Si vous voulez connaître cet Esprit clair et sans demeure, lorsque vous êtes assis correctement, connaissez seulement l’Esprit et ne pensez à rien. Tout ce qui est bien, tout ce qui est mauvais, n’y pensez pas du tout.Les affaires du passé sont déjà passées, donc n’y pensez pas, alors l’esprit du passé s’effacera de lui-même, cela s’appelle « absence d’affaires du passé ».Les affaires de l’avenir ne sont pas encore arrivées, donc ne les souhaitez pas, ne les cherchez pas, alors l’esprit de l’avenir s’effacera de lui-même, cela s’appelle « absence d’affaires de l’avenir ».Les affaires du présent sont déjà présentes; connaissez seulement le sans attachement dans toutes les choses, le sans attachement est de ne susciter ni haine ni amour, si on est sans attachement, l’esprit du présent va s’effacer de lui-même, cela s’appelle « absence d’affaires du
présent ».
Les trois temps ne peuvent avoir prise sur vous, donc on peut appeler « absence des trois temps »
Même si une pensée surgit, ne la poursuivez pas, alors l’intention de la poursuivre s’effacera d’elle-même. Même si une pensée demeure, ne la poursuivez pas, alors la pensée qui demeure s’effacera d’elle-même, c’est cela l’esprit sans demeure et c’est demeurer dans le sans demeure.
Si on connait clairement qu’on demeure, au moment de demeurer seules les choses demeurent et il n’y a ni endroit ou demeurer ni endroit sans demeure.
Si on sait clairement que l’esprit ne demeure nulle part, j’appelle cela « voir clairement l’Esprit foncier » ou « voir clairement l’Essence ».
Cet esprit qui ne demeure nulle part, lui seul est l’esprit du Bouddha.
On le nomme aussi « l’esprit délivré », « l’esprit d’éveillé », « l’ esprit sans naissance » ou « le vide de la forme et de l’essence ».
Le sentiment de privation envahit le quotidien : privation par rapport à un passé injuste qui n’a pas donné son tribut d’affection, privation par rapport à un avenir sans avenir, privation par rapport à un milieu extérieur qui n’offre ni appartenance ni sécurité, privation par rapport à un milieu intérieur fait d’incertitude et de culpabilité. Privé d’un avant nourrissant et d’un après prometteur, d’un dehors rassurant et d’un dedans qui soit fort, chacun de nous, à des degrés divers, éprouve la difficulté de vivre son présent et d’occuper son espace.
Le sentiment de privation accentue avec le temps des impressions de vide, de lourdeur et de fermeture qui constituent pour l’essentiel exactement le contraire d’une vie vivante.
Impression de vide
Le vide intérieur est difficile à décrire précisément parce qu’il n’est rien. Il se reconnaît au fait que rien n’est ressenti. C’est le constat qu’il ne se passe rien. Alors il faut agir. Il faut que quelque chose arrive, il faut rencontrer des circonstances qui vont occuper ce vide car, sans cet extérieur à soi, il se produit une sorte de néant.
L’individu a donc tendance à se concevoir comme un vide à remplir : il fume, boit et mange, non par plaisir mais par une sorte de fatalité. Il s’installe dans la vie en adoptant le point de vue du contenant. Il reçoit des images, des sons, des stimulations. Il entend des opinions, il assimile de l’information. Il voit sur l’écran les rêves des autres, il regarde vivre.
Son manque à être se dissimule aussi dans l’envie insatiable de posséder, d’obtenir des privilèges, d’avoir du prestige et du pouvoir.
Son manque à être se dissimule aussi dans le bavardage et la turbulence. Il se remplit de mots. Il se laisse intoxiquer par les abstractions. Il fait siennes les modes qui passent, qu’elles soient vestimentaires ou religieuses.
Ce sont là des formes de consommation qui trouvent leur origine dans la peur du vide, dans l’appréhension de mort que laissent le silence et l’inaction. Lire la suite
VA BOIRE DU THÉ - Nouvelle publication de Mathieu Martel.
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