Esquisse d’un évangile éternel.

Au cœur du réel,
le vide.
Ce qui s’entend
n’est pas lui.
Ce qui se voit
n est pas lui.

Nada, nada.
Neti, neti.
Ni ceci, ni celà.

Au cœur du réel, le vide,
plein.
Vide plein,
coïncidence des opposés.

Au cœur du réel,
la conscience.
Première et ultime strate du réel.

Vertige de la pensée!

Nuit obscure,
Obscure clarté.
Claire lumière du vide.

Sans commencement ni fin,
sans avant,
sans après.
Éternel maintenant,
il est le dedans de l’espace et du temps.

Ni ceci ni cela,
En ceci et cela.

Zéro, il est le un fait deux,
le deux fait un.

Danse de la réalité,
jeu dans l’infini.
Yin,Yang.
Univers.
Uni-vers.

Un

Tao

La conscience s’est faite chair,
elle habite au milieu de nous.

Endormie,
Elle s’est faite oubli.

Tombeau.
Matrice.

La conscience se fait chair
et de l’un naît le multiple.
La chair se fait conscience
et dans le multiple
l’éveil.

Longue lignée,
profonde continuité;
aventure du monde,
de l’émergence de la conscience.

Ferment de la pâte des uni-vers,
d’ espèce en espèce, elle se fraie un chemin.
Ensemencé de conscience,
le monde travaille à son enfantement.

Contractions de vie.

Jubilation!

D’instants en instants,
de morts en naissances,
d’alpha en oméga.

Résurrection!

Tension vers l’un
et ouverture sur le multiple.
Éveil perpétuel.

Ni ceci ni cela,
En ceci et cela.

Tu es cela!

Deviens ce que tu es.
Soi.

Sois!

Librement adapté de l’ouvrage de Bernard Besret, « Esquisse d’un évangile éternel »

Épilogue

Et quelle sera la fin de toute l’histoire?

Si le miel pouvait se goûter lui-même et goûter toutes ses gouttes à la fois,
et si toutes ses gouttes pouvaient se goûter l’une l’autre,
et chacune goûter le rayon tout entier comme elle-même,
telle serait la fin pour Dieu, pour l’âme de l’homme et l’univers.

Aurobindo

http://lehiboublog.blogspot.com


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