Jan 30 2021

Soyez flexible comme le roseau


la loi du moindre effort

L’intelligence de la nature prend le chemin

Du moindre effort… Elle fonctionne

Avec insouciance, harmonie et amour.

Nous récolteront ce que nous avons semé.

Lorsque nous exploitons les forces

De l’harmonie, de la joie et de l’amour,

Nous créons naturellement le succès

Et la bonne fortune.

 

Un être intégral soit sans aller, voit

Sans regarder, et accompli sans agir.

Lao Tseu

La quatrième loi spirituelle du succès est la Loi du Moindre Effort. Cette loi se fonde sur le fait que l’intelligence de la nature fonctionne sans aucun effort, dans une insouciance pleine d’abandon. ce principe est celui de la moindre action, de la non-résistance. Il est donc celui de l’harmonie et de l’amour. lorsque nous avons appris cette leçon de la nature, nos rêves se réalisent d’eux-mêmes.

Si vous observez la nature au travail, vous verrez qu’elle suit le chemin du moindre effort. L’herbe n’essaie pas de pousser; elle pousse. Les poissons n’essaient pas de nager; ils nagent. Les fleurs n’essaient pas de fleurir; elles fleurissent. Les oiseaux n’essaient pas de voler; ils volent. Ils obéissent à leur nature intrinsèque. La Terre n’essaie pas de tourner autour de son axe; c’est la nature même de la Terre que de tourner à une vitesse vertigineuse et de foncer à travers l’espace. la félicité est la nature des bébés. Briller est la nature du soleil. La nature des étoiles est d’étinceler et de scintiller. La nature de l’homme est de donner à ses rêves une manifestation et une forme matérielle, ceci sans effort, naturellement.

Dans la science védique, la vénérable philosophie de l’Inde, ce principe est connu en tant que principe de l’économie d’effort, ou << Faire moins et accomplir plus >>. Il conduit au stade ultime où sans rien faire, vous accomplissez tout. Il permet à l’idée la plus fragile de trouver sa manifestation, sans qu’il en coûte le moindre effort. Ce qui est communément appelé un << miracle >> est en réalité une expression de la Loi du Moindre Effort.

L’intelligence de la nature fonctionne sans difficulté, sans friction, spontanément. Elle n’est pas linéaire; elle est intuitive, holistique et féconde. Donc, lorsque vous êtes en harmonie avec la nature, lorsque vous vous fondez sur la connaissance de votre vrai Moi, vous devenez capable d’utiliser la Loi du Moindre Effort.

La nature est construite par l’énergie de l’amour. lorsque vous actions sont motivées par l’amour, elle ouvrent le chemin du moindre effort. Si vous recherchez le pouvoir et le contrôle sur autrui, vous gâchez l’énergie. lorsque vous désirez l’argent ou le pouvoir pour vous seul, vous empêchez le flux de l’énergie de venir vers vous et cous interférez avec l’expression de l’intelligence de la nature. Mais lorsque vos actions sont motivées par l’amour, votre énergie se multiplie et s’accumule – et le surplus d’énergie dont vous bénéficiez et que vous pouvez utiliser peut être canalisé pour créer tout ce que vous souhaitez, ce qui inclut une richesse illimitée.

Voyez votre corps physique comme un dispositif de contrôle de l’énergie: il peut la produire, la stocker et dépenser l’énergie d’une manière utile, alors vous pouvez créer n’importe quelle quantité de richesse. L’attention à l’ego consomme une quantité énorme d’énergie. lorsque votre point de référence interne est votre ego, lorsque vous désirez le pouvoir et le contrôle sur autrui, ou lorsque vous recherchez l’approbation d’autres personnes, vous gâchez complètement l’énergie.

Mais une fois libérée, cette dernière peut être canalisée et utilisée pour créer tout ce que vous désirez. Si votre point de référence interne est votre esprit, si vous êtes immunisé contre les critiques et demeurez sans inquiétude en face de n’importe quel défi, vous êtes en mesure de vous laisser emporter par le pouvoir de l’amour. alors vous pouvez utiliser l’énergie de manière créatrice et faire l’expérience de l’abondance et de l’évolution.

dans Voir, Don Juan dit à Carlos Castaneda: << … La plupart de ton énergie te sert à conforter ta propre importance… Si nous étions capables de perdre un peu de cette importance, deux choses extraordinaires nous arriveraient. Tout d’abord, nous libérerions cette énergie de la tâche de maintenir l’idée illusoire de notre grandeur; et deuxièmement, nous pourrions l’utiliser pour jeter un coup d’œil sur la magnificence de l’univers.>>

Trois composantes forment la Loi du Moindre Effort – trois manière d’agir qui permettent la mise en œuvre du principe << Faire moins et accomplir plus >>.

La première est l’acceptation. elle suppose simplement que vous preniez la décision suivante: << Aujourd’hui j’accepterai les personnes, les situations et les circonstances telles qu’elles se présenteront >>. Je saurai que ce moment est comme il devrait être, parce que l’univers entier est comme il devrait être. Cet instant, celui dont vous faites en ce moment l’expérience, est le point culminant de tous les instants dont vous avez fait l’expérience dans le passé. Il est ce qu’il est parce que l’univers entier est ce qu’il est.

Lorsque vous vous révoltez contre ce moment, vous vous révoltez contre tout l’univers. Vous pouvez donc décider qu’aujourd’hui, en ne vous rebellant plus contre l’instant, vous cesserez d’accuser l’univers. Votre acceptation sera donc totale et complète. Vous accepterez les choses comme elles sont, et non comme vous auriez voulu qu’elles soient à ce moment-là. Il est important que vous le compreniez: vous pouvez souhaiter que les choses soient différentes dans le futur, mais en ce moment, vous devez accepter les choses comme elles sont.

Lorsque vous vous sentez frustré ou énervé par une personne ou par une situation, souvenez-vous que vous n’êtes pas en train de réagir à la personne ou à la situation, mais aux sentiments que font surgir en vous cette personne ou cette situation. Ce sont vos sentiments. Ils ne viennent pas d’une autre personne. Lorsque vous reconnaissez et comprenez cette réalité profondément, vous êtes prêt à prendre la responsabilité de ce que vous ressentez et à changer. Si vous pouvez accepter les choses comme elles sont, vous êtes désormais en mesure d’assumer l’entière responsabilité de votre situation face à tous les événements que vous considérez comme des problèmes.

Ceci nous conduit à la deuxième composante de la Loi du Moindre Effort: la responsabilité. Que signifie ce mot? Il veut dire ne blâmer personne – ce qui inclut vous-même – ni quoi que ce soit pour votre situation. Si vous acceptez la circonstance, l’événement, le problème, cette prise de responsabilité vous apporte la capacité de trouver une réponse créative à la situation telle qu’elle est aujourd’hui. Chaque difficulté contient les graines de l’opportunité. Ce type d’attention vous permet donc de saisir le moment et de le transformer en une réalité ou en une situation meilleure. Si vous appliquez ce principe, tous les bourreaux et tous les tyrans deviennent vos professeurs.

La réalité est une interprétation. Si vous choisissez d’interpréter la réalité selon ce principe, vous serez alors entouré d’un grand nombre de professeurs et de nombreuses opportunités d’évolution. à chaque fois que vous serez confronté à un tyran, à un bourreau, à un professeur, à un ami ou à un ennemi ( mais il s’agit de la même chose ), n’oubliez pas que: << Ce moment est ce qu’il devrait être >>. Toutes les relations que vous attirez à ce moment précis sont précisément celles dont vous avez besoin. Il y a un sens caché derrière chaque événement. Ce sens caché est au service de votre propre évolution.

La troisième composante de la Loi du Moindre Effort est l’abandon. celui-ci vous propose de laisser tomber le besoin de convaincre ou de persuader les autres de la justesse de votre point de vue. De cette manière, votre attention abandonne ses défenses. Si vous observez les gens autour de vous, vous verrez qu’ils passent quatre-vingt-dix pour cent de leur temps à défendre leurs opinions. Si vous renoncez à le faire, ce renoncement même vous donnera accès à une énorme quantité d’énergie, une énergie que vous aviez jusqu’alors gâchée.

Lorsque vous vous tenez sur la défensive, lorsque vous condamnez les autres et n’acceptez pas de vous abandonner au moment présent, votre vie rencontre de la résistance. À chaque fois que vous sentez une résistance, prenez conscience de ceci: si vous forcez la situation, le résistance grandira. Quel bénéfice y a-t-il à rester rigide comme le chêne qui se brisera et s’effondrera dans la tempête? Choisissez plutôt d’être flexible, comme le roseau qui survit parce qu’il ploie sous l’orage.

Renoncez complètement à défendre votre point de vue. En n’ayant rien à défendre, vous empêcherez la naissance des conflits. Si vous persévérez – si vous cessez de vous battre et de résister – vous vivrez le présent dans son unité, sa complétude, ce qui est un don. Retenez cette réflexion, que j’ai entendue un jour: << Le passé est une histoire, le futur un mystère; le moment présent est un don. C’est pourquoi ce moment est appelé « présent » >>

Si vous embrassez le présent et devenez un avec lui, si vous vous fondez en lui, vous connaîtrez le feu, l’étincelle, le scintillement de l’extase qui palpite en chaque être sensible. Lorsque vous connaissez l’exultation de l’esprit qui se trouve en tout ce qui est vivant, lorsque vous devenez intime avec elle, la joie naît en vous. Et vous vous débarrassez de la terrible charge, de l’encombrement que représentent le besoin de se défendre, le ressentiment et la capacité à souffrir. Et votre cœur s’illumine, heureux et libéré de tout souci.

Cette liberté simple et joyeuse emplira votre cœur de la certitude que ce que vous désirez est accessible. Ceci, parce que votre volonté aura atteint le niveau de la joie et quitté celui de l’anxiété ou de la peur. Et vous n’aurez besoin d’aucune justification. Vous n’aurez qu’à vous déclarer à vous-même votre intention, et vous connaîtrez à chaque instant la plénitude, la joie et une véritable liberté.

Engagez-vous à suivre le chemin de la non-résistance. C’est lui que prend l’intelligence de la nature, celui par lequel elle se manifeste, sans aucune friction, sans aucun effort. Lorsque vous vivez le merveilleuse combinaison de l’acceptation, de la responsabilité et de l’abandon, vous vivez le flux de la vie. Vous n’avez plus d’effort à faire.

Si vous restez ouvert à tous les points de vue – sans être rigidement attaché à aucun – vos rêves et vos désirs s’écoulent par le même chemin que ceux de la nature. Vous pouvez alors libérer vos intentions, en les détachant de vous-même. Vous n’aurez plus qu’à attendre qu’elles fleurissent à le réalité. Soyez certain que lorsque ce moment arrivera, vos rêves se réaliseront. Telle est la Loi du Moindre Effort.

Pour appliquer la Loi du Moindre Effort
 

Je mettrai en œuvre la Loi du Moindre Effort en prenant la décision de suivre les étapes suivantes:

  • Je pratiquerai l’abandon. Aujourd’hui, j’accepterai les personnes, les situations, les circonstances et les événements comme ils se présentent. Je saurai que ce moment est tel qu’il doit être parce que l’univers entier est tel qu’il doit être. Je ne me rebellerai pas contre l’univers entier en me rebellant contre ce moment. Mon abandon est total et complet. J’accepte les choses comme elles sont à cet instant, et non pas comme je voudrais qu’elles soient.
    • Ayant accepté les choses comme elles sont, j’assumerai la responsabilité de ma situation en face de tous les événements que je considérerai comme des problèmes. Je sais qu’assumer ma responsabilité veut dire ne blâmer personne pour cette situation – y compris moi-même. Je sais aussi que tout problème est une opportunité déguisée. Cette attention aux opportunités me permettra de saisir ce moment et de le transformer en un grand bienfait.

 

 

  • Aujourd’hui mon attention restera établie dans la confiance. J’abandonnerai le besoin de défendre mon point de vue. Je ne ressentirai pas non plus celui de convaincre ou de persuader les autres de l’accepter. je resterai ouvert à tous les points de vue et ne serai strictement attaché à aucun.

 

 http://www.quebexport.com/terrenouvelle/Lois/4moindre.htm 


Jan 30 2021

L’APPEL DE L’ÊTRE de Mathieu Martel (reprise)

 

Mathieu Martel est né à Montréal, le 22 juillet 1972. Professeur de philosophie au collégial, auteur et conférencier, il est engagé dans une pratique corporelle depuis plus de 15 ans et se consacre à la vie consciente. Il est sympathique à l’approche de la non-dualité, notamment à la tradition de l’advaïta-vedanta. Il a publié Présence (2005) et publiera prochainement La Puissance de l’instant (2012) aux Éditions Metanoïa.
 

Le choc radical de l’acceptation

L’inacceptable est souvent le fruit de notre aptitude à vivre trop souvent à partir de la perspective de la mémoire ou encore, de notre inaptitude à vivre, selon une perspective ouverte et accueillante, ce qui se présente à nous au moment présent.

Conséquemment, nous pouvons nous placer dans un mode de résistance à ce qui nous entoure ou à ce qui nous arrive, bref à tout ce qui se manifeste dans l’instant. Et plus encore, nous pouvons nous laisser prendre au jeu de la comparaison et du jugement plus souvent qu’à notre tour. C’est que nous croyons avec conviction que tout ce que nous voulons, pensons ou espérons devrait constituer la réalité. Trop souvent, nous vivons en pleine identification à nos plans, attentes et espoirs. Et très rarement, nous entrevoyons, la possibilité que quelque chose puisse être plus grand que nous même, au sens ou Emerson disait : « mon être parle davantage que ce que je dis ». Cela témoigne bien du fait qu’il y a quelque chose au plus profond de nous-même dont la source se situe bien au-delà de la persona, du masque. Cet espace où surgit des intuitions, de l’inspiration et de la créativité.  Est-ce parce que nous craignons l’imprévisible ? Est-ce parce que ce qui n’est pas en notre contrôle nous effraie ? Ou encore, est-ce parce que nous vivons selon une perspective, ou un champ de conscience restreint et davantage localisé plutôt qu’ouvert et global, que nous ne nous permettons pas de vivre en contact avec cette source ?  Ultimement, le sens de la vie se situe-t-il au-delà d’un simple volontarisme vitaliste que Nietzsche affirmait dans Le Crépuscule des Idoles : « Formule de mon bonheur : un « oui », un « non », une ligne droite, un but… » ?

« S’accepter soi-même relève d’un grand défi. »

L’inacceptable serait possiblement lié à la résistance que nous offrons à ce qui se présente à notre conscience. Cette résistance ne serait qu’en fin de compte qu’une résistance à la vie elle-même et à notre incapacité d’être à son écoute, de « prendre la vie pour guide » pour citer Pyrrhon d’Elis, philosophe grec ancien, père du scepticisme grec. Le manque d’écoute, de ressenti et d’attention est peut-être l’angle mort de notre vie moderne. Il nous est parfois difficile de revenir à l’essentiel et cela entraîne une distanciation d’avec notre être profond. Dès lors, nous sommes plutôt enclin à dire « non » à ce qui se présente bravant ainsi l’ écoute, le ressenti et l’attention. Notre plus grande difficulté est certainement d’être capable de reconnaître ce qui est et ensuite de l’accepter par surcroît. Dès lors,  une séparation s’impose entre nous et les événements, mais encore, surgit une difficulté à donner sens à ce que nous vivons et à ce qui nous arrive.

S’accepter soi-même relève d’un grand défi. Nous ne sommes pas toujours prêts à tout accepter nous-même et surtout, d’un seul coup. S’accepter intégralement reste quand même le souhait de l’être authentique et ce, même si un mode d’emploi ou encore une technique s’avère fort peu concluante ou efficace à cet effet. Dans certains cas, les efforts risquent de nous entraîner à notre propre perte ou au laisser aller, du statu quo, nous laissant prisonnier du manque d’expression de notre être. C’est peut-être à ce moment, que nous nous rendons compte que nous maintenons un masque de toutes nos forces, avec toute une résistance en plus ! Il semble que c’est bien cela qui épuise : prétendre être ce que nous ne sommes pas ! Que de temps perdu, que de forces impliquées à maintenir cette image, ce masque pour paraître ce que nous ne sommes pas, pour résister à ne pas laisser s’exprimer maintes facettes de notre être, maints talents ou désirs profonds. Et difficile avec nous même, sans indulgence aucune, nous projetons les mêmes attentes envers les autres. Par la suite, nous constatons, souffrons et nous plaignons que la vie est difficile, que les autres ne sont pas agréables, comme ils devraient l’être, que tout ce qui nous arrive ressemble à un cauchemar ou encore semble bien loin d’une harmonie pythagoricienne. La beauté n’est-elle pas dans l’œil de celui qui regarde ? Mais qui maintient ce voile ? Qui nous empêche de voir cette beauté ? Qui maintient cet écran qui nous empêche de communier avec toutes choses, avec nos semblables, de façon directe, sans se sentir séparés aucunement, en s’exprimant avec authenticité et clarté ?

Quelques jours après l’aube du nouveau millénaire, une femme me déclara dans la langue de Shakespeare : « Sois plus indulgent envers toi-même. » Cette maxime paradoxale  m’a accompagnée sans que je ne sache vraiment y porter attention jusqu’à ce qu’un jour ma persona craque et se brise en morceaux, n’étant pas spécifiquement empreint de douceur à mon égard. Il ne m’était alors plus possible de résister, de continuer à prétendre, à me retenir, à ne pas considérer en premier plan l’essentiel.

Je me rappelle avec précision de cette journée qui vint presque dix ans plus tard. Je me dirigeais à la marche au local d’haltérophilie du Club d’Haltérophilie de Montréal comme à chaque samedi depuis 3 ans. Pendant une heure et trente minutes je m’adonnais à cet discipline sportive, pratiquant divers exercices préparatoires ainsi que les deux mouvements respectifs de la discipline que sont l’arraché et l’épaulé-jeté. C’est grâce à la pratique du yoga durant plusieurs années et à son enseignement que je pouvais maintenant m’adonner à l’haltérophilie dans une perspective méditative comme exercice énergique de présence à soi. C’est ma rencontre d’Alain, un ancien athlète québécois international dans la discipline et amoureux de la nature sauvage,  qui me fit m’ouvrir à cette discipline à l’aspect vertical (par sa tendance à soulever la charge vers le haut et aussi parce ce qu’elle mobilise toute la chaîne musculaire du corps dans son entier). C’est en 1999, que je me mis à la pratique du yoga et à la dégustation du thé, cela me permis de mieux savourer le moment présent. En 2004, je commençai à aller prendre le thé au salon de thé Camelia Sinensis au centre-ville de Montréal. Un peu plus tard en 2005, sortait  mon premier livre intitulé Présence suivi d’une conférence pour son lancement. C’est un peu plus tard, en 2006, que je rencontrai Alain qui m’initia à cette nouvelle discipline qui me semblait fort inspirante tant au niveau physique que mental. C’est dans l’esprit de mon expérience en yoga et dans l’art de savourer le thé que je me suis mis à la pratique de l’haltérophilie qui demande une attention totale et qui va dans le sens de la présence à soi au moment présent.  C’est la pratique du yoga et son enseignement durant 5 années durant ainsi que l’abandon au moment présent durant la dégustation du thé qui me permis de pratique l’haltérophilie dans l’esprit de la présence à soi, comme rencontre avec soi-même, ses propres limites, conflits et prises de conscience en général.

« J’ai été mis devant l’évidence qu’aimer impliquait l’acceptation intégrale de soi-même par-delà toute pensée »

Ce moment rituel spécifique au samedi évoquait pour un moment symbolique fort important comme la dégustation du thé : les deux étaient des rituels spécifiques à  l’exercice de la présence au moment présent sous forme d’un rituel. Cependant, lors d’une journée de novembre 2009, j’allai à la salle d’entraînement presque de reculons. Je me présentai  local et les deux pieds sur le plateau d’entraînement, je saisis la barre de 45kg et la plaçai sur mes épaules pour m’échauffer. La barre à peine déposée que mon cœur se mis à battre rapidement. Il faut dire que je venais de faire du vélo stationnaire et que j’étais allé un peu fort, mon cœur s’était préalablement emballé. Mon cœur battait toujours vite, j’étais essoufflé et ne me sentais pas bien. Je laissai tomber immédiatement la barre au sol. Je n’en pouvais plus, j’étouffais. Je n’étais plus capable de soutenir le poids que je m’adonnais, pratique après pratique, à maintenir et à surcharger. Ce qui arrivait à l’entraînement n’était qu’un reflet de ce qui m’arrivait dans ma propre vie. Ce poids était à la fois physique et métaphysique. Je m’imposais toutes sortes d’obligations imaginaires pour fuir ou compenser de quelconques façons que ce soit sans aucunement assumer ce qui se vivait au profond de moi-même. En plus d’enseigner à temps plein, de travailler dans le milieu des conférences publiques, de m’entraîner et de gérer les finances du Club d’Haltérophilie, je ne prenais plus que très peu de temps pour me détendre et à vrai dire, je ne savais plus ce que c’était du tout. Moi qui, prenait auparavant, la vie à un rythme très relax, j’avais perdu en cours de route, fameux fil d’Ariane. Je m’affairais à toujours vouloir relever de nouveaux défis, à me charger plus et à canaliser dans l’entraînement pour ne pas assumer le désir essentiel. J’avouais que j’avais réussi à me perdre momentanément, dépassé par maintes obligations que je m’imposais sans raison apparente. Ce qui arriva, arriva. Et cette journée, retournant à la maison à pied, marchant, de peine et de misère, un pas après l’autre, épuisé et exténué physiquement, moralement et spirituellement, je ne pouvais plus soutenir ce que je m’imposais de soutenir toutes sortes de tâches pour me prouver que j’étais capable de quelconque réalisation. Ma  persona  craqua peu à peu. Je pressentais tout d’abord, une perte de contrôle. Le je ne pouvais plus mener quoi que ce soit. Et peu à peu, je ne menais plus rien et me sentais envahi par quelque chose de  plus vaste que moi-même. Le je se faisait traverser par un vaste courant d’eau comme lorsqu’un barrage cède ! Quelque chose de plus vaste, un sentiment océanique prenait toute la place. Cela revint aussi un soir quelques semaines plus tard lorsque je revenais d’enseigner au collège et, marchant avec un collègue vers la gare, je le laissais me parler des premiers philosophes grecs. Mais j’étais incapable de le suivre, de l’écouter, de dire mot. Je me sentais complètement transporté par une force plus vaste que moi-même. Je n’y pouvais rien. Quelque chose éclatait en moi. Je sentais que tout craquait, mais une fois assis dans le train, même si mon état oscillait entre un effroi et terreur je me sentais traversé par un océan de clarté aussi paradoxal que cela puisse paraître. Cela dura une bonne demi-heure où je me sentais complètement transi et traversé par ce sentiment océanique d’une clarté indicible. Pour un instant, je ne cru plus exister que par cette présence de clarté. Je me souvins après ces minutes pénibles de transe que l’essentiel ne concernait pas le faire ou le surfaire, mais bien le seul fait d’être. Il ne m’était alors plus possible de fuir, d’éviter ou même de compenser pour quoi que ce soit. J’avais été transi. J’avais été frappé par la foudre ! Ce qui ne fut pas sans me rappeler le fragment 64 d’Héraclite d’Éphèse : « La foudre gouverne toutes choses. »

Suite à cette expérience quelque peu troublante qui eut pour effet de convertir mon regard malgré moi, je  ne pouvais même plus chercher ni espérer l’amour, ou encore l’attendre. Je m’abandonnai pendant plusieurs mois, au chômage, au seul désir profond et essentiel de mon être, suivant le seul appel qui me venait à chaque instant, me résorbant à écouter l’appel de l’être qui rectifiait le sens de ma vie. C’est à ce moment que je compris que j’avais reçu un appel de l’être suite à un choc radical qui me mit face à l’acceptation de mon être et de ce qui est. Et moi, qui croyais qu’aimer était seulement en lien avec le don de soi, je fus mis devant l’évidence qu’aimer impliquait l’acceptation intégrale de soi-même par delà toute pensée.

Mathieu Martel, professeur de philosophie (autre article à lire du même auteur)
 
Article paru dans Revue 3e Millénaire (Hiver 2010)


Jan 30 2021

Une Expérience sur le dialogue avec l’ ange

Une Expérience : le Dialogue Intérieur avec nos intuitions géniales telle que Gitta Mallasz en témoigne dans le livre « Dialogues avec l’Ange (ed. Aubier)

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xae44f_04-regard-sur-le-vivant-une-experie_webcam&start=23


Jan 30 2021

NON DUALITÉ ET ÉVOLUTION.

De quelle nature est la relativisation de la morale et plus généralement de la pensée rationnelle en vue d’agir  produite par la réalisation non duelle ?
Si tout est cela, comment pourrait-on juger que telle chose est moins cela que le reste ? Dès lors comment pourrait-on tenir pour vraie absolument que telle chose est mal et ne devrait plus exister ? Tout ce qui est étant l’expression de cela, puisque ce fait criminel est, il doit être accepté.
Toutefois si j’assiste à un crime et que je passe indifférent mon chemin en acceptant que ceci existe, du point de vue moral ne suis-je pas coupable de non assistance à personne en danger ?
La non-dualité est l’acceptation de ce qui est ici et maintenant sans passer par aucune réflexion. Ce qui surgit dans l’espace de conscience y est accueilli directement sans jugement aucun. Avant même que nous y pensions ce qui est vu est vu sans jugement.
Mais ce donné immédiat non duelle n’empêche pas une réflexion d’apparaître en vue d’une action par rapport à la situation acceptée et voulue du point de vue non duelle.
On peut aisément constater que l’expérience non duelle du point de vue de la réflexion qui s’y génère pour agir ne semble pas toujours semblable. La conscience de Cela ne semble plus dès lors engendrer le même type d’action. La non dualité du Bushido est-elle compatible avec la non-dualité de la mystique Rhénane ? La non dualité versus Guénon est-elle du point de vue politique la non dualité versus Sri Aurobindo ? Et au fond la non dualité du tyrannosaure est-elle en terme d’action de la même nature que celle des hominidés ?
Certains diront que parmi ces expériences de non dualité certaines sont authentiques tandis que d’autres ne le sont pas. Quant à nous, il nous semble premièrement que CELA n’exclut aucune possibilité d’être et d’action. Et deuxièmement CELA dirigeant l’action d’un sujet l’ayant réalisé, CELA est toujours pleinement conscient de lui mais dès lors qu’il prend conscience de lui par le biais d’un sujet , il y a une vision de CELA par CELA par un certain filtre.
Acceptant cette finitude radicale au cœur de notre réalisation de CELA nous apprendrons à faire preuve d’une certaine humilité sur la profondeur de notre vision de CELA filtrée qu’elle est par notre mentalité humaine. Et nous avons l’idée spécifiquement humaine d’un déchirement des limites de notre finitude au cœur même de notre réalisation de CELA : certains d’entre nous portent à la fois le sens de l’humilité quant à la réalisation non duelle et l’ambition d’œuvrer à rendre notre vision de CELA de moins en moins filtrée par notre finitude. Et héritant de plusieurs directions afin de dépasser ce filtre, nous prenons conscience qu’il pourrait y avoir une évolution de plus en plus consciente de Vision individualisée de CELA.
Nous n’adhérons donc pas à une non dualité qui nie l’évolution. Le tyrannosaure qui comme la plupart des animaux pouvait être l’expression non duelle de CELA ne la niait pas, il l’ignorait. On peut vraiment se demander si celui qui nie l’évolution du point de vue de la non dualité est ignorant ou si en lui malgré la lumière de la non dualité il y a une perversion quelconque.Au final il n’y a personne à convaincre de quoi que ce soit, il y aura ceux qui franchiront un seuil évolutif en découvrant en eux la dimension de CELA QUI FAIT CONSCIEMMENT LE CHEMIN DE L’ÉVOLUTION et il y aura ceux qui n’auront pas conscience de cette dimension parce que CELA PAR EUX L’IGNORE.

 


Jan 30 2021

Vivons tout simplement

C’est quoi ton bonheur ?
Répond a cette question, cherche en ton cœur, pense avec lui.

trouve en ton cœur, ce qui fait vraiment ton bonheur …


Jan 30 2021

FRANK HATEM métaphysicien

L’ÉVEIL A L’INSTANT

PRÉSENT CRÉATEUR

 

L’INSTANT PRÉSENT

LIBÉRATEUR ET CRÉATEUR

LE LIBRE-ARBITRE

de l’instant PRÉSENT

libérateur

et créateur