassion, d’amour, et de l’énergie nécessaire pour transcender toute forme de médiocrité, de petitesse, de superficialité. Quand l’esprit se tait – qu’il est réellement silencieux, mais pas de manière forcée, sous la contrainte d’un désir, d’un vouloir – il naît alors un mouvement d’un tout autre genre qui n’est pas de l’ordre du temps. […] » La méditation est nécessaire à la compréhension même de notre existence quotidienne. Cela veut dire qu’il vous faut être totalement attentif à ce que vous faites, à votre façon de vous adresser aux autres, à votre façon de marcher  Méditer en marchant, de penser, à ce qui fait l’objet de vos pensées : prêtez attention à tout cela fait partie intégrante de la méditation « , écrit Krishnamurti.
Pour une société juste
 » La condition indispensable est la méditation « , nous dit Krishnamurti.      » Pourquoi l’homme n’a-t-il pas su changer? Car il change très peu, de façon marginale, tout en exigeant par ailleurs une société meilleure. Il veut que l’ordre règne, non seulement en lui-même et dans ses relations – intimes ou autres –, mais il veut aussi voir régner dans le monde une certaine paix, il veut avoir le loisir de s’épanouir, d’accéder à une certaine forme de félicité. […]

 » Notre planète n’a jamais connu d’époque exempte de guerres, de tueries, d’anéantissement réciproque – une religion en détruisant une autre, une institution en dominant une autre pour mieux l’éliminer […]. Conscients comme vous l’êtes de ce conflit sans fin, ne vous demandez-vous jamais s’il est possible de vivre dans cet univers sans chercher à fuir au sein d’une communauté, sans se faire moine ou ermite, mais d’y vivre d’une manière saine, heureuse, intelligente, sans le moindre conflit intérieur ou extérieur? Si vous vous posez la question – et vous le faites, j’espère en ce moment même, car nous menons ensemble cette réflexion –, alors que vous êtes en droit d’exiger l’avènement d’une société juste « , dit-il.  » Cet immense chaos, cet immense désordre qui règne dans le monde entier, met en danger toute forme de vie. Il gagne du terrain de toutes parts. C’est pourquoi tout être qui se livre à une observation sérieuse de lui-même et du monde se pose nécessairement ces questions. Les scientifiques, les hommes politiques, les philosophes, les psychanalystes, les gourous – qu’ils soient originaires de l’Inde, du Tibet ou de chez vous – n’ont pas résolu les problèmes qui nous assaillent en tant qu’être humain; ils ont émis toutes sortes de théories mais n’ont pas résolu les problèmes. Personne ne le fera à notre place : c’est à nous qu’il incombe de résoudre nous-mêmes ces problèmes, parce que c’est nous qui en sommes la cause. Mais malheureusement nous n’avons pas envie de regarder de près nos propres problèmes, de les creuser, et de découvrir pourquoi nous vivons en égoïstes obnubilés par notre propre ego. […]
 » Sur le plan psychologique, vous êtes le monde et le monde c’est vous.  »     » Sommes-nous prêts à approfondir le problème de la connaissance de soi? Car chacun d’entre nous est le monde? Les êtres humains, partout dans le monde, et quelle que soit leur couleur, leur religion, leur nationalité, leurs croyances, souffrent psychologiquement au plus profond d’eux-mêmes. Ils passent par des angoisses terribles et une solitude extrême, par d’immenses désespoirs, par des dépressions profondes, et ils ont l’impression que la vie qu’ils mènent n’a pas de sens. Psychologiquement parlant, les hommes sont les mêmes aux quatre coins du monde. C’est une réalité, une vérité, un fait avéré. Donc, sur le plan psychologique, vous êtes le monde et le monde c’est vous. Et lorsque vous comprenez ce que vous êtes, c’est l’ensemble de la structure humaine que vous comprenez. Il ne s’agit pas d’une simple investigation nombriliste, car lorsque vous vous connaissez vous-même et que vous vous transcendez, une nouvelle dimension voit le jour.

 » Qu’est-ce qui pourrait nous faire changer? D’autres chocs? D’autres catastrophes? Des formes de gouvernement différentes? Des images différentes? D’autres idéaux? Tout cela, vous l’avez largement expérimenté et pourtant vous n’avez pas changé. Plus notre éducation devient sophistiquée, plus nous devenons ‘ civilisés ’ – c’est-à-dire de plus en plus éloignés de la nature – plus nous devenons humains. Que faut-il faire dans ce cas? Puisque rien d’extérieur à nous-mêmes ne viendra à notre secours – pas même les dieux –, il devient alors évident que je dois compter sur moi seul pour me connaître moi-même. Je dois avoir une vision lucide de ce que je suis et me transformer radicalement. De cette mutation jaillit alors le bien. Et une société juste peut alors se créer. «  » La condition indispensable est la méditation, nous dit Krishnamurti. – Dans le sens où il l’entend, c’est une attitude beaucoup plus qu’une technique qui nous permettrait de créer cette société juste. – Ce terme de méditation – comme celui d’amour – a été galvaudé, traîné dans la boue. Ce mot est pourtant si beau, si chargé de sens. Il a tant de beauté – pas dans le mot en soi mais dans le sens dont il est porteur. Nous allons vérifier nous-mêmes s’il nous est possible d’accéder à cet état où l’esprit est en perpétuelle méditation. Mais pour donner à cet esprit des bases solides, il faut comprendre ce que signifie l’existence – ce qu’il en est de la vie et de la mort. Comprendre la vie et la portée extraordinaire de la mort : c’est cela, la méditation, et non la quête de quelque expérience mystique intense, ni la répétition constante d’un chapelet de mots – si saints, si anciens ces mots-là soient-ils.  »

Assez étonnant ces propos de Krishnamurti.

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Par 4 chemins/ Le 4 février  2001/3e heure
Micro : Jacques Languirand/ Transcription : Noëllise Turgeon/
Édition : Stéphanie Adam Le Roch/ Révision : Nicole Dumais
Documentation : Rosalie Dumontier /Infographie : Pascal Languirand
© 2000 Productions Minos Ltée./ Tous droits réservés pour tous pays.
    http://www.radio-canada.ca


Jan 23 2021

Critères pour un couple réussi

D’après Swami Prajnanpad, les critères pour réussir son couple comme voie spirituelle :

« Le sentiment de ne plus être seul(e) », d’être deux compagnons qui partagent leurs existences, leurs différences, leurs goûts communs, leur amitié, leur complicité.

« L’aisance, le bien-être » : pas de drames, pas de tragédie, certains couples : dès qu’on est ensemble, tout se dénoue, tout s’arrange, tout se passe bien. Et il y a comme une malédiction sur d’autres couples : tout est grinçant, ça ne marche jamais, dès qu’ils tentent quelque chose, ça rate; ils ne se comprennent pas, c’est le malentendu tout le temps.

« Deux natures qui ne soient pas trop différentes » : complémentaires oui, mais pas trop différentes.

« Une confiance, une foi complète en l’autre ». Elle ne peut pas me faire de mal, il ne peut pas me faire de mal. Comme un petit enfant qui a une confiance absolue en sa mère. Je ne dis pas que vous devez avoir une attitude infantile vis-à-vis de votre époux ou de votre épouse; mais vous pouvez retrouver un coeur d’enfant confiant. Et après tout, le Christ a bien dit : « Si vous ne redevenez pareils à de petits enfants, vous n’entrerez pas au Royaume des Cieux ». Puissiez-vous ressentir une complète confiance qui n’éprouve aucune nécessité de se méfier, d’avoir peur ou de se protéger.

Enfin, « une intense impulsion à vouloir rendre l’autre heureux »: trouver son bonheur dans le bonheur de l’autre. Si cette impulsion est réciproque, si chacun trouve son bonheur dans le bonheur de l’autre, les deux sont évidemment comblés.

Extrait du livre d’Arnaud Desjardins – Pour une vie réussie, un amour réussi – La table ronde

divers 167
Photo de Roger Sensevy

http://presencedamour.over-blog.fr


Jan 23 2021

le miroir de l’âme

Changer votre façon de voir les choses et vous verrez le monde changer.


Jan 23 2021

Eckhart Tolle – Nouvelle Terre. L’intégrale

Eckhart Tolle – Nouvelle Terre. Chapitre 10/10 – une vidéo de VagabondEsprit – Libres penseurs sur Ubest1.com.

Eckhart Tolle – Nouvelle Terre. Chapitre 9/10 – une vidéo de VagabondEsprit – Libres penseurs sur Ubest1.com.

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Jan 23 2021

La pure joie d’exister

Quand j’étais libre et que je lisais dans les livres où des sages méditaient sur le sens de la vie, ou bien sur la nature du bonheur, je ne comprenais pas grand-chose à ces passages. Je me disais : les sages sont censés penser. C’est leur métier. Mais le sens de la vie ? Nous vivons et c’est ça qui a un sens. Le bonheur ? Quand les choses vont très bien, c’est ça le bonheur, tout le monde le sait. Dieu merci, il y a eu la prison ! Ça m’a donné l’occasion de réfléchir. Pour comprendre la nature du bonheur, il faut d’abord analyser la satiété. Tu te rappelles cette soupe d’orge diluée ou cette bouillie au gruau d’avoine sans une once de matière grasse ? Peux-tu dire que tu manges une chose pareille ? Non. Tu communies avec. Tu la prends comme un sacrement ! C’est comme le « prana » des Yogis. Tu le manges lentement, du bout de ta cuillère de bois, tu le manges en t’absorbant totalement dans le processus de manger, en pensant au fait de manger… Et cela se répand à travers ton corps. Tu trembles en sentant la douceur qui s’échappe de ces petits grains trop cuits et du liquide opaque dans lequel ils flottent. Et puis – sans presque aucune nourriture – tu continues à vivre six mois, douze mois. Peux-tu vraiment comparer ça avec la façon grossière dont on dévore les steaks ?…
…C’est ainsi que dans nos pauvres carcasses et d’après nos malheureux camarades, nous apprenons la nature de la satiété. La satiété ne dépend absolument pas de la quantité que nous mangeons, mais de la façon dont nous mangeons. C’est la même chose avec le bonheur, exactement la même chose. Lev, mon ami, le bonheur ne dépend pas du nombre de bienfaits extérieurs que nous avons arrachés à la vie. Il dépend uniquement de notre attitude envers eux. Il y a un dicton là-dessus dans la morale taoïste : « Quiconque est capable de contentement sera toujours satisfait. »
… Je tire mes conclusions non pas de la philosophie que j’ai lue, mais des récits concernant des êtres réels qu’on rencontre en prison. Et ensuite quand je dois formuler ces conclusions, pourquoi veux-tu que j’aille redécouvrir l’Amérique ? Sur la planète de la philosophie, toutes les terres sont depuis longtemps découvertes. Je feuillette les philosophes antiques et j’y trouve mes pensées les plus neuves. Ne m’interromps pas ! J’allais te donner un exemple. Si au camp il arrive un miracle comme un dimanche libre et férié, alors ce jour-là mon âme se dégèle et, bien que rien dans ma situation extérieure n’ait changé en mieux, malgré cela le joug de la prison se fait moins pesant, j’ai une véritable conversation ou bien je lis une page sincère et je suis sur la crête de la vague. Voilà bien des années que je n’ai aucune vie réelle, mais j’ai oublié tout cela. Je suis sans poids, suspendu, désincarné. Je suis allongé là sur mon châlit et je fixe le plafond. Il est très près, il est nu, le plâtre s’écaille et la pure joie d’exister me fait trembler ! Je m’endors dans une béatitude parfaite. Aucun président, aucun Premier ministre ne peut s’endormir aussi satisfait de son dimanche.
Alexandre Soljénitsyne.
Alexandre Soljénitsyne
Voici la biographie la plus complète à ce jour du grand écrivain russe. Né en 1918, orphelin de père, élevé dans la pauvreté, il parvint cependant à faire de brillantes études de mathématiques, physique, histoire, littérature et philosophie. Décoré de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline, et condamné à huit ans de camp de travail. Après quatre autres années de relégation, il est réhabilité en 1957. En 1962, Khrouchtchev autorise la publication d’Une journée d’Ivan Denissovitch, mais à partir de 1965, toutes ses œuvres sont interdites en Union soviétique. Passées clandestinement à l’Ouest, elles sont aussitôt traduites dans plusieurs langues étrangères : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, de nombreuses nouvelles, enfin l’Archipel du Goulag, qui lui vaut d’être arrêté en 1974, puis déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljénitsyne a vécu vingt ans aux États-Unis où il a achevé la rédaction de sa gigantesque fresque historique commencée en 1936 : la Roue rouge. Il a regagné en mai 1994 sa patrie, où il est mort (à Moscou) en 2008.
http://bouddhanar.blogspot.com