Pauvre Diogène de Leny Escudero

http://youtu.be/O3jaXAfa-fY

Diogène de Sinope aussi appelé Diogène le cynique, est un philosophe grec de l’Antiquité.Les portraits de Diogène qui nous ont été transmis divergent parfois, le présentant tantôt comme un philosophe « clochard », débauché et tantôt comme un ascète sévère, volontaire . Il vivait dehors, dans le dénuement, vêtu d’un simple manteau, muni d’un bâton, d’une besace et d’une écuelle. Dénonçant l’artifice des conventions sociales, il préconisait en effet une vie simple, plus proche de la nature, et se contentait d’un grand tonneau pour dormir.

Diogène avait un art de l’invective et de la parole tranchante. Il semble qu’il ne se privait pas de critiquer ouvertement les grands hommes et les philosophes de son temps. Les apostrophes les plus connues qui lui sont attribuées sont : « Je cherche un homme » (phrase qu’il répétait en parcourant la ville avec sa lanterne), et « Ôte-toi de mon soleil » (en réponse à l’empereur Alexandre qui lui demandait s’il voulait quelque chose).

Leny Escudero, chanteur français, est né à Espinal, en Navarre, le 5 novembre 1932. Il grandit à Paris, à Belleville. En 1962, il sort son premier disque: c’est le succès.

Il a écrit quelques belles chansons gaies et très poétiques telles que Ballade à Sylvie ou Pour une amourette.

Paroles:

Chantons cette chanson
Qui vient nous parler de la vie
Chantons cette chanson
Qui vient nous parler d’un ami

Pauvre Diogène, pauvre Diogène
T’as pas fini de te promener
Le cœur en berne et ta lanterne
Deux mille ans qu’elle est allumée
Qu’elle est allumée

Chantons cette chanson
Qui vient nous parler de la vie
Chantons cette chanson
Qui vient nous parler d’un ami

Pauvre Diogène, pauvre Diogène
T’as pas fini de tendre le dos
Les tiens ignorent qu’on peut encore
Etre libre dans un tonneau
Dans un tonneau

Pauvre Diogène, pauvre Diogène
Tu cherches un homme tu ne trouves pas
Oublie ta peine et ta lanterne
Viens-t’en chez nous et tu trouveras
Et tu trouveras

Chantons cette chanson
Qui nous a parlé de la vie
Chantons cette chanson
Qui nous a parlé d’un ami

  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 14

 

Si je n’étais Alexandre, je voudrais être Diogène !

  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 18

 

Alexandre le rencontra et lui dit : « Demande-moi ce que tu veux et tu l’auras. » Il lui répondit : « Ôte-toi de mon soleil ! »

  • Dans le Cranéion, à une heure où il faisait soleil.
  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 18

 

Plût au ciel qu’il suffit aussi de se frotter le ventre pour ne plus avoir faim !

  • Un jour où il se masturbait sur la place publique
  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 23

 

On lui demandait s’il avait valet et servante, il répondit non. « Mais si tu meurs, lui dit-on, qui t’enterrera ? » – « Celui qui aura envie de ma maison » dit-il.

  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 26

 

Alexandre le rencontrant un jour lui dit : « Je suis le grand roi Alexandre« . Diogène alors se présenta : « Et moi, je suis Diogène, le chien. » On lui demanda pourquoi il était appelé le chien : « parce que je caresse ceux qui me donnent, j’aboie contre ceux qui ne me donnent pas, et je mors ceux qui sont méchants.

  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 29

 

Voyant le fils d’une catin jeter des pierres à la foule : « Fais attention, lui dit-il, tu pourrais blesser ton père. »

  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 29

 

Il entrait au théatre par la porte de sortie, et comme on s’en étonnait, il déclarait : « Je m’efforce de faire dans ma vie le contraire de tout le monde. »

  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 30

 

S’il n’y a pas de mal à manger, alors il n’y a pas de mal à manger en public ; or il n’y a pas de mal à manger, donc il n’y a pas de mal à manger en public.

  • Il avait coutume de tout faire en public, les repas et l’amour, et il raisonnait ainsi.
  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 32

 

Quand le héraut lui demanda ce qu’il savait faire, il répondit : « Commander ». Puis, montrant du doigt un Corinthien richement vêtu, il dit : « Vends moi à cet homme, je vois qu’il a besoin d’un maître. » Xéniade l’acheta, lui confia l’éducation de ses enfants, le nomma intendant de sa maison, et Diogène mit de l’ordre partout.

  • Pris par des pirates, il fut conduit en Crète et vendu sur un marché.
  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 34

 

« Sur le visage », et comme l’autre s’en étonnait, il expliqua : « parce que bientôt ce qui est en bas sera en haut. »

  • Le jour où Xéniade lui demanda comment il voulait être enterré.
  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 18
http://fr.wikiquote.org/wiki/Diog%C3%A8ne_de_Sinope

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